karl marx — critique du programme de gotha (V)
partie V
Critique du programme de Gotha
ANNEXES
PROGRAMME DU PARTI OUVRIER SOCIAL-DEMOCRATE D'ALLEMAGNE
(Eisenach, août 1869)
I. — Le Parti ouvrier social-démocrate poursuit l'établissement de l'Etat populaire libre.
II. — Tout membre du Parti ouvrier social-démocrate s'engage à défendre de toutes ses forces les principes suivants :
1. Les conditions politiques et sociales présentes sont au plus haut degré injustes ; il convient donc de les combattre avec la plus grande énergie.
2. La lutte pour l'émancipation des classes laborieuses n'est pas une lutte en vue de privilèges et de monopoles, mais une lutte pour l'égalité des droits et des devoirs et pour la suppression de toute domination de classe.
3. La dépendance économique vis-à-vis du capitaliste constitue, pour le travailleur, la base de la servitude sous toutes ses formes, et le Parti ouvrier social-démocrate cherche à donner à chaque travailleur le produit intégral de son travail, par l'abolition du mode actuel de production (salariat) et par l'organisation du travail sur une base coopérative.
4. La liberté politique est la condition la plus indispensable de l'émancipation économique des classes laborieuses. La question sociale est donc inséparable de la question politique, la solution de la première est liée à la solution de la seconde, et elle n'est possible que dans un Etat démocratique.
5. Considérant que l'émancipation politique et économique de la classe ouvrière n'est possible que si celle-ci engage solidairement et unitairement la lutte, le Parti ouvrier social-démocrate se donne une organisation uniforme, mais laisse à tous et à chacun la liberté de faire valoir son influence pour le bien de la communauté.
6. Considérant que l'émancipation du travail n'est ni un problème local ni un problème national, mais un problème social embrassant tous les pays civilisés, le Parti ouvrier social-démocrate déclare former, autant que les lois sur les associations le permettent, une branche de l'Association internationale des travailleurs, et déclare poursuivre le même but que celle-ci.
III. — Au nombre des revendications les plus urgentes dont le Parti ouvrier social-démocrate doit faire l'objet d'une vive agitation, il faut citer les suivantes :
1. Suffrage universel, égal, direct et secret accordé à tous les hommes de vingt ans, pour les élections au Parlement, aux landtags, aux assemblées provinciales et municipales et à tous les autres corps représentatifs. Les représentants élus recevront des émoluments suffisants.
2. Législation directe (c'est-à-dire attribution au peuple du droit de proposer et de rejeter les lois).
3. Suppression de tous les privilèges de classe, de propriété, de naissance et de culte.
4. Substitution d'une milice populaire à l'armée permanente.
5. Séparation de l'Eglise et de l'Etat, et séparation de l'Ecole et de l'Eglise.
6. Instruction obligatoire dans les écoles populaires et instruction gratuite dans tous les établissements d'instruction publique.
7. Indépendance des tribunaux, création du jury et de juridictions professionnelles, adoption d'une procédure publique et verbale ; gratuité de la justice.
8. Abrogation de toutes les lois sur la presse, sur le droit de réunion et de coalition ; introduction de la journée de travail normale ; limitation du travail des femmes, interdiction du travail des enfants.
9. Suppression des impôts indirects ; établissement d'un impôt direct unique et progressif sur le revenu et sur les héritages.
10. Appui donné par l'Etat au mouvement coopératif, crédits spéciaux affectés par l'Etat aux associations libres de production ; sous certaines garanties démocratiques.
PROGRAMME DU PARTI OUVRIER SOCIALISTE D'ALLEMAGNE
(Gotha, mai 1875)
I. — Le travail est la source de toute richesse et de toute culture, et comme en général le travail productif n'est possible que par la société son produit intégral appartient à la société, c'est-à-dire à tous les membres de celle-ci, tous devant participer au travail, et cela en vertu d'un droit égal, chacun recevant selon ses besoins raisonnables.
Dans la société actuelle, les moyens de travail sont le monopole de la classe capitaliste; l'état de dépendance qui en résulte pour la classe ouvrière est la cause de la misère et de la servitude sous toutes ses formes.
L'affranchissement du travail exige la transformation des instruments de travail en patrimoine commun de la société et la réglementation, par la communauté, du travail collectif, avec affectation d'une partie du produit aux besoins généraux et partage équitable du reste.
