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3 questions à Tendance Claire

3 questions à  Tendance Claire


 
 

1. Vous êtes parmi les voix que dès le départ ont sévèrement condamné l'agression des Sans-papiers (CSP 75) par le S.O. de la CGT le 24 juin dernier; mais en tant que fraction du NPA comment expliquez-vous le retrait, voire le silence, de la direction de votre parti vis-à-vis de tels agissements anti-ouvriers ?
 
Nous nous sommes constitués en Tendance du NPA dès le congrès de fondation car nous avons estimé que les fondements programmatiques du nouveau parti souffraient d'ambiguïtés (notamment sur la nature de la révolution que nous voulons) et que son orientation stratégique n'était pas à la hauteur des enjeux.
 En effet, depuis des années, la lutte de classe en France est marquée par une combativité des travailleurs et des jeunes qui est supérieure à celle que l'on rencontre dans la plupart des pays comparables, et cela a été confirmé par le cycle de luttes du premier semestre, première réponse de la classe ouvrière à la crise. Mais, depuis des années et de manière encore plus aiguë ces derniers mois, le principal obstacle à la convergence des luttes et à une dynamique de « tous ensemble » pouvant aller jusqu'à la grève générale, c'est la politique des directions syndicales et des partis réformistes auxquels elles sont liées. Ces gens-là collaborent avec le patronat et le gouvernement et s'évertuent à épuiser les luttes en les divisant, notamment par leurs « journées d'action » sans perspective. Or la critique de la direction du NPA contre les directions syndicales reste partielle et timorée, elle n'a rien de systématique et ne s'accompagne pas d'un véritable combat politique, dans les entreprises et à l'intérieur des syndicats eux-mêmes, pour une orientation alternative, pour des initiatives fortes en vue de dynamiser l'auto-organisation des travailleurs et de coordonner leurs luttes. Le communiqué de la direction du NPA sur l'évacuation de la Bourse du travail par les nervis de la CGT, comme son refus de publier un second communiqué malgré de multiples demandes en ce sens de la base du NPA, procèdent à l'évidence de ce même refus de combattre de façon frontale et systématique les directions syndicales.
 
2. Ici et là, pour justifier l'injustifiable ou minimiser sa portée, on évoque
 un désaccord tactique ente le le CSP 75 et la CGT qui pourtant au départ était partie prenante dans la lutte des sans papiers, qu'en pensez-vous ?
 
Au-delà de tel ou tel choix tactique, la CSP 75 est à l'évidence, depuis des années, une composante importante et reconnue du mouvement des travailleurs sans-papiers. La décision de certains secteurs de la CGT, en avril 2008, de s'investir dans le combat pour la régularisation des travailleurs sans-papiers et d'organiser dans ce but des grèves, a ouvert la porte à une dynamique qui aurait pu conduire à une véritable fusion du mouvement des sans-papiers et du mouvement ouvrier. Depuis plus de dix ans, en effet, le mouvement des sans-papiers se poursuit de façon courageuse, mais souffre avant tout de la distance et de l'isolement où le maintiennent les directions syndicales. Au mieux, celles-ci s'en tiennent à un discours humanitaire, refusant de considérer les travailleurs sans-papiers comme le secteur le plus opprimé de la classe ouvrière et de mettre dès lors au centre des revendications unifiantes de la classe le combat pour la régularisation de tous et pour l'égalité des salaires et conditions de travail. Or, au printemps 2008, la direction confédérale de la CGT, les principales fédérations et Unions départementales, ont persisté dans cette attitude malgré le lancement de grèves de sans-papiers par un certain nombre de militants et de syndicats de base de la CGT. Ces grèves sont donc restées isolées, elles n'ont pas été étendues à l'ensemble des entreprises où elles étaient possibles, en relation avec le refus plus général de la direction de la CGT d'impulser un mouvement d'ensemble de la classe ouvrière contre le patronat et Sarkozy. Au lieu de combattre pour la régularisation de tous les sans-papiers et d'en appeler à la mobilisation solidaire de toute la classe ouvrière, la direction de la CGT a imposé que l'objectif de ces grèves de sans-papiers soit exclusivement la régularisation au cas par cas dans le cadre de la loi raciste d'Hortefeux qui prévoit de régulariser dans certaines conditions des travailleurs sans-papiers de certains secteurs particulièrement pénibles souffrant d'un manque de main-d'œuvre. Faute d'un combat politique frontal contre l'orientation et les méthodes de la direction confédérale, même les militants et les syndicats de base qui ont dirigé ces grèves avec dévouement et courage se sont rapidement retrouvés dans une impasse. Au final, 2 000 travailleurs sans-papiers auraient été régularisés selon la CGT, sans doute bien moins en réalité, d'autant que beaucoup l'ont été avec des titres de séjour de courte durée. La CSP 75 a exigé à juste titre que la grève soit étendue et que les dossiers de ses membres soient eux aussi examinés : cela revenait à faire exploser les quotas édictés par Hortefeux et sur lesquels la direction de la CGT avait calé sa stratégie ; cela conduisait par conséquent à exiger l'extension de dynamique de la lutte à tous les sans-papiers, ce qui supposait un appel clair des directions syndicales en ce sens. Telle est la clé réelle du conflit, qui n'a donc rien de tactique, mais révèle un désaccord fondamental.
 
