albatroz - images, songes & poésies

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éphores à venir, le roc, août 2016

« Le monde est en guerre parce qu’il a perdu la paix ». Mais, « quand je parle de guerre, je parle d’une guerre d’intérêts, d’argent, de ressources, pas de religions. Toutes les religions veulent la paix, ce sont les autres qui veulent la guerre ». « On répète le terme d’insécurité, mais le vrai terme est la guerre. Depuis longtemps le monde est en guerre fragmentée. La guerre qui était celle de 1914, puis de 39-45, et maintenant celle-ci ». Le pape utilise souvent le terme de « guerre fragmentée » ou « guerre en morceaux », pour décrire, semble-t-il, une guerre composée de différents événements et phénomènes violents à travers le monde. (La Depêche, 27/07/2016)

 

…flamby, le protector, prend d’assaut la liberté, avec une voiture de course sans marche arrière, il fonce à toute allure sur le mur du paysage avec l’insouciance qui confère la folie et l’impunité, béat comme un yaourt zéro pour cent de matière grise, il avance je recule gazé en pleine poire par les robcops de l’apocalypse… (« Et c’est qui les casseurs ? – C’est eux les casseurs ! – Et c’est qui la racaille ? – C’est eux la racaille ! – Alors dehors ! Dehors ! Ce gouvernement, qui casse nos grèves et le droit du travail, qui nous matraque et qui nous gaze », les cris de la rue, paris, 4 juin 2016)

…flamby implore dans le désert peuplé de chacals : il faut convaincre les gens que ce que j’ai fait depuis 2012 est de gauche …en réalité, seul le mensonge monumental, permet d’atteindre le cœur d’un large public et d’échapper ainsi au huis-clos des marchands de karglaces prosternés aux quatre coins des ronds-points normands dans l’attente du béton cellulaire rédempteur. (« le caractère déréalisant de ce qui est présenté nous installe dans la sidération. Tel le regard de la Gorgone, il nous pétrifie. Il nous montre que quelque chose ne va pas dans le discours. Il exhibe une faille qui n’a pas pour effet de nous tromper, mais de nous morceler. Le compte-rendu du déroulement des attentats est une exhibition qui s’impose au spectateur. Elle échappe à toute représentation et a un effet de sidération. Celle-ci ne résulte pas tant du caractère dramatique des faits que de l’impossibilité de déchiffrer le réel », considère le sociologue Jean-Claude Paye, 15/11/2015).

… le massacre d’Oaxaca s’aditionne à alep. poireau, dolines & double lune; une mère crie de tout part : « esto es una masacre, nos estan tirando con armas de fuego, nos estan matando »; où ? ici et ailleurs, au Méxique, à Salinas Cruz, Nochixtlan et Oaxaca de Juarez; qui ? les robcops de Pena Nieto, le président de la république fédérale et de Gabino Cué, le gouverneur de l’état d’Oaxaca; quand ? le 19 juin 2016; bilan ? 12 morts, 100 blessés, des arrestations, des disparus…

…tu veux toucher ? c’est chaud, c’est agréable… entre deux matchs de foot, l’armée de terre, la marine, l’aviation recrutent par paquets de 15 mille (« je ne considère rien de plus féroce que la banalissime télévision », P.P. Pasolini)… carton rouge à leicester ! cette année dans le cercle fermé du foot business le gros lot revient à vichai srivaddhanaprabha, cet outsider milliardaire thaï; lui et ses ouailles multiplient par 5 mille leur mise de départ…

…peau à peau, sou après sou, raie contre raie, habillés en noir fluo pour tout risquer, au fond les mecs sont tellement jaloux, ils travaillent partout où ils se trouvent, en s’envoyant des lettres-dessin sans destinataire ils font le tour du monde dans un bouche-à-bout suicidaire; l’art est leur maison, un art qui ne sert à rien, une espèce denaufrage général des baleines au moment même où tous les chats sont jaunes et les pots-néo-raynaud de pozzo illuminent les coins de rue mal éclairés; des machines gratuites anti-esclavagistes pour dire le féminin insoupçonné de la nana géante trimbalant un drugstore au cœur même du sein gauche et l’introuvable ciné-club calviniste de mary meersons à la cave

…l’énième histoire cauchemardesque du capital se répète comme une horloge détraquée, FortMcMoney, suant le feu, le sang et la boue par tous les pores ou la ruée vers l’or noir à Alberta … »Le capital, fuit le tumulte et les disputes et est timide par nature. Cela est très vrai, mais ce n’est pas pourtant toute la vérité. Le capital abhorre l’absence de profit ou un profit minime, comme la nature a horreur du vide. Que le profit soit convenable, et le capital devient courageux : 10% d’assurés, et on peut l’employer partout; 20%, il s’échauffe !, 50%, il est d’une témérité folle; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines; 300%, et il n’est pas de crime qu’il n’ose commettre, même au risque de la potence. Quand le désordre et la discorde portent profit, il les encourage tous les deux, la preuve la contrebande et la traite des noirs », P.J. Dunning, Quarterly Review, Trade Unions and Strikes, p. 436, 1860)

