bruno toméra, petite histoire de la futilité
Petite histoire essentielle de la futilité
Elle fait cramer un bout de shit
en écoutant le dernier hit
dans la carlingue d'une boîte de nuit
ou des mecs lourdingues
voudraient sur elle défouler leurs ennuis,
elle refoule ces ennemis
en rêvant à celui qui tirera ses ficelles
et souffle des signaux enfumés
vers le plafond enluminé si loin du ciel
ou les anges ont démissionné
confondant réel et virtualité
fantasmant BMW option top model.
Elle clos pudique ses paupières
s'envoyant en l'air légère
sur le tapis sonore de la techno,
caressant les épidermes musicaux
d'un synthé accordé à un instrument à corde,
les synthétiques coups d'archets distordent
son complexe physiologique
dans ce brouhaha neuro-fantasmagorique,
les transes impatientes anticipent
la chute des instructions civiques et des principes
qu'elle précipite sur le bord du cendrier.
Ecrasant son bout de shit
sur les murs du son du dernier hit
elle s'évapore dans l'inachevé
de cette attente des premières urgences
ou la solitude à mille longueurs d'avance
et l'amour resté collé sur la ligne de départ.
Elle se dit que l'amour et la passion
ne sont que quelques points en suspension...
Et qu'il est déjà très tard.
Mais à 18 ans, il n'est jamais très tard
Bruno Toméra
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