L'affranchissement du travail doit être l'œuvre de la classe ouvrière, en face de laquelle toutes les autres classes ne forment qu'une masse réactionnaire.
II. — Partant de ces principes, le Parti ouvrier socialiste d'Allemagne s'efforce, par tous les moyens légaux, de fonder l'Etat libre et la société socialiste, de briser la loi d'airain des salaires par la destruction du système du travail salarié, d'abolir l'exploitation sous toutes ses formes, d'éliminer toute inégalité sociale et politique.
Le Parti ouvrier socialiste d'Allemagne, bien qu'il agisse tout d'abord dans le cadre national, a conscience du caractère international du mouvement ouvrier, et il est résolu à remplir tous les devoirs qui s'imposent de ce fait aux travailleurs en vue de réaliser la fraternité de tous les hommes.
Le Parti ouvrier socialiste d'Allemagne réclame, pour préparer, les voies à la solution de la question sociale, l'établissement de sociétés ouvrières de production avec l'aide de l'Etat, sous le contrôle démocratique du peuple travailleur. Les sociétés de production doivent être suscitées dans l'industrie et l'agriculture avec une telle ampleur que l'organisation socialiste de l'ensemble du travail en résulte.
Le Parti ouvrier socialiste d'Allemagne réclame comme base de l'Etat :
1. Suffrage universel égal, direct, secret et obligatoire pour tous les citoyens âgés d'au moins vingt ans et pour toutes les élections générales et communales. Le jour de l'élection sera un dimanche ou un jour férié.
2. Législation directe par le peuple. La guerre et la paix votées par le peuple.
3. Service militaire pour tous. Substitution de la milice populaire à l'armée permanente.
4. Suppression des lois d'exception, notamment des lois sur la presse, sur les réunions et les coalitions, et en général de toutes les lois restreignant la libre manifestation des opinions, la liberté de la pensée et de l'étude.
5. Justice rendue par le peuple. Gratuité de la justice.
6. Education générale et égale du peuple par l'Etat. Obligation scolaire. Gratuité de l'instruction dans tous les établissements scolaires. La religion déclarée chose privée.
Le Parti ouvrier socialiste d'Allemagne réclame, sous le régime social actuel :
1. La plus grande extension possible des droits et des libertés politiques dans le sens des revendications précitées.
2. Un impôt unique et progressif sur le revenu pour l'Etat et les communes à la place de tous les impôts indirects, spécialement de ceux qui pèsent sur le peuple.
3. Droit illimité de coalition.
4. Journée normale de travail en rapport avec les besoins de la société. Défense de travailler le dimanche.
5. Interdiction du travail des enfants, ainsi que du travail des femmes qui porte préjudice à la santé et à la moralité.
6. Loi de protection de la vie et de la santé des travailleurs. Contrôle sanitaire des logements ouvriers. Surveillance du travail dans les mines, les fabriques et les ateliers, ainsi que du travail à domicile, par des fonctionnaires élus par les ouvriers. Loi punissant les infractions.
7. Réglementation du travail pénitentiaire.
8. Administration pleinement autonome de toutes les caisses ouvrières d'assistance et de secours mutuel.
NOTES
1
2 Au congrès de Gotha (22-27 mal 1875), les deux organisations ouvrières allemandes existant à l'époque: le Parti ouvrier social-démocrate (Eisenachiens), fondé en 1869 à Eisenach et dirigé par Liebknecht et Bebel, et l'Association générale des travailleurs allemands fondée par Lassalle et dirigée par Hasenclever, Hasselmann et Tölcke fusionnèrent pour ne former qu'un seul parti, le Parti ouvrier socialiste allemand.
3 Le congrès du Parti de la social-démocratie allemande à Halle, le premier qui suivit l'abrogation de la loi d'exception contre les socialistes, décida le 16 octobre 1890 sur la proposition de W. Liebknecht, auteur principal du programme de Gotha, de préparer pour le prochain congrès le projet d'un nouveau programme. Celui-ci (le programme d'Erfurt) fut adopté en octobre 1891 au congrès d'Erfurt.