3. Ces événements rappellent l'aventure de Paul Mercieca, ancien maire de Vitry sur Seine, qui à la veille de Noël 1980 a tenté de déloger, à l'aide d'un bulldozer, les 300 émigres maliens (de cette fois "légaux") résidents d'un foyer Sonacotra de la ville; quel parallèle établissez-vous entre ces deux faits ?
 
Un maire PCF de 1980 et des bureaucrates CGT de 2009 ont comme point commun principal, au-delà des années et de la chute du Mur de Berlin, d'être fondamentalement des staliniens, c'est-à-dire une variante de bureaucrates réformistes. Aujourd'hui comme hier, ces gens-là inscrivent leur orientation dans le cadre du système capitaliste et des institutions de l'État impérialiste français. Cela les conduit nécessairement au chauvinisme, du « produisons français » du PCF dans les années 1970 (sans parler de la complicité de ce parti avec le nationalisme et le colonialisme français, des années 1930 à la guerre d'Algérie) jusqu'au refus actuel des dirigeants du PCF et de la CGT de combattre pour l'abrogation des lois anti-immigrés (dont plusieurs ont au contraire été votées sous des gouvernements PS-PCF). Toute politique de collaboration de classe avec la bourgeoisie implique le refus d'unifier la classe ouvrière, car la lutte de classe d'un prolétariat unifié se déploierait avec une dynamique telle qu'elle ferait voler en éclats le cadre politique qui permet aujourd'hui aux directions syndicales et aux partis réformistes d'« accompagner » les contre-réformes du gouvernement. A contrario, le combat pour l'unité de la classe ouvrière, pour la fusion du mouvement des sans-papiers avec le mouvement ouvrier, pour la régularisation de tous les sans-papiers et par conséquent pour la délimitation systématique vis-à-vis des réformistes est une tâche centrale pour tous ceux qui veulent construire un nouveau parti anticapitaliste cohérent et conséquent, c'est-à-dire révolutionnaire.

Publié sur le site du journal populaire Mudar de Vida

 

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Unir a luta dos imigrantes com o movimento operário

Três perguntas a Tendance Claire, fracção do Novo Partido Anticapitalista

Manuel Vaz - Quinta-feira, 30 Julho, 2009

travailleurs_unis_72dpi.jpgNa série "Três perguntas a…", que Manuel Vaz iniciou com centro na realidade francesa de hoje, publicamos desta vez um texto que aborda a questão antiga mas actual da presença e do peso dos imigrantes na luta de classes em França – na sequência dos acontecimentos, de que o Mudar de Vida deu conta, da Bolsa do Trabalho de Paris. Vistos sempre e paradoxalmente como um motor de luta e um freio pelas organizações operárias indígenas, os imigrantes constituem sem dúvida um ponto de referência clássico em matéria de internacionalismo e solidariedade. Destacam-se, nesta entrevista, os esforços dos meios da esquerda revolucionária francesa para reerguer um movimento operário anticapitalista assente em critérios de luta de classe.

A Tendance Claire e o Novo Partido Anticapitalista

Tendance Claire (Tendência Clara) é uma fracção minoritária organizada no seio do NPA (Novo Partido Anticapitalista). Por sua vez, o NPA (herdeiro do partido trotskista LCR – Liga Comunista Revolucionária) é a versão francesa do Bloco de Esquerda em Portugal.
Logo após as eleições presidenciais de 2007, que se saldaram com a vitória de Sarkozy, o candidato da LCR, Olivier Besancenot, que acabava de obter 1 498 581 votos, anunciou a sua intenção de criar de imediato um novo partido político "aberto a todos os anti-capitalistas".

