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l'antifascisme obsessionnel

L'antifascisme obsessionnel, maladie sénile du gauchisme ?


   



Je cherche désespérément dans les discours et les actes de Sarkozy ce  qui pourrait expliquer que certains le considèrent comme 
exceptionnellement dangereux, différent de tous les autres, au point 
d'être prêts à voter pour n'importe quel autre, même Notre-Dame des 
Bourdes, et, franchement, je ne trouve pas.

Plus je l'écoute, plus je vois en lui un politicien de droite comme 
les autres, un peu plus habile que beaucoup d'autres (exemple Copé 
que j'ai écouté hier sur France-INter. Quelle catastrophe ambulante, 
ce garçon ! C'était à se demancder pour qui il faisait campagne).

D'accord, il a dit dans un débat hautement philosophique avec Michel 
Onfray qu'il pensait que la pédophilie et un tas d'autres choses, 
c'était génétique. Ça prouve qu'il n'est pas très fin. D'ailleurs, 
pour prendre Michel Onfray pour un philosophe, il faut ne pas être 
une lumière. De là à hurler à l'eugénisme… Il me semble qu'il y en a 
une autre que je ne nommerai pas dans ce paragraphe qui a proféré 
bien d'autres énormités.

Sur l'affaire du CPE, après l'avoir soutenu et avoir même tenté de 
faire croire qu'il l'avait inventé, il a été un des premiers à sonner 
la retraite quand les choses ont mal tourné. Si c'est allé si loin 
avant leur capitulation, c'est du fait de Couillu le premier 
ministre, pas du sien.

Une chose ressort du long dossier de Marianne, ôtés tous les truismes  et toutes les déformations: il lui arrive parfois, en privé, de dire  des gros mots. Certes, ce n'est pas le cas de Marie-Ségolène (ça y  est, je l'ai nommée) : on ne lui a pas appris ça au Couvent des 
Oiseaux. Mais question de menacer la presse, en un langage châtié, 
elle ne craint personne. Est-ce un critère de vote ?

Je les ai regardés l'un et l'autre, deux soirs de suite, face à 
Arlette Chabot sur la deux. La différence la plus frappante que j'ai 
vue est que 'il y en a un qui a l'air de parler, tandis que l'autre 
lit ses notes ou les récite, et s'embrouille dès qu'on l'interrompt. 
Pour le reste, la même chose, à peu près.
Je dirais même que, s'il faut choisir d'après ces discours le plsu à 
gauche, c'est Sarkozy qui gagne, pour ce qu'il a dit sur les 
salaires, sur les délocalisations, sur l'Euro fort. Evidemment, il se 
fout de notre gueule puisque pour tenir ses promesses sur ce point il 
devrait dénoncer tous les traités depuis celui de Rome, ce qu'il n'a 
manifestemnt pas l'intention de faire. Mais l'autre ne se fout pas de 
notre gueule, pas volontairement en tout cas, quand elle affiche sa 
volonté de continuer tout ça comme avant.

Sur la politique extérieure, c'est encore plus frappant. Sarkozy, 
qu'on présente comme le caniche de Bush (il l'est sans doute, mais 
pas tant que Kouchner) a eu l'intelligence de se pronconer fermement 
pour le retrait des troupes d'occupation françaises en Afghanistan, 
et contre toute perspective de guerre contre l'Iran. Marie-
Doublepeine trouve la présence des troupes françaises en Afghanistant 
peinement justifiée. Sur le deuxième point, elle a baffouillé sans 
donner de réponse claire.

Sarkozy veut mettre comme condition au regroupement familial 
l'apprentissage PRÉALABLE de la langue française. C'est infâme, 
puisque ceux qui sont concernés par cette mesure n'auront aucun moyen 
de satisfaire cette exigence. Interrogée sur ce point, Marie-
Doublepeine a dit que c'était bien normal.

Alors, où est la différence ?
Certainement pas sur les régimes spéciaux de retraites.
Sur ce point, Marie-Doublepeine a été très claire. C'est son 
merveilleux principe du donnant-donnant; Elle veut bien augmenter de 
100 balles la retraite de Maman Bayrou pour faire voter son fiston 
(lequel a l'air d'humeur à faire monter les enchères) mais pour tous 
les autres, bernique, et pour les cheminots, fin du régime spécial.

Bref, j'ai de plus en plus l'impression que, quant au danger fasciste 
représenté par Sarkozy, on assiste à un phénomène d'auto-intoxication  généralisée.
Ce qu'il y a de plus grave, c'est l'incapacité manifeste, pas 
seulement au PS, mais aussi chez tout ce qui prétend être à sa 
gauche, de combattre un candidat de droite pour ce qu'il est. Si on 
trouve le besoin de lui inventer des intentions fascistes, c'est bien 
parce qu'une politique de droite n'horrifie en rien, et semble 
naturelle. C'est pourtant celle-là qu'a rejetée le peuple chaque fois 
qu'on lui en donné l'occasion (pas le 22 avril dernier, donc).

Enfin, je m'interroge aussi sur le caractère subit de cette prise de 
conscience du danger fasciste, le soir du 22 avril. Elle est 
manifestement fondée sur des déclarations antérieures du Petit homme. 
Alors, pourquoi ce soir-là ?
Si vraiment Sarkozy est pire que tout tandis que tous les autres sont 
bien sympathiques, il y avait un moyen simple de l'éviter: voter Bayrou.
tout le monde savait le matin du premier tour qu'on connaîtrait le 
résultat de l'élection le soir même (une preuve de plus de son 
caractère antidémocratique): si c'était Sarkozy-Royal, Sarkozy, si 
c'était Sarkozy-Bayrou, Bayrou.

Pourquoi alors ceux qui nous donnent de tardives leçons 
d'antifascisme pour nous emmener cautionner une candidate battue 
d'avance, qui a été choisie pour cela, de Jacques Delors à Arlette 
Laguiller, ne se sont-ils pas précipités pour voter Bayrou, seul 
moyen d'éviter leur supposé fasciste ? La question mérite d'être posée.

Faute de réponse avant dimanche, la pêche à la ligne me semblera la 
solution la plus judicieuse.

Envoyé par : Emmanuel Lyasse elyasse@free.fr 
Date : Mardi, 1. Mai 2007 23:34

Ce message vous a été envoyé via le forum du site des communistes rouges-vifs de Paris
http://www.rougesvifs.org



02/05/2007
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