4 Le congrès de
5 Il s'agit du livre de Bakounine : Staat und Anarchie (Etat et Anarchie), Zurich, 1873.
6 Le Parti populaire d'Allemagne fut fondé en 1865 notamment par des démocrates de la petite bourgeoisie et ceux d'une partie de la bourgeoisie en Allemagne du Sud. Il s'opposait à l'établissement de l'hégémonie de
7 La première traduction française du premier volume du Capital fut publiée à Paris par fascicules, sous le contrôle de Marx lui-même, entre 1872 et 1875.
8 Il s'agit de la librairie du Parti ouvrier social-démocrate ouverte à Leipzig près la rédaction de l'organe central du Parti le Volksstaat (Etat populaire).
9 Il s'agit de la deuxième édition de cette œuvre de Marx publiée en 1875 à Leipzig par le Volksstaat.
10 Voir le Manifeste du Parti communiste, K. Marx, F. Engels, p. 45, Editions en Langues étrangères, Pékin, 1970.
11 Il s'agit ici de l'élection du 10 janvier 1874 du Reichstag.
12 Marx désigne par cette appellation ironique Hasselmann, rédacteur en chef du Neuer Social-Demokrat, organe central de l'Association générale des travailleurs allemands (Lassalliens), paraissant 3 fois par semaine à Berlin (1871-1876). La tendance de ce périodique reflétait entièrement la politique pratiquée par les Lassalliens pour se conformer au régime de Bismarck et pour flatter la classe dominante d'Allemagne et, par là même, l'opportunisme et le nationalisme des dirigeants lassalliens. Partant de cette position de sectarisme, cette revue s'opposa aux dirigeants marxistes de l'Internationale et au Parti ouvrier social-démocrate, et soutint l'activité des bakouninistes et celle des partisans des groupes anti-prolétariens contre le Conseil général de l'Internationale.
13
14 Après l'échec de
15 Marx fait allusion à l'éditorial publié le 20 mars 1875 dans
16 Lassalle a formulé cette "loi" en ces termes : "La loi d'airain de l'économie qui, dans les conditions actuelles, régie par l'offre et la demande du travail, détermine les salaires, est celle-ci : le salaire moyen garde toujours comme fondement nécessaire la subsistance, ce qui est normalement requis pour l'existence et la reproduction." "Voilà son axe : le salaire réel doit osciller autour de celui-ci, ne pouvant être ni trop augmenté ni trop baissé pour une longue durée. Si le salaire réel restait longtemps au-dessus de ce chiffre moyen, la condition des ouvriers s'améliorerait et, par là même, l'offre de la main-d'œuvre augmenterait, ce qui ramènerait le salaire au niveau initial ou même plus bas encore." "Le salaire ne peut, d'ailleurs, descendre bien au-dessous du niveau nécessaire de la vie pour une période prolongée, car, l'émigration, le célibat, le malthusianisme s'ensuivraient et finalement la décroissance de la population ouvrière, le manque de main-d'œuvre apparaîtraient, ce qui ferait monter le salaire au-delà de son niveau initial. C'est pourquoi le salaire moyen réel doit effectuer un mouvement d'oscillation autour de cet axe tantôt plus haut, tantôt plus bas." (Voir les deux discours du 17 et du 19 mai 1863 de Lassalle prononcés à Francfort-sur-le-Main dans le Recueil pour les ouvriers, Editions Hottingen-Zürich, 1887.) Lassalle avait traité de cette "loi" pour la première fois dans sa brochure : Réponse publique au comité central à propos de la convocation d'un congrès général des ouvriers allemands à Leipzig, pp. 15-16, éditée à Zurich, 1863.
17 Il s'agit du point de vue que F.A. Lange a exprimé dans son œuvre : Question ouvrière, sa signification pour le présent et l'avenir (Die Arbeiterfrage in ihrer Bedeutung fur Gegenwart und Zukunft), pp. 144-161, 180, éditée à Duisburg, 1865.
19 On qualifiait d'"honnêtes" les Eisenachiens.
20 Kulturkampf (la lutte pour la culture). C'est ainsi que les libéraux bourgeois appelaient le système des mesures législatives adoptées par le gouvernement Bismarck après 1870. Sous le couvert de la lutte pour une culture laïque, ces mesures visaient l'église catholique et le parti du "centre", qui soutenait les tendances séparatistes et anti-prussiennes des fonctionnaires, des grands propriétaires fonciers et de la bourgeoisie des petits et moyens Etats du Sud-Ouest allemand. Après 1880, Bismarck, pour consolider les forces réactionnaires, abrogea la plupart de ces mesures.