Ano e meio mais tarde, a 6 de Fevereiro deste ano, realizou-se na região parisiense o congresso de fundação do NPA que iria agrupar os militantes organizados da LCR, da JCR (organização da juventude da LCR), da Esquerda Revolucionaria, do grupo CRI (Comité Revolucionário Internacionalista), do colectivo Quadrado Vermelho e sobretudo vários milhares de militantes sem partido que obtiveram uma representação maioritária no conselho político nacional. Por esta ocasião, Besancenot declarou: "O NPA não é unicamente trotskista. Ele retoma todas as tradições revolucionárias, marxistas mas igualmente libertárias". Os efectivos do novo partido rondavam então os 9 mil militantes, multiplicando por três os efectivos iniciais da LCR.

As eleições europeias de Junho passado são a primeira batalha eleitoral na qual o novo partido vai participar, um tanto precipitadamente. E os resultados (840 713 votos, isto é, 4,98% dos votos expressos e zero eleitos) não satisfazem nem aderentes nem simpatizantes. A questão das alianças "à esquerda" provoca polémica e rupturas no interior do partido.

A fracção Tendance Claire, constituiu-se em 14 de Fevereiro 2009, logo após o congresso de fundação. A sua moção de orientação geral obteve no congresso apenas 2,8% dos votos dos 700 delegados. Tendance Claire reclama-se do programa fundador da IV Internacional e propõe-se agir no seio do NPA contra "as importantes limitações programáticas" e outras "fraquezas estratégicas". A fracção agrupa essencialmente os militantes do ex-grupo CRI.

Três perguntas a Tendance Claire

As questões que colocámos a Tendance Claire rodam em torno da luta dos sans papiers (imigrantes ditos "clandestinos") e das recentes tomadas de posição da central sindical CGT e da direcção nacional do NPA.

1. Vocês estão entre aqueles que desde início condenaram severamente a agressão aos sem-papéis (CSP 75) pelo serviço de ordem da CGT, em 24 de Junho. Mas enquanto fracção do NPA como explicam o retraimento, o silêncio, da direcção do vosso partido diante de tais actos anti-operários?

Nós constituímo-nos como tendência do NPA desde o congresso de fundação porque achámos que os fundamentos programáticos do novo partido sofriam de ambiguidades (nomeadamente sobre a natureza da revolução que queremos) e porque a sua orientação estratégica não estava à altura dos objectivos. De facto, desde há anos, a luta de classes em França é marcada por uma combatividade dos trabalhadores e dos jovens superior à que se vê na maior parte dos países comparáveis, e isto foi confirmado pelo ciclo de lutas do primeiro semestre, a primeira resposta da classe operária à crise.
Mas, desde há anos e de maneira ainda mais aguda nestes últimos meses, o principal obstáculo à convergência das lutas e a uma dinâmica de unidade que possa levar à greve geral é a política das direcções sindicais e dos partidos reformistas a que estão ligadas.

Essas pessoas colaboram com o patronato e o governo e empenham-se em esgotar as lutas dividindo-as, concretamente através de "jornadas de acção" sem perspectivas. Ora, a crítica da direcção do NPA contra as direcções sindicais continua parcial e timorata, não tem nada de sistemática e não é acompanhada de um verdadeiro combate político, nas empresas e no interior dos próprios sindicatos, por uma orientação alternativa, por iniciativas fortes com vista a dinamizar a auto-organização dos trabalhadores e a coordenar as suas lutas. O comunicado da direcção do NPA sobre a evacuação da Bolsa do Trabalho pelos homens de mão da CGT, e a sua recusa em publicar um segundo comunicado apesar as múltiplas exigências nesse sentido da base do NPA, decorrem evidentemente dessa mesma recusa em combater de modo frontal e sistemático as direcções sindicais.

2. Por vezes, para justificar o injustificável ou minimizar o alcance do assunto, evoca-se um desacordo táctico entre o CSP 75 e a CGT que no entanto de início apoiava a luta dos sem-papéis. Que acha disso?

