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Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé samedi dans les rues de Madrid pour protester contre la poursuite de la guerre en Irak à l'approche du quatrième anniversaire de l'invasion américaine. Les organisateurs ont estimé la foule à 400.000 personnes.

Aux cris de "Non à la guerre" ou "Le peuple de Madrid avec le peuple d'Irak", les anti-guerre ont manifesté à travers la capitale sur un parcours de près de quatre kilomètres entre la place Cibeles et celle d'Atocha.

La plupart des partis politiques, à l'exception notable du Parti populaire (PP, opposition de droite), mais aussi les syndicats, une cinquantaine d'organisations et le monde de la culture (cinéma et littérature) étaient représentés dans la marche pour dénoncer la poursuite de la guerre et exiger la fermeture de la base américaine de Guantanamo sur l'île de Cuba.

Parmi les célébrités présentes, le réalisateur espagnol Pedro Almodovar a expliqué à l'agence Europa Press qu'il voulait ainsi dénoncer "les actes de barbarie qu'ils commettent en Irak depuis quatre ans". Et d'ajouter: "Nous sommes ici pour la paix et pour la fermeture de Guantanamo parce que c'est une honte pour la civilisation."

Des manifestations ont eu lieu dans d'autres villes espagnoles, notamment à Barcelone et Séville.

Dans les mois qui ont précédé et suivi le début de l'intervention américaine en Irak le 20 mars 2003, d'énormes manifestations anti-guerre avaient eu lieu en Espagne, rassemblant jusqu'à deux millions de personnes.

Après la victoire des socialistes aux élections législatives de mars 2004, le nouveau Premier ministre Jose Luis Rodriguez Zapatero a mis en oeuvre sa promesse de retirer les troupes espagnoles envoyées en Irak par son prédécesseur conservateur Jose Maria Aznar.