albatroz - images, songes & poésies

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30 décembre 2006— saddam hussein assassiné (I)

30 décembre 2006 — c'est le jour de l'Aïd que les yankee et le gouvernement collabo irakien ont choisi pour assassiner le président Sadamm Hussein par pendaison. Voici des images et des textes relatifs à ce nouveau crime ignoble de l'impérialisme yankee :

30/12/2006 09h21

Image d'une télévision irakienne montrant le président Saddam Hussein juste avant sa pendaison à Bagdad le 30 décembre 2006
©AFP/Al Iraqyia TV

BAGDAD (AFP) - Saddam Hussein, condamné pour l'exécution de 148 villageois mais accusé d'avoir provoqué des dizaines de milliers de morts, a été pendu samedi à l'aube, "résolu et courageux" selon un témoin.

"Saddam est monté calmement à la potence, il était résolu et courageux", a raconté à la télévision nationale Iraqia le Conseiller à la sécurité nationale, Moaffaq al-Roubaï.

L'exécution de l'ancien président irakien, juste avant 06H00 (03H00 GMT), qui n'a pas donné lieu immédiatement à de grandes scènes populaires à Bagdad, a été saluée par le président américain George Bush comme une "étape importante" de l'Irak vers la démocratie.

Saddam Hussein "n'a pas essayé de résister, n'a rien demandé. Il tenait un coran dans sa main qu'il a souhaité envoyer à une personne". Il avait "les deux mains attachées quand il a été pendu", a raconté M. Roubaï.

Ses dernières paroles, selon un autre témoin, le juge Mounir Haddad, ont été: "J'espère que vous resterez unis et je vous mets en garde: ne faites pas confiance à la coalition iranienne, ces gens sont dangereux".

 

NE PAS COMMETTRE L'IRRÉPARABLE


L'exécution du président Saddam Hussein, programmée pour les prochains jours, après un procès inéquitable et un jugement inique, dont toutes les organisations des droits de l'homme dénoncent l'arbitraire, ne doit pas avoir lieu.
Au nom de la défense des droits humains, nous avons toujours dénoncé toutes les condamnations à mort et nous nous opposons aux exécutions capitales partout dans le monde.
Nous nous opposons aussi à cette procédure d'exécution, organisée par l'occupant US et ses acolytes parce qu'elle pourrait être le signal d'un basculement total dans la guerre civile généralisée provoquant un éclatement définitif de la nation irakienne et menaçant la stabilité des pays voisins.
L'intervention illégale et criminelle des Américains en Irak a déjà entraîné la mort de plus de 650.000 Irakiens, détruit une société et démantelé un État, au seul profit d'Israël et des multinationales US.
Il faut que cela cesse en commençant par épargner la vie du président Saddam Hussein.
Nous, citoyens et citoyennes du monde, demandons à la Communauté internationale de faire pression sur les forces occupantes et sur le gouvernement irakien, issu de l'occupation, pour surseoir à l'exécution du président irakien, afin de conserver intactes toutes les chances de réconciliation des Irakiens.
Les gouvernements du monde et notamment le gouvernement français, qui s'est honoré en s'opposant à l'intervention américaine, les instances régionales et internationales et l'ONU en particulier, doivent intervenir vigoureusement pour éviter de commettre l'irréparable et empêcher l'exécution de Saddam Hussein. Enfin, il paraîtrait inique à l'opinion internationale que le dictateur Augusto Pinochet, le liquidateur du président démocratiquement élu du Chili, Salvador Allende, meure dans son lit et soit enterré avec les honneurs militaires alors que Saddam Hussein serait pendu.Une telle distorsion de comportement accentuerait la méfiance que les peuples du sud nourrissent à l'égard des pays occidentaux et accroîtrait le fossé qui les sépare.

Premiers signataires :
Pr Dr Jean Bricmont, professeur de physique théorique à l'UCL et membre du BRussels Tribunal Executive Committee - Madhoumati Forget , Historienne, Montréal, Québec - Inge Van der Merlen, membre du BRussels Tribunal Executive Committee - Abdul Ilah Al-Bagaty, écrivain iraquien/ français et membre du BRussels Tribunal Advisory Committee - Slimane Doggui , Neurologue, Paris - Kanzari Anouar , Militant démocrate tunisien, doctorant en chimie - Abdellatif Ben Salem , Tunisie - Dr Jean Brière , médecin, France - René Naba , écrivain, journaliste.- Nidal Hamadé , Office Français des Droits de l'Homme, Paris - Ginette Hess Skandrani , Co-fondatrice des Verts, AZLS - Fausto Giudice , Alliance Zapatiste de Libération Sociale (AZLS)- Collectif Guantanamo - Ahmed Manai , Institut Tunisien des Relations Internationales, Paris - Jean-François Poirier, écrivain - Jean –Loup Thibaud, philosophe - Maria Poumier, universitaire, La Plume et l'Enclume - Yahya El Yahyaoui, universitaire, Maroc - Claire Aymes , Europe Écologie , PACA, Marseille