Para além desta ou daquela opção táctica, a CSP 75 é evidentemente, há anos, uma componente importante e reconhecida do movimento dos trabalhadores sem-papéis. A decisão de certos sectores da CGT, em Abril de 2008, de se empenharem no combate pela regularização dos trabalhadores Sem-papéis e de organizar greves nesse sentido, abriu a porta a uma dinâmica que poderia ter conduzido a uma verdadeira fusão do movimento dos sem-papéis e do movimento operário. Desde há mais de dez anos, com efeito, o movimento dos sem-papéis prossegue de modo corajoso, mas sofre com a distância e o isolamento em que é mantido pelas direcções sindicais.

Estas, na melhor das hipóteses, fazem um discurso humanitário, recusando considerar os trabalhadores sem-papéis como o sector mais oprimido da classe operária e colocar no centro das reivindicações unitárias da classe o combate pela regularização de todos, pela igualdade dos salários e das condições de trabalho.

Ora, na primavera de 2008, a direcção confederal da CGT, as principais federações e uniões regionais persistiram nessa atitude apesar do lançamento de greves de sem-papéis por um dado número de militantes e de sindicatos de base da CGT. Estas greves permaneceram por isso isoladas, não se estenderam ao conjunto das empresas em que eram possíveis em consequência da recusa mais geral da direcção da CGT de impulsionar um movimento de conjunto da classe operária contra o patronato e Sarkozy.

Em vez de lutar pela regularização de todos os sem-papéis e de apelar à mobilização solidária de toda a classe operária, a direcção da CGT impôs que o objectivo dessas greves de sem-papéis fosse exclusivamente a regularização caso a caso no quadro da lei racista de Hortefeux que prevê regularizar em certas condições trabalhadores sem-papéis de certos sectores particularmente penosos que têm falta de mão-de-obra.

Na falta de um combate político frontal contra a orientação e os métodos da direcção confederal, mesmo os militantes e os sindicatos de base que dirigiram essas greves com devoção e coragem se viram rapidamente num impasse. No final, 2 mil trabalhadores sem-papéis terão sido regularizados, segundo a CGT, na realidade bem menos do que isso na medida em que muitos o foram com títulos de permanência de curta duração.

A CSP 75 exigiu com razão que a greve fosse estendida e que os dossiês dos seus membros fossem também examinados: isto equivalia a fazer explodir as quotas ditadas por Hortefeux e sobre as quais a direcção da CGT assentou a sua estratégia; isto conduzia, por conseguinte, a exigir a extensão da luta a todos os sem-papéis, o que supunha um apelo claro das direcções sindicais nesse sentido. Esta é a chave real do conflito, que nada tem de táctico, mas revela um desacordo de fundo.

3. Estes acontecimentos lembram a aventura da Paul Mercieca, antigo presidente da câmara de Vitry sur Seine que, na véspera de Natal de 1980, tentou desalojar, com um buldozer, os 300 imigrantes malianos (neste caso "legais") residentes num lar Sonacotra [habitação social] da cidade. Que paralelo estabelece entre estes dois factos?

Um presidente de câmara do PCF de 1980 e os burocratas da CGT de 2009 têm como ponto comum principal, para lá dos anos e da queda do muro de Berlim, ser fundamentalmente estalinistas, isto é uma variante de burocratas reformistas. Hoje como ontem, tais pessoas inscrevem a sua orientação no quadro do sistema capitalista e das instituições do Estado imperialista francês. Isso condu-los necessariamente ao chauvinismo, desde o "produzamos francês" o PCF dos anos 1970 (sem falar da cumplicidade desse partido com o nacionalismo e o colonialismo francês, desde os anos 1930 à guerra da Argélia) até à actual recusa dos dirigentes do PCF e da CGT de batalhar pela revogação das leis anti-imigrantes (muitas das quais foram votadas sob governos PS-PCF).

Toda a política de colaboração de classes com a burguesia implica a recusa em unificar a classe operária, porque a luta de classe de um proletariado unificado se desenvolveria com uma tal dinâmica que faria voar em pedaços o quadro político que permite hoje às direcções sindicais e aos partidos reformistas "acompanharem" as contra-reformas do governo. Pelo contrário, o combate pela unidade da classe operária, pela fusão do movimento dos sem-papéis com a classe operária, pela regularização de todos os sem-papéis e, por conseguinte, pela demarcação sistemática face aos reformistas é uma tarefa central para todos aqueles que querem construir um novo partido anticapitalista coerente e consequente, isto é, revolucionário.


NR: as opiniões dos nossos entrevistados podem não corresponder necessariamente aos pontos de vista da redacção do MV.
 
source :
http://www.jornalmudardevida.net/?p=1675

 


16/07/2009
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