Duels entre chasseurs alliés dans les cieux libyens
Rafales français(es) contre Typhoons européens et F-35 étasuniens
par Manlio Dinucci
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Le 5 avril 2011
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Principal sponsor de leur participation à la guerre contre la Libye : la France. Le ministre de la défense Gérard Longuet a qualifié d’ « essentiel » le rôle du Qatar, qui a envoyé six chasseurs-bombardiers Mirage 2000-5 dans la base grecque de Souda, en Crète, d’où ils décollent avec les Mirage français pour attaquer le objectifs libyens. Il y a quinze ans que la France entraîne les forces aériennes du Qatar, à qui elle a fourni les Mirage : ils peuvent enfin maintenant être utilisés dans une action guerrière réelle, sous commandement français. Même chose pour les six Mirage que les Emirats arabes unis ont envoyés à la base de Decimomannu en Sardaigne, avec six chasseurs-bombardiers F-16 et un Airbus avec matériels et personnel logistique. La participation des Mirage des deux monarchies du Golfe dans la guerre de Libye est « essentielle » non tant pour l’issue de la guerre, que pour les intérêts de l’industrie constructrice, Dassault, groupe privé qui opère dans plus de 70 pays.
Le Qatar, qui veut 36 nouveaux avions de chasse, n’a pas encore choisi : au Rafale de Dassault viennent s’opposer l’Eurofighter Typhoon du consortium européen, et le futur F-35 de la société étasunienne Lockheed Martin. Même situation aux Emirats arabes unis, où le président Sarkozy s’est rendu il y a deux ans pour inaugurer une base militaire française et, surtout, pour vendre 60 Rafale au coût de 10 milliards de dollars (il manifesto, 27 mai 2009[i]). L’affaire n’a cependant pas encore été conclue car, comme à Oman, le Rafale est en compétition avec le F-16 de Lockheed.
Edition de mardi 5 avril 2011 de il manifesto
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio |
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