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Bush, salaud, ferme la prison

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De Londres à Cuba, nombreuses manifestations pour la fermeture de Guantanamo

De Londres à Cuba, en passant par Madrid et Oslo, de nombreuses manifestations ont réclamé jeudi la fermeture de Guantanamo, cinq ans après l'arrivée des premiers prisonniers de la "guerre contre le terrorisme" dans ce camp américain sur l'île de Cuba.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui doit rencontrer le président américain George W. Bush à Washington la semaine prochaine, a affirmé que cette "prison devrait être fermée".

Fort du soutien des autorités cubaines, une délégation de proches d'anciens prisonniers de Guantanamo et de militants s'est rendue sur l'île pour marcher jusqu'à l'enceinte du camp.

Portant des pancartes réclamant en anglais, en espagnol et en arabe la fermeture du camp, dix-neuf activistes se sont rassemblés aux cris de "Bush, cabron, cierra la prision" ("Bush, salaud, ferme la prison").

"Je crois que ce que mon pays fait à Gitmo (Guantanamo en abrégé des Marines) et dans les autres camps de prisonniers est très anti-américain. Si on traite les gens comme des animaux, on blesse tout le monde. Nous essayons d'attirer l'attention là-dessus", a déclaré à l'AFP la pacifiste Cindy Sheehan, mère d'un soldat tué en Irak.

A Londres, devant l'ambassade des Etats-Unis, l'association de défense des droits de l'Homme Amnesty international a organisé une reconstitution du camp.

"Ordures, mettez-vous face contre terre!", ont crié des activistes jouant le rôle de gardes à un groupe de quelque 200 manifestants portant des combinaisons orange, comme les prisonniers du camp.

Malgré des protestations au plus haut niveau contre ce camp où sont détenus dans une situation de vide juridique ceux suspectés par Washington d'être des terroristes, 395 personnes y sont toujours emprisonnées.

"Le 11 janvier 2002, les premiers prisonniers sont arrivés à Guantanamo, depuis plus de 700 personnes ont été détenues dans des conditions qui sont équivalentes à de la torture", a expliqué à l'AFP Javier Zuniga, conseiller d'Amnesty International.

"Aujourd'hui, dans plus de 20 pays nos membres se rassemblent pour rappeler les droits qui sont déniés aux gens de Guantanamo (...) Nous voulons montrer que la communauté internationale est choquée par la façon dont les Etats-Unis traitent ces gens", a-t-il ajouté.

Moazzam Begg, un Britannique arrêté en Afghanistan et détenu à Guantanamo pendant deux ans s'est joint à la manifestation à Londres.

"La réalité de Guantanamo ce sont des personnes traitées de façon dégradante et inhumaine. C'est une parodie de justice, vous ne savez pas si et quand vous allez être inculpé", a-t-il expliqué aux journalistes.

En Grande-Bretagne, des manifestations ont aussi été organisées dans plusieurs villes et notamment à Birmingham, où des activistes voulaient stigmatiser l'usine Hiatts, qui fabrique les menottes utilisées à Guantanamo.

Un garçon de 10 ans, Anas el-Banna, a remis une lettre au Premier ministre Tony Blair pour demander la libération de son père détenu à Guantanamo. Jamil el-Banna, un Britannique, a été enlevé en Gambie.

A Prague, la branche tchèque d'Amnesty International a laché des ballons oranges, un pour chaque prisonnier toujours incarcéré à Guantanamo.

Des manifestants se sont aussi réunis devant les ambassades américaines en Espagne, au Danemark et en Norvège.

A Rome, une vingtaine d'hommes et de femmes vêtus de combinaisons orange se sont enfermés dans une grande cage posée sur une place du centre historique.

En Slovaquie, Amnesty devait placer une cage d'environ 2x2 mètres au centre de Bratislava pour y enfermer des gens.

Les militants hongrois ont distribué des "cartes de Guantanamo" aux députés et allumé les bougies d'un gâteau d'anniversaire en fils barbelés devant l'ambassade américaine de Budapest.

Aux Etats-Unis, une centaine de personnes se sont réunis à New York et près de 300 à Washington devant la Cour suprême, où un avocat a lu une lettre envoyée par un détenu, Jumah al-Dossari, qui a déjà tenté plusieurs fois de se suicider: "Guantanamo a été conçu pour détruire les gens, et j'ai été détruit".

Au Maroc, une centaine de manifestants ont protesté devant le siège de l'ONU à Rabat aux cris de "honte à l'ONU".

Des manifestations étaient aussi prévues à Tel Aviv, Tokyo, Tunis ou Asuncion.

Et à Paris quelque 300 militants d'Amnesty International s'étaient réunis dès samedi devant la réplique de la statue de la Liberté à Paris.

Sur les plus de 700 prisonniers, d'une quarantaine de nationalités, passés par Guantanamo depuis 2002, 380 ont été renvoyés dans leur pays, la plupart sans inculpation.

Source :
al-Aloufok



16/01/2007
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