iran : menace de mutinerie de généraux US
Le Times de Londres rapporte que plusieurs haut gradés américains sont décidés à démissionner si la Maison Blanche ordonne une attaque contre l’Iran. Seymour Hersh révèle que seulement 24 heures sont nécessaires pour déclencher une attaque après une décision de Bush.
Citant pour source des milieux autorises de la défense et du renseignement, le Sunday Times affirme que cinq Généraux et Amiraux préfèreraient quitter leur fonction pour ne pas avoir a mettre en oeuvre un plan qu’ils jugent « hasardeux » [1]
Une source a révélé au Times que « quatre ou cinq Généraux et Amiraux que nous connaissons démissionneraient si Bush ordonnait l’attaque de l’Iran. » « Il n’y a aucun appétit pour ça au Pentagone, et de nombreuses personnes se demandent si une attaque pourrait réussir, ou même si elle est possible ».
Une source Britannique des milieux de la Défense a confirmé au Times qu’il y avait de sérieux doutes au Pentagone au sujet de l’attaque. « Tous les généraux sont parfaitements clairs sur le fait qu’ils n’ont pas les capacités militaires de s’en prendre à l’Iran de manière significative. Personne ne veut le faire, et ce serait un cas de conscience pour eux ».
Le Times note qu’une révolte des généraux de cet ampleur serait sans précédent, « l’usage étant plutôt de rester à son poste jusqu’à ce que l’on soit viré » dit une source au Pentagone. Le ministre de la Défense Robert Gates a plusieurs fois mis en garde contre une attaque, et sa position est considérée comme représentative de l’avis de ses commandants en chefs.
L’Armée de l’Air apparait moins réticente. Le Général Michael Moseley, commandant l’Armée de l’Air, a nommé l’Iran comme étant la cible la plus vraisemblable pour son arme lors d’une conférence tenue au début du mois.
Le désaccord du général Pace
Il y a peu, le Général Pace, le plus haut gradé de l’institution militaire US, avait démenti les propos tenus à Bagdad devant la presse par des militaires anonymes qui mettaient en cause le gouvernement Iranien dans les attentats visant les troupes américaines en Irak.
Le général avait déclaré qu’il n’existait, à sa connaissance, aucun élément tangible permettant d’impliquer le gouvernement Iranien.
La déclaration de Pace avait mis l’administration dans une position très inconfortable. Elle s’était trouvée incapable d’expliquer de manière convaincante cette différence d’appréciation.
Seymour Hersh : l’attaque peut être déclenchée en 24 heures
Dans un article à paraître dans la prochaine livraison du New Yorker, Seymour Hersh confirme que, malgré les dénégations de l’administration US qui prétend n’avoir pas de plan contre l’Iran, les préparatifs sont trés avancés.
Le délai nécessaire pour lancer l’attaque n’est que de 24 heures après réception de l’ordre du Président Bush.
Un groupe de planificateurs a été mis en place ces derniers mois au sein du commandement interarme (Joint Chief of Staff).
Après avoir désigné la liste des cibles sur les installations nucléaires et les organes du gouvernement, cette équipe s’est attachée plus récemment au ciblage d’infrastructures qui pourraient être impliquées dans le soutien aux milices en Irak.
Violation des frontières de l’Iran
Selon un expert de l’US Air Force et un ancien responsable des services de renseignement, des équipes appartenant aux forces spéciales ont pénétré en Iran à la poursuite d’agents iraniens.
Le facteur Israelien
Seymour Hersh rapporte que les USA ont reçu des informations en provenances des services israeliens indiquant que l’Iran a développé un missile intercontinental à tête multiples capable d’atteindre l’Europe. Selon Hersh, la fiabilité de cette information fait débat.
L’article du New Yorker contient également une interview de Hassan Nasrallah effectuée en décembre, où celui-ci affirme que bien que n’ayant aucun intérêt à relancer le conflit avec Israel, il se prépare à une nouvelle attaque Israelienne qui pourrait avoir lieu dans le courant de l’année.
Hier, le Telegraph a révélé l’existence de négociations entreprises par Israel auprès des USA pour obtenir un couloir aérien au dessus de l’Irak qui serait utilisé par les bombardiers Israeliens dans l’éventualité d’une attaque de l’Iran.
Sur le net :
Sunday Times
Reuters
Le secrétaire général de la Ligue Arabe, Amr Moussa, a démenti dimanche les informations selon lesquelles le Qatar, les Emirats arabes unis et Oman étaient parvenus à un accord autorisant des avions de combat israéliens à traverser l’espace aérien arabe pour une action militaire contre l’Iran.
"De telles informations sont absurdes et complètement fausses", a-t-il affirmé, ajoutant que ce genre d’autorisation ne pourrait pas être donnée, maintenant et à l’avenir :
"Aucun pays arabe ne peut autoriser ou permettre à Israël d’attaquer l’Iran"
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