karl müller — l'allemagne, est-elle une nouvelle fois en quête d’une domination?
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L'Allemagne, est-elle une nouvelle fois en quête d'une domination?
Doit-on remettre en question l'affirmation que la politique allemande, aventureuse tant dans le domaine extérieur que militaire depuis la prétendue réunification de 1990, n'est que le résultat d'une dépendance étroite permanente envers la politique des Etats-Unis? Quels sont les indices et les preuves que les politiciens allemands, travaillant étroitement avec les représentants des cercles financiers, économiques et militaires, poursuivent une nouvelle fois une politique de grande puissance pour des raisons qui leurs sont propres, et cela dans l'intérêt des acteurs allemands et de leur conception des choses? On peut encore se poser la question de savoir si ce comportement concorde à la politique de puissance mondiale ou non, ou s'ils en sont les initiateurs ou non. Ce n'est que dans une recherche adéquate qu'on trouvera la réponse. Est-ce que les forces, qui veulent propulser l'Allemagne au rang de grande puissance, dans une volonté de domination en Europe centrale, espèrent de mettre la haute main sur ce domaine à l'occasion du gouvernement de Madame Angela Merkel, cette fonctionnaire du pouvoir et de la propagande sans racines, n'ayant comme idéal que le machiavélisme et ses propres avantages? Que peut-on entreprendre, alors qu'il s'avère que l'ambition de Madame Merkel et des forces qui la soutiennent ramène le pays aux temps les plus sombres de la politique de puissance allemande? Est-ce qu'une telle politique jouit du soutien d'une partie de l'élite, et si c'est le cas, de laquelle, ou d'une partie de la population, et là aussi, de laquelle? Et tout ceci dans une Allemagne qui avait su tirer les leçons de deux guerres dévastatrices et ne voulait plus rien savoir d'une politique de grande puissance. Avons-nous de nouveau affaire à ces groupuscules perfides de conseillers, avec des tentatives de manipulations et de propagande, dont l'un des objectifs est de présenter l'Allemagne comme victime de manigances déloyales de la part de puissances étrangères – cette fois-ci, du «terrorisme international» et de l'islamisme, mais aussi, une fois de plus, de la Russie – pour camoufler leurs propres intentions agressives? L'auteur du présent article est citoyen de l'Allemagne et profondément attaché à son pays et à ses gens. Il souhaite que l'Allemagne soit un pays considéré. Mais aussi que ses concitoyens et concitoyennes, ainsi que toutes les personnes y vivant, bénéficient de la liberté et de l'égalité dans la dignité et le respect mutuel. Qu'ils sachent accepter de prendre en considération, en jetant un regard sur l'histoire allemande, les grandes conquêtes de leurs aïeux dans une série de domaines, mais aussi les énormes erreurs et les aberrations catastrophiques. Qu'ils soient capables d'assumer la volonté de rendre le monde d'aujourd'hui, dans leur propre pays, mais aussi hors de nos frontières, plus pacifique et plus juste. En jetant un regard sur la politique allemande depuis la prétendue réunification on comprendra pourquoi l'auteur du présent article est si inquiet. La réunification de l'Allemagne et l'effondrement du bloc soviétique avaient éveillé chez les Allemands le grand espoir d'un avenir meilleur, accompagné de bien-être pour tous et surtout de paix. C'est pourquoi la plupart des Allemands n'ont pas pu comprendre les décisions prises par le gouvernement d'alors, dans le processus de réunification et envers les habitants de l'ancienne RDA, mais aussi en Europe de l'Est et du Sud-est. Ces prises de position montraient que le gouvernement ne se préoccupait pas de l'immense majorité des concitoyens et concitoyennes, mais agissait essentiellement dans l'intérêt des cercles prédominants de la finance et de l'économie, ainsi que du complexe militaro-industriel. La destruction de la YougoslavieL'ancienne RDA devait représenter le nouveau grand marché dont avait besoin le grand capitalisme entré en crise d'écoulement de ses produits. De plus, les pays de l'Est et du Sud-est devait être soumis à l'influence du capitalisme allemand. Cette politique devait entraîner la destruction de la Yougoslavie. Le gouvernement allemand poussa au retrait de la Slovénie et de la Croatie, deux république aisées, les morceaux de choix du pays, et provoqua non seulement par des manœuvres politiques, mais aussi à l'aide des services secrets et par des livraisons massives d'armes l'ébranlement de la Yougoslavie et de la guerre qui s'ensuivit. Les années 1991 à 1999 ont été marquées par des activités des instances gouvernementales allemandes dans le but de prendre pied en Europe de l'Est et de détruire la Yougoslavie, cela en attisant les conflits et en allant jusqu'à soutenir de façon importante l'UCK, cette organisation terroriste albanaise, et en insistant, en 1999, pour que l'OTAN se mette en guerre contre ce qui restait de ce pays déjà affaibli. Tout ceci est actuellement