Envoyez vos signatures à tunisielibre@yahoo.fr

Lire aussi :
Lettre du Président Saddam Hussein au peuple iraquien http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=1813&lg=fr

Condamnation à mort du président Saddam Hussein : La guerre civile peut commencer? Par Gilles Munier, 24 octobre 2006 http://www.stopusa.be/scripts/texte.php?section=BD&langue=1&id=25020

Appello internazionale contro l'esecuzione del presidente Saddam Hussein


Non commettete l'irreparabile

L'esecuzione del presidente Saddam Hussein, programmata per i prossimi giorni, dopo un processo iniquo ed un'ingiusta sentenza, di cui tutte le organizzazioni dei diritti dell'uomo denunciano l'arbitrio, non deve aver luogo.
Nel nome della difesa dei diritti umani, noi abbiamo sempre condannato tutte le condanne a morte e ci opponiamo alle esecuzioni capitali in qualunque parte del mondo avvengano.
Ci opponiamo pertanto a questa esecuzione, organizzata dall'occupante USA e dai suoi accoliti perché potrebbe essere il segnale di una caduta totale nella guerra civile generalizzata provocando una deflagrazione definitiva della nazione irachena e minacciando la stabilità di paesi vicini.
L'intervento illegale e criminale degli Americani in Irak ha già causato la morte di 650.000 Iracheni, distrutto una società e smantellato uno stato, a solo vantaggio di Israele e delle multinazionali USA.
E' necessario interrompere ciò iniziando a risparmiare la vita del Presidente Saddam Hussein.
Noi, cittadini e cittadine del mondo, chiediamo alla comunità internazionale di fare pressioni sulle forze di occupazione e sul governo iracheno, nato dall'occupazione, per soprassedere all'esecuzione al fine di conservare tutte le chance di riconciliazione tra gli Iracheni.
I governanti del mondo, ed in particolare il governo francese, che si è opposto con onore all'intervento americano, le istanze regionali ed internazionali e l'ONU in particolare, devono intervenire vigorosamente per evitare di commettere l'irreparabile ed impedire l'esecuzione di Saddam Hussein.
Infine, sembra iniquo all'opinione internazionale che il dittatore Augusto Pinochet, il liquidatore del presidente democraticamente eletto del Cile, Salvador Allende, muoia nel suo letto e sia seppellito con gli onori militari, mentre Saddam Hussein verrà impiccato.
Una tale doppiezza di comportamenti accentuerebbe la sfiducia che i popoli del Sud nutrono verso i paesi occidentali ed accrescerebbe il fossato che li separa.

Primi firmatari : vedere qui sopra
Mandare le firme a
tunisielibre@yahoo.fr

 

Qui sont les barbares ?

Tommaso de Francesco (Il Manifesto)

"L'auteur tragique George W. Bush met en scène dans le théâtre du monde la condamnation à mort du tyran Saddam Hussein avec la scène matrice de la pendaison, qui peut être mise en ondes dans les prochaines heures. C'est une tragédie grecque. On en est au tyran qui tue le tyran, et non, bien sûr, au « peuple » tyrannicide ou à quelque justice supérieure. Nous qui sommes contre la peine de mort, à propos de démocratie américaine exportée par les armes, nous qui avons été contre la guerre inventée et injuste contre l'Irak, après dix ans de sanctions criminelles contre ce peuple, nous devons dire haut et fort : sauvez le tyran. Pour trois bonnes raisons au moins.

Parce que le procès ne constitue pas une avancée de la justice internationale, mais réduit le droit international à un torchon. Parce que la sentence n'aide pas à approfondir le rôle réel du régime de Saddam Hussein mais au contraire annule la vérité historique. Et enfin parce que la peine de mort pour le raïs n'est pas un pas en avant vers la pacification de l'Irak, mais une descente aux enfers de la guerre civile. Le procès a été une farce dès le début, quand il est devenu la seule justification d'une une guerre autrement désastreuse. Où les « termes procéduraux » ont pour le moins chancelé de façon répétée.

A la place d'une justice internationale, où le monde aurait jugé les nombreux méfaits de Saddam Hussein, nous avons vu à l'œuvre d'abord les troupes d'occupation qui l'ont capturé, puis une cour unilatérale qui a fait le reste. De véritable défense, il n'y en a jamais eue : les avocats de Saddam Hussein ont été l'objet d'intimidations, ont subi des attentats, quand ils n'ont pas été assassinés. Souvenons-nous que ce procès s'est déroulé à partir de 2005, l'année qui a marqué le début de la fin pour le sort des troupes occupantes anglo-étasuniennes, et pour la violence endémique en Irak. On pouvait juger Saddam Hussein différemment, à travers une cour internationale des Nations Unies, éventuellement à La Haye. Mais les Etats-Unis qui aiment les procès théâtraux, méprisent par contre le Tribunal pénal international. Et même, tout simplement, ne le reconnaissent pas.