21 Le contenu de cette lettre est en liaison étroite avec
22 Programme adopté par le congrès d'Eisenach (les 7-9 août 1869) auquel participèrent des social-démocrates allemands, autrichiens et suisses. Le Parti ouvrier social-démocrate d'Allemagne fut fondé au cours du Congrès ; il est connu aussi par la suite sous le nom de Parti des Eisenachiens. Ce programme maintenait en général l'esprit des exigences internationales. Voir pp. 33 de ce livre.
24 Frankfurter Zeitung und Handelsblatt (Gazette de Francfort et Feuille de commerce), quotidien de tendance petite-bourgeoise démocratique, parut à Francfort-sur-le-Main depuis 1856 (sous ce titre à partir de 1866) jusqu'en 1943.
25 Les revendications politiques du projet du programme de Gotha étaient : "Le Parti ouvrier allemand réclame comme libre fondement de l'Etat : "1° Le suffrage universel, égal, direct, à scrutin secret, pour tous les hommes ayant 21 ans révolus, à toutes les élections nationales et communales ; 2° Le droit pour le peuple de proposer et de rejeter directement les projets de lois ; 3° L'instruction militaire générale. Le remplacement de l'armée régulière par une milice populaire, la représentation populaire seule pouvant décider de la guerre et de la paix ; 4° L'abrogation de toutes les lois d'exception, surtout celles concernant la presse, les associations et les réunions ; 5° Un tribunal populaire. La gratuité de la procédure." "Le Parti ouvrier allemand réclame comme base intellectuelle et morale de l'Etat : "1° L'éducation générale, la même pour tous, du peuple par l'Etat. L'obligation scolaire pour tous. L'instruction gratuite, 2° La liberté de la science. La liberté de conscience."
27 Voir note 16.
28 Le Capital de K. Marx, livre premier, tome troisième, septième section, chapitre XXV et suivants.
29 Engels fait allusion à la brochure de W. Bracke Les propositions lassalliennes (Der Lassallesche Vorschlag), Brunswick, 1873.
30 Il s'agit de
31 Engels fait allusion à des propos que Bakounine a avancés dans l'introduction de son livre Politique et Anarchie, tome 1, édité en Suisse, 1873. K. Marx a dénoncé ces accusations sans fondement de Bakounine dans Konspekt von Bakunins Buch "Staatlichkeit und Anarchie". (Voir Œuvres choisies de Karl Marx et Friedrich Engels, éd. allemande, tome 18, pp. 597-642). Demokratisches Wochenblatt (hebdomadaire démocratique), périodique des ouvriers allemands, a paru à Leipzig de janvier 1868 à septembre 1869 sous la direction de W. Liebknecht. Il devint à partir de décembre
32 Au congrès de Gotha, l'organisme de direction du Parti fut élu, composé de représentants des deux organisations qui venaient de fusionner. Le Comité était assuré par les Lassalliens : Wilhelm Hasenclever, Georg Wilhelm Hartmann et Karl de Rossi et par les Eisenachiens : August Geib et Ignaz Auer.
33 En 321 avant notre ère, pendant la seconde guerre samnite, les Samnites infligèrent une défaite à l'armée romaine dans le défilé près de Caudium, ville de l'Italie ancienne, et forcèrent l'armée vaincue à passer sous le joug, la couvrant ainsi d'humiliation, d'où l'expression : "Passer sous les fourches Caudines".
34 Il est fait ici allusion à la proposition du Comité d'enlever de la liste de la littérature du Parti les ouvrages anti-lassalliens de B. Becker : Révélations sur la mort tragique de Ferdinand Lassalle, Schleiz, 1868 ; Histoire de la propagande de Lassalle parmi la classe ouvrière, Brunswick, 1874 ; et de W. Bracke : Les propositions lassalliennes, Brunswick, 1873.
35 Il s'agit des prochaines élections au Reichstag du 10 janvier 1877.
37 Périodique théorique du Parti social-démocrate allemand qui a paru de 1883 à 1923 à Stuttgart. Kautsky fut son rédacteur jusqu'en 1917. Engels y a publié de nombreux articles entre 1885 et 1895 ; il a orienté sa rédaction et critiqué énergiquement sa tendance anti-marxiste.