prouvé. Et même dernièrement par des plans gouvernementaux pour une nouvelle disposition géopolitique de l'Europe avec une «Europe centrale» sous la houlette de l'Allemagne qui comprendrait en plus la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, l'Autriche, le Lichtenstein, le Luxembourg, le Schleswig septentrional danois, l'Alsace et la Lorraine françaises, la Slovénie et la Croatie, mais aussi la Suisse («Grande restructuration de l'Europe selon des critères culturels», dans: Europa Regional 04/2005, publié en novembre 2006). En avant pour une nouvelle armée de guerre mondialeLe ministre de la défense d'alors, Volker Rühe (du parti CDU) avait provoqué, au sein de l'OTAN, peu après la réunification, un véritable coup d'Etat en violation de la constitution, en favorisant une armée de guerre mondiale pouvant intervenir sur le plan international, et cela avec l'appui de l'Allemagne. Il avait déjà expliqué en 1992, dans une interview du magazine Der Spiegel, sa tactique dite de salami pour une armée d'intervention allemande. Dans le «livre blanc» du gouvernement fédéral sur l'avenir de l'armée allemande (Bundeswehr) d'octobre 2006 cette tactique dite du salami a atteint son point culminant actuel dans la volonté d'une politique de puissance et de guerre illimitée, en contradiction flagrante du droit international et de la constitution. Deux ans après la guerre de Yougoslavie – alors qu'entre temps les militaires et politiciens allemands avaient ouvertement accepté la violation de la constitution et s'étaient prononcés pour les interventions guerrières allemandes au Moyen- et au Proche-Orient, ainsi qu'en Afrique du nord – et quelques jours seulement après les attentats du 11 septembre 2001 aux USA, le chancelier allemand Gerhard Schröder déclara sa totale solidarité avec les USA et soutint ainsi l'appel de l'OTAN à ses membres d'après l'article 5 de son traité, sans pour autant que les Etats-Unis aient été agressés par un autre Etat, c'est-à-dire en l'absence d'une justification selon ce traité pour une intervention. Selon une politique allemande honnête, il eut fallu, avant d'entreprendre quelque démarche, exiger de rechercher sérieusement et dans toutes les directions pour savoir qui était responsable de cet attentat. A ce moment-là, les services secrets allemands, et de ce fait le gouvernement allemand, devaient déjà avoir su que le gouvernement américain avait pris la décision, plusieurs mois avant l'attentat du 11 septembre, de déclencher la guerre contre l'Afghanistan et qu'il ne leur manquait plus que le prétexte. La politique de guerre contre l'Irak, menée par Schröder, fut pleine de contradictionsIl est vrai qu'en été 2002, alors que l'Allemagne se trouvait dans une période électorale, le gouvernement refusa une participation directe de ses soldats à la guerre annoncée contre l'Irak, tout en soutenant cette guerre: l'Allemagne fut la plaque tournante européenne sur le chemin des Américains vers l'Irak: quelques milliers de soldats allemands prirent en charge la «sécurité» des casernes américaines dans leur pays, des navires allemands accompagnèrent les navires de guerre américains par la corne de l'Afrique vers l'Irak. Il est à supposer que des agents secrets du BND (Bundesnachrichtendienst = services secrets allemands) apportèrent leur aide aux Américains pour repérer les cibles à bombarder. Simultanément, le gouvernement allemand préparait sa propre position de politique de domination, alors en tentant de se positionner au centre d'un axe France – Allemagne – Russie. On saura plus tard plus précisément quels furent les objectifs visés par le gouvernement dans son trajet à première vue contradictoire. Toutefois, on doit dès à présent exiger que tous les dossiers de ces années soient accessibles afin que les citoyens et citoyennes puissent se faire une idée des motivations qui ont poussé le gouvernement Schröder. Merkel – une va-t-en-guerre et une fonctionnaire du pouvoirEn 2005 avec Angela Merkel, ce fut la prise de pouvoir d'une politicienne qui s'était prononcée en 1999 pour la guerre contre la Yougoslavie, en 2001 pour la guerre contre l'Afghanistan et en 2003 pour la guerre contre l'Irak. Elle s'était mise entièrement du côté de l'agresseur en 2006 dans la guerre d'Israël contre le Liban et empêché l'Union européenne d'en appeler à temps à un cesser le feu . Il est encore trop tôt pour dire si Merkel n'est qu'une fonctionnaire de la politique américano-anglo-israélienne ou si elle se contente d'être une béni-oui-oui de la politique guerrière, voulant asseoir la position hégémoniale de l'Allemagne en Europe en s'étendant vers le Proche-Orient. Cela serait aussi dans les vues des Américains, lesquels seraient disposés à accepter une place dominante de l'Allemagne dans une Europe «unie» dans le sens de la politique américaine. Abus de pouvoir lors de la présidence du Conseil de l'UE
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Karl Müller | |
Le 23 janvier 2007 | |
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