Ainsi la sentence de mort, maintenant confirmée et définitive, apparaît comme une cérémonie hâtive et formelle, cérémonie pour mettre une fois pour toutes une pierre sur l'histoire du régime de Saddam Hussein et ses connivences connexes étasuniennes. Parce que ce régime n'aurait jamais prospéré sans le soutien des Etats-Unis qui, à l'époque des crimes imputés à Saddam - l'exécution de 140 chiites à Dujail, le massacre de milliers de kurdes- étaient les premiers alliés du raïs de Bagdad. La vérité c'est qu'il y a au moins un siège vide sur le banc des accusés à côté du tyran : celui de Georges W. Bush et de sa famille pétrolière.

Nous ne parlons ni d'Abu Ghraib ni des 650.000 morts irakiens, selon des estimations récentes et officielles étasuniennes, qui prouvent une responsabilité criminelle autant si ce n'est plus grande que celle attribuée au tyran irakien. Non, nous parlons vraiment des chefs d'inculpation pour lesquels Saddam Hussein sera probablement pendu, qui voient comme complices et mandants justement les Administrations étasuniennes.

Qui, de fait, si ce n'est l'administration Reagan envoya chez Saddam Hussein, en 1983, le diplomate Donald Rumsfeld, qui ensuite allait devenir ministre de la défense, pour apporter des armes et des systèmes logistiques pour engager l'Irak dans une guerre épuisante contre le terrible Iran des ayatollahs ? N'était-il pas sous-entendu et explicite, comme le révéla April Glaspie l'ambassadrice étasunienne à Bagdad, immédiatement défenestrée après ses déclarations, qu'après l'engagement anti-iranien, qui avait coûté des millions de morts, il y avait une certaine « légitimité » dans la prétention irakienne sur la « province du Koweït » ? Qui, si ce n'est des entreprises d'armement étasuniennes et européennes, fournît des armes létales de destruction massives, des gaz et des armes chimiques, pendant cette période, au tyran irakien ?

Au point qu'ensuite, dans les années 91, les services secrets étasuniens récupérèrent les installations fournies en les démantelant au nom de l'Onu ? Qui si ce n'est Bush père, quand les sociétés pétrolières Us devinrent les principaux acquéreurs du pétrole irakien, empêcha en 1988, dans un de ses premiers actes publics, par un veto, les sanctions du Congrès Us contre l'Irak pour usage des gaz à Halabja ? Qui, si ce n'est Bush père, arrêta l'invasion de l'Irak en 1991 devant les marais de Bassora, préférant garder Saddam Hussein (« notre fils de pute ») plutôt que les infidèles chiites pro-iraniens qui, à l'époque, s'étaient insurgé, sûrs du soutien étasunien ?

Enfin, sur le destin du corps de Saddam Hussein se joue le résidu de possibilité de pacifier l'Irak désormais engouffré dans une guerre civile pour la partition du pays qui fait plus de cent morts par jour. Pendant que les chiites exultent, les sunnites couvent une rancœur à venir et vont grossir les rangs des insurgés. Et Al Qaeda, ennemi juré du régime séculaire du raïs, exulte. Et le président irakien, le kurde Talabani, voudrait le garder en vie pour que justice soit faite, mais pour les crimes contre les kurdes. Quand la sentence de mort sera exécutée et que Saddam sera promu au rang de « martyre », le sillon creusé dans les âmes du peuple irakien sera plus profond qu'une blessure mortelle."

Edition de jeudi 28 décembre de il manifesto

Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio

 


Communiqué de presse du site geostratégies sur l'assassinat du Raïs Saddam Hussein al-Tikriti

Augusto Pinochet tenu responsable de la mort de quelque 3.000 personnes et de plus de 30.000 cas de tortures, est décédé dans son lit, le 10 décembre dernier, à l'âge de 91 ans sans jamais avoir été condamné à quelque peine que ce soit.

Le Président Saddam Hussein a été exécuté la nuit passée, par les bourreaux d'un gouvernement collaborateur instauré et maintenu en place par les troupes yankees. George Bush a déclaré dans un bref communiqué que ce meurtre était « une étape importante sur la route de l'Irak vers une démocratie qui peut se gouverner, être autosuffisante et se défendre, et être un allié dans la guerre contre le terrorisme".

Tout dans sa mise a mort a été choisi pour humilier les masses arabes et musulmanes : la pendaison plutôt que le peloton d'exécution, le jour d'al-Adha, …

Augusto Pinochet avait été un valet des USA, le Président Saddam Hussein avait osé résister au Nouvel ordre mondial…

Slobodan Milosevic assassiné dans sa cellule, le Président Saddam Hussein pendu, les opposants à l'Empire du mal savent maintenant à quoi ils doivent s'attendre. Et tant Chavez qu'Ahmadinejad sont avertis de ce qu'il peut leur advenir s'ils ne sont pas victorieux, quant à leurs simples partisans ils savent déjà depuis longtemps qu'ils risquent les assassinats ciblés comme en Palestine occupée ou l'enferment à Guantanamo ou ailleurs.