38 Allusion au travail d'Engels Dans l'affaire Brentano contre Marx au sujet de la soi-disant falsification de citations. Histoire et documents. Ce travail a paru sous forme de brochure en 1891 à Hambourg.
40 Le N° 18 de
41 Les dirigeants du Parti social-démocrate d'Allemagne tentèrent d'empêcher la distribution de
42 Hamburger Echo (Echo de Hambourg), journal du Parti social-démocrate, édité à Hambourg à partir de 1887.
44 Une nouvelle de Berlin, parue dans le N° 6 de l'Arbeiter-Zeitung de Vienne, le 6 février 1891, rapporte qu'Engels a publié en Allemagne un document d'une grande signification théorique et pratique —
45 Il s'agit de l'article de Paul Lafargue écrit pour la revue Neue Zeit, mais qui parut en fait en 1892 dans
46 Jules Guesde dévoila dans ses Briefe aus Frankreich (Lettres de France) publiées dans le Vorwärts, N°s 23 et 25 des 28 et 30 janvier 1891, la politique de répression du mouvement ouvrier à l'intérieur, portant atteinte à l'honneur de
47 Le Vorwärts, dans son numéro du 13 février 1891, donne un éditorial "Der Marx'sche Programme-Brief" (Lettre de Marx sur le Programme) où s'exprime la position officielle du Comité exécutif du Parti sur
48 Venus à Londres comme représentants du Parti social-démocrate d'Allemagne pour saluer Engels à l'occasion de son 70e anniversaire (le 28 novembre 1890), August Bebel, Wilhelm Liebknecht et Paul Singer furent les hôtes d'Engels dans sa maison du 27 novembre au début de décembre 1890. Sur une proposition d'Engels, les représentants social-démocrates allemands rencontrèrent Eleanor Marx-Aveling, John Burns, William Thorne et Cunninghame-Graham, activistes du mouvement ouvrier anglais, et échangèrent des vues sur les problèmes du mouvement international de la classe ouvrière et, en particulier, sur les moyens de renforcer les liaisons internationales entre les partis et les organisations socialistes et ouvriers.
50 Sächsische Arbeiter-Zeitung, hebdomadaire du Parti social-démocrate, édité à Dresde à partir de 1890 et devenu quotidien par la suite. Züricher Post, quotidien du Parti social-démocrate, édité de décembre 1890 à avril 1S91 à Zurich.
51
52 Lassalle fut l'avocat de la comtesse de Hatzfeldt dans son procès en divorce (1845-1854).
53 Il s'agit de la préparation par Engels de la 4e édition de l'Origine de la famille, de la propriété privée et de l'Etat (1891).
54 Dans sa lettre du 20 février 1891, Richard Fischer fit savoir à Engels la décision du Comité exécutif du Parti de rééditer
56 Dans sa lettre du 30 mars 1891, August Bebel expliqua la raison de son long silence ; il n'avait pas voulu répondre directement après la publication de la lettre de Marx sur le programme, car il n'était pas d'accord avec cette façon de faire. Ensuite, il était fort occupé par les activités du Reichstag. Bebel considérait qu'il était inopportun de publier la lettre annexe du 5 mai 1875de Marx à Bracke, et que, selon lui, celle-ci ne touchait pas au programme du Parti, mais à ses dirigeants. La raison majeure de son opposition résidait dans le fait que cette lettre fournirait des armes aux ennemis pour s'opposer aux socialistes, et que la critique acérée contre Lassalle irriterait les ex-Lassalliens dans le Parti. Bebel, dans sa lettre du 25 avril 1891, expose à Engels la situation du mouvement ouvrier allemand et surtout celle de la grève dans la région houillère Rhin-Westphalie. Il estimait que cette grève était inopportune, car elle aiderait les propriétaires à trouver des prétextes pour étouffer le mécontentement des mineurs. Face aux provocations possibles des policiers (surtout à la veille du 1er mai), le Comité exécutif du Parti recommanda aux mineurs de ne pas se livrer à des actions prématurées.
57 Allusion au prologue composé par Audorf à l'occasion du service funèbre de Ferdinand Lassalle le 4 septembre 1876.
58 Der Vorbote, journal anarchiste en allemand publié à partir de 1881 à Chicago.
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