…au beau milieu du bois, une drôle d’architecture anguleuse forgée avec l’assemblage asymétrique d’une meute de fers à repasser le linge en chaleur ; il s’agit du célèbre kubi’tour 51 qui débutera la grande boucle pédocycliste le 1er janvier 2017 à stockholm en présence de la légion d’honneur en personne et d’un boa de passage: Oyez, oyez, braves sdf ! … et jfa en tenue camouflage au tissus étanche et silicone commandé en allemagne, avec une doublure mesh anti-électrostatique et une encolure bois 12 couches pour la structure de la capuche, va se trouver en avance d’une décade sur la guerre des sexes; ce sera une guerre de joie, jubilatoire, la nuit contre le jour, les sept mille sables contre les deux couillons de navarone ! finalement, la rencontre d’uppsala avec wikström, le ministre de la santé suédois aura été décisive pour retrouver les rêves érotiques évanouis dans la nuit népalaise; vous ne faites pas assez l’amour, aurait-il lâché au beau milieu d’un discours anonyme …et le miracle fût, les allumettes suédoises percèrent les ténèbres et on a vu alors des adèles boréales sur le pont saluant d’un mouchoir blanc à la main les oiseaux bitumés à la dérive dans la baie : allez les enfants ! partez encore pour un tour ! le cent troisième en attendant dortmund déjà si près de nous! …tout n’est qu’ordre et beauté / luxe, calme et vrobissement : le vacarme de la marchandise étalée sur le bitume, les virages mouillés et les chutes spectaculaires de la course; les rumeurs sur le parcours et la certitude des élus en écharpe tricolore au départ; les sponsors luisants, la caravane qui passe et repasse, les trois tranches de cochonou lancé à la volée, la foule en délire, les splendides hôtesses triées sur le volet… et enfin, le contrôle antidopage à l’arrivée retransmis en direct.

…par ici la chaude soupe juste avant l’hécatombe promise, au moins sept mil morts dans la nuit à genoux entre janvier 2008 et décembre 2010 selon le Collectif les Morts Dans la Rue et les quasi-vivants dans la merde jusqu’au cou …on va le sabrer bruyamment avec des brocs de bière munichoise d’un litre.

…les poumons rococo de madame kiki ne vont pas résister à l’épreuve et le timide archevêque de montréal prendra la tangente juste avant la ligne d’arrivée, encore une fuite à l’anglaise sur les bordures du jardin hanté par l’archange aux 500 kg de cuivre & d’or, cet autre protector empalé au sommet de la flèche …au sommet, maintenant que mes dents ont l’âge d’or et les rhumatismes galopants gagnent les étapes l’une après l’autre, il ne faut plus l’avoir sur le dos; elle le chassa de son lit avec une prothèse tirée à quatre épingles, ciao cretino, va via !

…ce sera un bunker conçu pour l’ère post-nucléaire avec trois toboggans en compétition positive : décidément, personne ne résiste aux billets de banque même si le compte n’y est pas ! faisons un grand rêve comme une visitation socialiste à la cellule inodore du quatrième arrondissement pour concevoir une loi sur le travail soumis et sans péché; installons le mythe au cœur de la forêt sauvage; revenons au temps des cavernes et révélons au monde la nouvelle version du troisième secret de fatima : oyez braves gens! ce ballet incessant de boules de feu, ces innondations serpentines et intempestives, ces rayons lumineux qui déchirent la voûte céleste, ce ne sont qu’au tant de clins d’œil du divin; revenez au bercail, priez toujours pour le reconvertion de la russie, pour le salut, revenez à genoux à la religion archaïque !

…pour sauver l’occident plongé dans les eaux glacées du calcul égoïste tant vanté par des traders macroniques aux hot shots rapides lâchés en pleine nature par la banque krothschild à la veille des vacances de ferragosto; mais tout compte fait ils finiront par exploser subitement en mangeant une tonne de bananes de trop au milieu de la nuit polaire; on parlera alors d’un complot, d’une vaste escroquerie aux alentours de 300 mille milliards de dollars en petites coupures : une pyramide de ponzi incommensurable! un escalier vers dieu.

…moi aussi, j’ai voulu au moins une fois réussir à faire sa tête telle que je la vois, mais hélas ! les plis et les replis des sept collines me cacheront à jamais le vrai visage du fourbe calife Blanc-bec entouré de ses 7 naines et leurs doublures, lovées dans la soie comme l’anaconda au coeur de la forêt vierge, il poursuit le rêve d’une éternelle jeunesse payée rubis sur l’ongle. « Vorrei riuscire a fare una volta una testa come la vedo no, ma siccome non ci sono mai riuscito, continuo; bisogna avere una gran dose di imbecillità per continuare. In realtà vedendo che non so far niente dovrei smettere. Con un po’ più di intelligenza, smetterei, ma siccome preferisco fare quel lavoro li che un altro, allora…» (Alberto Giacometti, 1963).

…les arcanes du tarot seront autofinancées avec une ligne de parfums à son nom pour rendre les gens heureux et sans angles droits …toute eau est bonne quand elle capte l’arc-en-ciel vagabond et fugitif.

…à la fin je me demanderais toujours : pedro es-tu là ? …cher rossignol de ma banlieue orbitale lointaine; les productions zavarof présenteront jusqu’au bout de la nuit, envers et contre tout, SIRÈNES HURLANTES, oeuvre majeure inachevée à jamais, invisible donc, placée aux confins du vérisme triomphant …je marcherais tant bien que mal sur le sentier étroit, en demandant à chaque pas : dis amore, quand tout cela va-t-il sauter ? …et Bob nous a quittés sans répondre à la question de Jhio : si dieu existe, cogne trois fois.



14/10/2016
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