Le comité de rédaction du site geostrategie.com, s'associe à la peine de la famille Hussein al-Tikriti et à celle des masses arabes, et ce meurtre renforce sa détermination de participer selon ses moyens à la lutte contre l'ennemi absolu – les USA – et contre ses alliés en France ou ailleurs.

source : http://www.geostrategie.com/cogit_content/verbatim/Communiqudepressesurlassas.shtml

 

Saddam Hussein : funérailles symboliques à Jénine

Des milliers de Palestiniens se sont retrouvés dimanche pour pleurer Saddam Hussein, dressant des tentes de condoléances et scandant des slogans hostiles à George W. Bush et aux autorités irakiennes.

A Jénine, dans le nord de la Cisjordanie, quelque 700 personnes avaient organisé des funérailles symboliques au lendemain de l'exécution de l'ex-dictateur irakien, scandant "mort à Bush", mort à Al-Maliki" (le Premier ministre irakien) et "mort à al-Sadr" (le jeune imam chiite patron de milice).

"C'était un grand homme. Il était le protecteur du peuple palestinien", a lancé Mahmoud al-Adal, de la branche palestinienne du Baas.

D'autres manifestations de même type se sont déroulées dans d'autres localités de Cisjordanie, notamment à Béthléem.

En Jordanie, quelque 400 réfugiés palestiniens ont organisé une manifestation et des prières à la mémoire de Saddam dans le camp de Baqaa, en banlieue d'Amman, rassemblant membres du Fatah ou de partis de gauche ou islamistes jordaniens. Ces organisations ont qualifié l'ex-maître de Bagdad de "martyr tué par les Américains et leurs alliés du gouvernement irakien".

Une veillée funèbre de trois jours était par ailleurs organisée au siège jordanien du parti Baas, par les partisans de Saddam et des représentants des organisations professionnelles jordaniennes.

 

L'Appel Franco-Arabe


Communiqué de l'Appel franco-arabe suite à la pendaison de Saddam Hussein



 Même si les événements qui avaient touché l'Irak depuis plus d'une décennie ont souvent dépassé l'entendement humain, c'est avec surprise et consternation que nous avons appris « l'exécution » de Saddam Hussein, faisant suite à un procès que tous les juristes indépendants, et tous les hommes libres, de par le monde considèrent comme inique, illégal et scandaleux.

 
 À cela s'ajoute le fait que sa mort a été décidée un jour férié en Irak, ce que l'on ne peut comprendre autrement que comme un acte de provocation. Si, dans leur vision simpliste, les occupants de l'Irak avaient voulu diviser les Irakiens, ils ne s'en seraient pas pris autrement.

 
Par ce « procès », et la pendaison qui a suivi, on a ôté aux Irakiens la possibilité d'examiner et de débattre de la longue période au cours de laquelle Saddam Hussein a exercé les fonctions de Président de la République d'Irak, État reconnu internationalement depuis la création de l'ONU, et dont l'Irak fut un des fondateurs.

 
Ceux des citoyens irakiens qui ont cru judicieux de servir un envahisseur étranger pour trancher des problèmes intérieurs ont découvert dès 2003, avec les centaines de milliers de morts, les pillages de leur patrimoine culturel et économique national, les assassinats de leurs hommes de sciences et de civils, l'émergence de « milices » autoproclamées, les tortures et les prisons secrètes, etc. à quel point on s'était joué d'eux de façon cynique et criminelle. La pendaison de Saddam Hussein « couronne » ce processus, alors même que, de mois en mois, les forces de la résistance à l'occupant augmentent en force et en unité, malgré les provocations, et les tentatives de créer des divisions artificielles, sectaires ou tribales.

 
La pendaison de Saddam Hussein constitue également une nouvelle atteinte à l'état de droit, ce qui lance un défi à toutes les nations libres. Car l'agression dont a été victime l'Irak en 2003, sans déclaration de guerre préalable et sans consensus international, constitue une atteinte au droit international. Le gouvernement irakien reconnu internationalement n'ayant pas signé d'acte de capitulation, il faut rappeler que le droit et les institutions irakiennes en place au moment de l'invasion sont toujours légales au regard du droit. Et aucun occupant n'a le droit de modifier les structures, les lois et les institutions nationales tant que dure l'occupation et qu'un gouvernement national unanimement reconnu n'est pas reconstitué. Le droit irakien a été violé à de nombreuses reprises depuis 2003 par les envahisseurs, la pendaison de Saddam Hussein venant s'ajouter à ces graves violations successives. Seul un peuple irakien libre de présence occupante aurait eu le droit de mettre Saddam Hussein en jugement.

