arthur rimbaud, nocturne vulgaire
Nocturne vulgaire
brouille le pivotement des toits rongés, — disperse les limites des foyers, — éclipse les croisées. — Le long de la vigne, m'étant appuyé du pied à une gargouille, — je suis descendu dans ce carrosse dont l'époque est assez indiquée par les glaces convexes, les panneaux bombés et les sophas contournés — Corbillard de mon sommeil, isolé, maison de berger de ma niaiserie, le véhicule vire sur le gazon de la grande route effacée ; et dans un défaut en haut de la glace de droite tournoient les blêmes figures lunaires, feuilles, seins ; — Un vert et un bleu très foncés envahissent l'image. Dételage aux environs d'une tache de gravier. — et les bêtes féroces et les armées, suffocantes futaies, pour m'enfoncer jusqu'aux yeux dans la source de soie). les boissons répandues, rouler sur l'aboi des dogues...
Arthur Rimbaud
O vento abre fendas operádicas nos tabiques, - verga os telhados carcomidos, dispersa os limites do lar, eclipsa as janelas. coche cuja época está bem caracterizada pelos espelhos convexos, os painéis abaulados e os sofás pregueados. Carro funerário do meu sono, isolado, cabana de pastor do meu nada, o veículo guina sôbre a relva da estrada real desaparecida. Numa falha no alto do espêlho à direita turbilhonam lívidos rostos lunares, folhas, seios. Desatrelagem junto à mancha branca de um monte de areia. aos animais ferozes e às armadas. sufocantes tapadas, para me afundarem até aos olhos na fonte de seda.) encapeladas e das bebidas esparsas, rolar sôbre o uivar dos mastins...
Arthur Rimbaud
tradução Mário Cesariny |
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