«Terrorisme nucléaire»
«Terrorisme nucléaire» : L’impossible sécurité
Atomiques – Sommet de Washington | |
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Thème central, la « sécurité nucléaire ». Le président Obama a de fait tiré la sonnette d’alarme : « Le danger le plus immédiat, et extrême, est aujourd’hui le terrorisme nucléaire ». A cette menace, ajoute-t-on à Washington, s’ajoute celle de la prolifération nucléaire : on accuse ainsi l’Iran, et dans la foulée la Corée du nord, de poursuivre des ambitions nucléaires, en violant le Traité de non-prolifération (Tnp). La proposition de base, faite par Obama au Sommet, est de renforcer le contrôle de tous les quantitatifs d’uranium hautement enrichi et de plutonium. Mais paradoxalement ce sont justement les Etats-Unis et les autres puissances nucléaires, protagonistes du sommet de Washington, qui favorisent la prolifération de ces armes. Dans une situation où un petit groupe d’Etats prétend garder la possession des armes nucléaires, et continue à les moderniser, il est de plus en plus probable que d’autres essaient de se les procurer. En plus des neuf pays qui les possèdent, il y en a au moins 40 en mesure de les construire.
Ce que font les Etats-Unis, promoteurs du sommet, pour garantir la « sécurité nucléaire », est démontré par les faits. Le 29 mars, ils ont conclu avec New Delhi un accord sur la base duquel ils fourniront à l’Inde du combustible nucléaire « éteint » à recycler, en en extrayant de l’uranium et du plutonium. Se trouve ainsi opérationnalisé l’accord stipulé en 2008 par l’administration Bush, qui prévoit la fourniture à l’Inde de matériel fissile et de technologie nucléaire.
A cette même table du sommet, avec le premier ministre indien (qu’Obama a rencontré la veille, pour officialiser l’accord), siège celui du Pakistan, allié des USA qui n’a jamais adhéré au Tnp. Comme l’Inde, celui-ci possède un arsenal estimé à 70-90 armes nucléaires. A présent, confirme le New York Times (12 avril), face à l’accord Washington-New Delhi, le Pakistan est en train de construire trois nouveaux sites pour réaliser « une seconde génération d’armes nucléaires ». Et à cette même table siège aussi l’autre allié des USA, Israël (représenté par le ministre de l’intelligence et de l’énergie atomique, Dan Meridor), qui n’adhère pas au Tnp et n’admet pas officiellement posséder des armes nucléaires, tout en en possédant des centaines. Hors de tout contrôle, Israël a accumulé une quantité de plutonium pour armes nucléaires estimée à environ un demi quintal, et continue à en produire des dizaines de kilos par an. L’Iran par contre n’a pas été invité, lequel adhère pourtant au Tnp et ne possède pas d’armes nucléaires. Et, à côté d’Israël, siègent la France qui a fourni à Israël son premier réacteur pour la fabrication d’armes nucléaires, et l’Allemagne qui, avec les Etats-Unis, a contribué à la potentialisation des forces nucléaires israéliennes en lui fournissant trois sous- marins Dolphin en capacité de lancer des missiles nucléaires. Manlio Dinucci et Tommaso Di Francesco Edition de mardi 13 avril de il manifesto Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio URL de cet article: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=18647
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