 
Mais, depuis l'aube de l'humanité, on n'a jamais vu un occupant réussir à changer durablement la composition et le cours de l'histoire d'un peuple. La vérité finit toujours par triompher. Tôt ou tard, ce peuple redevient maître de son destin et juge librement sa propre histoire. La signification du rôle joué par Saddam Hussein dans l'histoire de l'Irak appartient et appartiendra au peuple irakien, dans toutes ses composantes. Saddam Hussein a présidé au destin d'un Irak unifié, et qui a connu un grand bond dans son développement économique, social et culturel. Il a mené des combats et des politiques intérieures et extérieures que chaque Irakien a le droit de juger, et lui seul. Pour ce faire, encore faudrait-il que son pays soit libre de présence armée étrangère et que les conditions d'une confrontation équitable d'opinions libres, et a fortiori d'un débat juridique, soient garanties. La parodie de procès rappelant les années les plus sombres des dictatures du XXe siècle à laquelle nous venons d'assister constitue une injure pour le peuple irakien, et pour toute la communauté internationale des peuples libres. Elle vise à créer des blessures supplémentaires dans le corps déjà meurtri du peuple irakien et de la nation arabe. Mais le peuple de Sumer, de Babylone et d'Assyrie, le peuple qui a construit Bagdad et Samarra, le peuple qui s'est relevé de la monstrueuse occupation mongole a toujours su sortir de chacune de ses épreuves plus fort et plus uni qu'auparavant. L'Appel franco-arabe souhaite que, cette fois-ci encore, les forces vives de la société irakienne surmontent l'épreuve actuelle pour assurer l'indépendance, la souveraineté et l'unité de tout l'Irak, élément indispensable à l'équilibre et au développement de tout le monde arabe.


Paris, le 30 décembre 2006

Le Conseil d'administration de l'Appel franco-arabe

 

Irak : les partisans de Saddam Hussein multiplient les manifestations

Les partisans de Saddam Hussein continuaient lundi à lui rendre hommage, autour de son ancien bastion de Tikrit (nord de Bagdad) deux jours après sa pendaison, alors que le reste du pays connaissait un calme relatif pendant les célébrations de l'Aïd al-Adha.

Par ailleurs, les autorités irakiennes ont fermé lundi pour une durée illimitée les bureaux à Bagdad de la chaîne de télévision privée al-Sharqiya (l'Orientale), accusée d'"incitation à la violence confessionnelle".

"Saddam n'est pas mort, il vit encore dans nos coeurs", ont scandé en hommage à l'ancien raïs plusieurs centaines de manifestants rassemblés à al-Dour, près de Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad. C'est à proximité de ce village, dans une cache souterraine aménagée dans une ferme que Saddam Hussein avait été capturé par l'armée américaine, le 13 décembre 2003, au cours de l'opération "Aube rouge".

Se réclamant du parti Baas dissous, les manifestants, certains armés, brandissaient d'immenses portraits du "martyr et héros Saddam Hussein".

Il n'y a pas eu d'incident et aucune force de sécurité irakienne ou de l'armée américaine n'était présente.

A quelques kilomètres de là, à Tikrit, fief de la tribu de l'ancien président, les Albou Nasser, des dizaines de tentes de deuil ont été installées lundi.

Les accès de la ville restaient cependant bouclés par les autorités pour limiter le flot des pèlerins sur la tombe de Saddam Hussein, à 4 km au sud de Tikrit, dans son village natal d'Aouja.

Saddam Hussein a été enterré dans une propriété familiale de ce petit village de la province de Salaheddine. C'est là aussi que sont enterrés, dans un cimetière familial, ses fils, Oudaï et Qoussaï, tués le 22 juillet 2003 par l'armée américaine à Mossoul (nord).

La fille aînée de Saddam, Ragha, a participé pendant quelques minutes à un défilé de protestation contre l'exécution de son père, en compagnie de plusieurs centaines de personnes à Amman, où elle réside.

Egalement à Amman, le comité de défense de l'ancien raïs s'est indigné du "climat de haine et de vengeance" ayant "entouré l'exécution du président martyr" et a dénoncé le fait qu'aucun représentant de la défense n'avait été "invité à y assister".

Saddam Hussein, 69 ans, a été pendu samedi à l'aube pour "crime contre l'humanité" pour avoir ordonné l'exécution de 148 villageois chiites après un attentat contre le convoi présidentiel en 1982 à Doujaïl, au nord de Bagdad.

Sa mort met fin aux autres poursuites engagées contre lui, en particulier dans le procès pour génocide lors des campagnes militaires Anfal au Kurdistan, en 1987 et 1988, au cours duquel 180.000 Kurdes ont été tués selon l'accusation.

Le procès, dans lequel six autres accusés sont jugés, dont le cousin de Saddam, Ali Hassan al-Majid, dit "Ali le chimique", va se poursuivre le 8 janvier comme prévu, selon un responsable américain proche du Haut tribunal pénal irakien.

A l'inverse de ce qui s'est passé dans les zones chiites, où des manifestations de joie ont salué l'annonce de la mort de Saddam Hussein, le Kurdistan n'a connu aucun rassemblement d'importance.

Si le président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, s'est réjoui de la pendaison de Saddam, il a aussi laissé percer la crainte, qui est celle de nombreux Kurdes, d'un oubli des crimes commis à leur encontre.

Le niveau de violence a significativement diminué en Irak depuis dimanche, en grande partie en raison des célébrations de l'Aïd al-Adha, la fête du sacrifice, qui a donné lieu à quatre jours de congé.

Le conseiller à la sécurité nationale, Moaffaq al-Roubaïe, a d'ailleurs démenti lundi que Saddam ait été exécuté le premier jour de l'Aïd, samedi, comme de nombreux médias de la presse arabe l'ont relevé pour s'en indigner.

"L'Aïd débute avec le lever du soleil, or nous avons exécuté Saddam bien avant l'aube", a-t-il expliqué sur la chaîne de télévision américaine CNN

 

Pendaison d'un chef d'état indépendant, route vers la démocratie US

Stop United States of Aggression
31 décembre 2006
 
http://www.stopusa.be/home/texts.php?section=EA&langue=1&Id=25156
 

Au petit matin du 30 décembre 2006, l'ex-président irakien Saddam Hussein est exécuté.
Saddam Hussein est condamné par un tribunal orchestré et financé par l'occupant américain. Trois avocats de Saddam ont été assassinés. 4 des 5 juges initialement sélectionnés ont été remplacé suite à l'intervention du gouvernement irakien fantoche.

Il ne fait aucun doute que l'ordre d'exécution est venu de Washington. Saddam Hussein était détenu dans une base militaire américaine dans le nord de l'Irak. Il était donc un prisonnier de guerre que les Etats-Unis ont livrés à ses ennemis. Ceci constitue une nouvelle étape vers un monde où règne la loi de la jungle et où le droit et les conventions internationales ne sont plus qu'un chiffon de papier. Il s'agit d'une grave menace à l'égard de tous ceux qui s'opposent à la 'pax americana'.


 
Le Président Saddam Hussein a été formellement condamné pour avoir fait exécuter 148 personnes, pour avoir participé à un attentat contre le cortège présidentiel en pleine guerre Iran-Irak.

C'est assez intéressant de mettre cela en perspective avec les exactions et massacres commis par "les libérateurs américains" en Irak. En 2005 la ville de Falluja fut pratiquement rasée, pour venger 4 mercenaires qui y avaient été tués, faisant des milliers de morts. La force US tente d'écraser la résistance de manière aveugle en pilonnant des quartiers d'habitations, utilisant des armes illégales, comme le phosphore blancs. Le gouvernement britannique, attaqué en justice par les familles d'Irakiens assassinés par les soldats britanniques, déclare en 2004 que « la Convention européenne sur les droits de l'Homme n'a jamais été prévue pour s'appliquer dans les circonstances du chaos irakien ». Une récente étude de la revue médicale britannique The Lancet évalue à 655.000 le nombre d'Irakiens ayant perdu la vie en conséquence directe et indirecte de l'invasion et de l'occupation. 


Aujourd'hui, les médias s'épanchent en longs panégyriques unilatéralement sur les crimes du dictateur. Mais quel que soient les crimes de Saddam Hussein, ce n'est certainement pas pour cela qu'il a connu ce sort particulier.
Son véritable crime, aux yeux des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, c'est d'avoir en 1972 nationalisé le pétrole, et d'avoir consacré l'argent au développement du pays, à l'industrialisation, et l'éducation. L'Irak obtient dans les années 80 trois médailles de l'Unesco pour ses efforts en matière d'alphabétisation : « Le système éducatif en Irak avant 1991 était l'un des plus performants dans la région, avec un taux brut de scolarisation proche de 100 % dans l'enseignement primaire et un niveau élevé d'alphabétisation pour les deux sexes. L'enseignement supérieur était de qualité, particulièrement dans les établissements d'enseignement scientifique et technologique, et le corps enseignant compétent et motivé. »1.
Dans son livre anti-Saddam « The death lobby » (1991) , T.R. Timmerman, membre du Congrès américain et de la Commission Affaires étrangères à l'époque, écrit : « Saddam faisait construire des écoles (…) Il a étendu le réseau d'électricité irakien jusque dans les régions les plus reculées. Des observateurs étrangers commençaient déjà à attirer l'attention sur le développement économique irakien comme une des rares histoires à succès dans le tiers monde. (…) Avec leur programme économique, ils parviennent réellement à augmenter le niveau de vie de la population irakienne »2.

Depuis 1990, deux guerres et un blocus de 12 ans ont ramené ce pays dans le rang qui convient à un pays du Tiers monde.


En novembre 1532, le chef Inca Atahualpa est "jugé" par un tribunal des conquistadors espagnol, et condamné à mort. Il est pendu en août 1533. Parmi les chefs d'accusation, notamment le fait d'avoir été cruel avec ses ennemis. L'Histoire aura moins retenu la cruauté réelle ou supposée de Atahualpa, que le grotesque de cette parodie de justice.


L'Histoire placera dans le même rayon le procès de Saddam Hussein, "procès équitable", selon GW Bush, instruit par les fantoches mis en place par les envahisseurs, dans des conditions si ridicules qu'aucune ONG n'a pu soutenir sa légitimité.

Le peuple irakien ne connaîtra pas la justice avant que M. Bush et d'autres responsables américains soient jugés pour leurs crimes en Irak et ailleurs.


1 http://unesdoc.unesco.org/images/0013/001308/130838f.pdf, mentionné dans Wikipedia http://fr.wikipedia.org/wiki/Socialisme_arabe
2 page 25 dans l'édition néerlandophone, « De Judaskus »

 

editorial de Tribunal Iraque (Lisbonne)
 
O linchamento de Saddam Hussein, sinal da política norte-americana para o Iraque

 
31 de Dezembro de 2006
 
Para o governo dos EUA, o enforcamento de Saddam Hussein foi "um marco na marcha do Iraque para a democracia", como fez saber o presidente Bush. Não espanta que o responsável pelo maior número de penas de morte consumadas no Texas, enquanto governador, se congratule com mais esta execução; mas que o presidente dos EUA associe o linchamento de Bagdad à "democratização" do Iraque diz tudo sobre os propósitos norte-americanos para o Iraque e para o Médio Oriente.
 
Lembre-se que a condenação de Saddam Hussein foi decidida por um tribunal sem legitimidade para o julgar e que o decorrer do processo não assegurou condições mínimas de imparcialidade e de justiça. Todas as instâncias internacionais independentes o afirmam claramente, a começar pela Amnistia Internacional. No quadro de ilegalidade da ocupação do Iraque e de todos os actos que dela decorrem, a execução é, assim, mais um dos crimes cometidos pelas forças ocupantes.
 
Saddam foi executado depois da sentença proferida em apenas um dos vários julgamentos que estavam previstos. Mesmo na lógica do plano montado pelos ocupantes e pelo governo iraquiano, ficaram por julgar todos os outros crimes de que era acusado, nomeadamente o do morticínio de populações curdas, sendo mais o que ficou escondido do que o revelado. Os acusadores quiseram, portanto, evitar a prova dos factos e decidiram-se por uma resolução expedita do caso. Também por isto se vê que não houve propósito de praticar justiça, tudo se resumindo a uma demonstração de força.
 
O presidente iraquiano já nada representava do ponto de vista político. A resistência que se seguiu à sua deposição não dependeu dele nem das suas orientações. Como se viu mesmo depois da sua captura, os ataques armados e a aversão da população contra os ocupantes não pararam de crescer. Os acordos entre as forças da resistência bem como as plataformas políticas para governar um Iraque livre de invasores foram estabelecidos com Saddam Hussein na cadeia. Se a sua figura ainda despertava simpatia na população iraquiana, isso deve-se apenas ao facto, reconhecível a olho nu, de que a situação colonial a que o Iraque foi reduzido pelos EUA e pela Grã-Bretanha é, de todos os pontos de vista, incomparavelmente pior do que a anterior. Mas isso só pode ser imputado aos responsáveis norte-americanos e britânicos, não a Saddam. E, sendo assim, a execução foi, também, um acto de vingança da parte do poder ocupante e dos seus títeres internos, desprovidos de legitimidade e de apoio popular.
 
Com esta vingança, nenhuma página foi virada, contra o que dizem os adeptos da ocupação. Apenas foi confirmada, mais uma vez de modo brutal, a via norte-americana e britânica de afrontamento da população, de destruição física e de divisão étnica. O sentido desta execução apressada é o de uma fuga para a frente no curso descontrolado que os acontecimentos vão tomando. Pesa sobre Bush e Blair um ambiente de derrota.
Virar de página, verdadeiramente, é o facto, hoje amplamente reconhecido, de que os EUA não podem ter esperança de ganhar a guerra que levaram ao Iraque, e de que a sua primeira preocupação tem de ser a de como gerir a derrota. É esse, afinal, o conteúdo do relatório Baker, divulgado em 6 de Dezembro.
Mas para o poder norte-americano, no seu conjunto, gerir a derrota não significa aceitá-la. Por isso, a execução de Saddam Hussein faz antever, pelo pior, o que pode ser a "mudança política" anunciada por Bush.
 
A condenação por parte do governo português da aplicação da pena de morte, na linha adoptada pela UE de falar para o lado, é uma forma de esquiva à verdadeira questão política: a invasão ilegal, a ocupação brutal, os mais de 650 mil mortos iraquianos, a destruição do país. O silêncio das autoridades portuguesas sobre esta questão deixa intacta a cumplicidade activa dos governos de Durão Barroso e de Santana Lopes - e dá-lhe portanto continuidade, só que num contexto diferente. Provadas as mentiras que sustentaram a guerra, demonstrada a repulsa da população iraquiana pela ocupação, vistas as barbaridades cometidas por britânicos e norte-americanos, evidenciada inclusive a oposição da maioria das populações norte-americana e britânica à guerra, sabido que a única solução legítima e viável é a retirada das forças ocupantes e a autodeterminação do Iraque - exige-se que o governo português altere a sua linha de apoio à administração Bush. Não o fazer, e já, significa arcar com mais uma responsabilidade: os milhares de iraquianos que ainda hão-de morrer até que a inevitável retirada dos ocupantes se consume.
Em Março próximo passam quatro anos sobre a invasão do Iraque. É de novo altura de a população portuguesa, em acção unitária, demonstrar que não aceita ser cúmplice da barbárie.
 
 
 
 
La colère après l'exécution de Saddam

Entre deuil et rage, les sunnites sont en passe de faire de Saddam Hussein un martyr. Assommés dans un premier temps par l'annonce de l'exécution de l'ancien dictateur, ils se rassemblent désormais en foule en Irak, manifestant contre une mise à mort qu'ils assimilent à une vengeance chiite sous égide américaine et qui pourrait approfondir encore le conflit interconfessionnel.

Lundi, le pays sunnite était dans la rue. Geste particulièrement fort en symboles, à Samarra, la foule a investi le sanctuaire chiite cible le 22 février dernier de l'attentat qui avait déclenché l'actuelle vague de violences, enlèvements, massacres et représailles entre chiites et sunnites.

Dans cette ville à majorité sunnite, les manifestants ont brisé les scellés qui ferment toujours le sanctuaire Askariya, tombeau des 10e et 11e imams chiites surmonté d'un dôme doré, qui doit être reconstruit.

Jusqu'à l'exécution de l'ex-raïs pourtant, la plus grande partie de la population sunnite d'Irak, minoritaire dans le pays, restait discrète dans son soutien à l'insurrection, et à l'écart des violences intercommunautaires, malgré les attaques des milices chiites qui ont tué des milliers de sunnites et en ont chassé encore plus de chez eux.

Mais les manifestations actuelles, provoquées par la pendaison de Saddam Hussein, si elles restent pacifiques, pourraient marquer le début d'une implication militante plus forte dans le conflit.

Furieux de cette exécution sommaire, les sunnites sont surtout scandalisés par ses images et par sa "bande son", enregistrée par téléphone portable et largement diffusée : les exécuteurs de Saddam et ceux qui ont assisté à sa mise à mort l'ont insulté et provoqué, notamment en scandant le nom de "Moqtada, Moqtada", l'imam chiite extrémiste, chef d'une des milices religieuses les plus violentes du pays.

Moqtada al-Sadr, rejeton d'une prestigieuse famille de religieux chiites victime de Saddam Hussein, est un des principaux soutiens du gouvernement dirigé par le Premier ministre chiite Nouri al-Maliki.

Nombre de sunnites, en Irak mais aussi dans tout le monde arabe, sont également choqués par le jour choisi pour l'exécution, à l'aube du premier jour des célébrations de l'Aïd, la plus sacrée des fêtes du calendrier musulman. Le premier des juges du tribunal chargé de juger Saddam, le Kurde Rizgar Mohammed Amin, démis sur plainte des chiites qui le considéraient trop accommodant, a qualifié d'illégale cette exécution en un jour de fête religieuse.

A Azamiyah, quartier sunnite du nord de Bagdad, des centaines de manifestants ont rendu hommage lundi au dictateur exécuté, mais aussi au parti Baas, le parti nationaliste aujourd'hui dissous qui sous Saddam avait cimenté la domination sunnite sur l'Irak. "Le Baas et les baasistes existent toujours en Irak, et personne ne peut le marginaliser", affirmait Samir al-Obaidi, un des participants.

A Dour, non loin du village natal de Saddam où il a été enterré dimanche, une mosaïque géante du raïs a été inaugurée, tandis qu'à Takrit, bastion du clan de Saddam, les murs de la mosquée étaient recouverts de cartes de condoléances, envoyées par des membres de tribus du sud irakien ou de Jordanie qui n'avaient pu se déplacer.

On a également manifesté en l'honneur de Saddam en Jordanie et dans les territoires palestiniens. Pour les Palestiniens, l'ancien maître de Bagdad les a soutenus sans faillir, avait tiré des Scuds sur Israël pendant la première guerre du Golfe, et aidant financièrement les familles des kamikazes et victimes de l'Intifada.

Les violences se poursuivaient également. Lundi, 40 cadavres criblés de balles, menottés et les yeux bandés, on été retrouvés dans Bagdad. Le même jour, le gouvernement irakien faisait fermer les bureaux bagdadis de la chaîne privée Al-Charqiya, accusée d'incitation à la haine et à la violence : le présentateur de la chaîne, qui diffuse depuis Dubaï et appartient à un proche de Saddam, était vêtu du noir du deuil en commentant l'exécution de l'ancien raïs.

 



31/12/2006
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