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entretien avec Salah al-Mokhtar

Salah Al-Mokhtar : « Bientôt l'intervention américaine en Irak prendra fin »

 

Nous reproduisons ci-après le texte intégral de l'entretien donné en novembre par Salah al Mokhtar à la chaîne qatarie, Al-Jazeera et repris sur le site albasrah.net. Salah Al-Mokhtar, ancien ambassadeur en Inde et au Vietnam, membre du Parti Baas depuis 1958, est réfugié au Yémen depuis le 12 juin 2003, à la suite de l'invasion américaine. Il a également été rédacteur en chef du quotidien irakien Al-Joumhouriya et Président de l'Organisation pour la Paix, l'Amitié et la Solidarité. Salah Al-Mokhtar dit avoir accepté de participer à l'émission sur Al-Jazeera, malgré ses réticences, pour dissiper les mensonges qui courent sur le parti et la résistance irakienne, pour laver le Baas de toute diabolisation et fustiger ceux que l'on présente comme d'anciens bassistes.

Al-Jazeera : Au cours de votre séjour au Yémen avez-vous été confronté à des pressions de l'ambassade américaine, au travers des  autorités yéménites, demandant à ce que vous soyez éloigné ou avez-vous subi des pressions destinées à vous interdire toute activité politique ? Salah Al-Mokhtar : Oui, nous avons eu écho, de sources non officielles au Yémen, que le gouvernement américain et les deux ambassades américaine et britannique, plus certains officiels américains en visite au Yémen, ont vivement incité le gouvernement du Yémen à nous éloigner ou nous faire taire, ou même éventuellement nous livrer. La réponse yéménite fut qu'il s'agissait là d'hôtes du gouvernement et du peuple yéménites, de ses tribus et de ses partis. Et il n'est ni dans les mœurs, ni dans les traditions yéménites de livrer leurs hôtes à autrui. Ceci s'est passé, il y a deux ans, et se reproduit de temps à autre.

Al-Jazeera : Comment jugez-vous la condamnation à mort du président Saddam Hussein ? Et croyez-vous qu'elle sera mise à exécution ? Salah Al-Mokhtar : Ce jugement est un pas en direction de la destruction de l'Irak. Dès lors que les Etats-Unis sont parvenus à la conclusion que l'occupation est un échec, que leur projet en Irak s'effondre et qu'il n'y a aucun espoir de lui rendre vie, ils ont décidé de démolir ce qui restait de l'Irak. Ils ont alors lâché les escadrons de la mort, qui sont en fin de compte américano-iraniens, afin de susciter une rupture confessionnelle, d'attenter aux relations entre Irakiens pour des dizaines, si ce n'est, des centaines d'années. Le jugement qui condamne à mort le président Saddam Hussein arrive dans ce contexte. Le but de cette sentence est d'une part de punir la résistance tout en faisant pression sur elle, d'autre part de créer des dissensions entre Irakiens. C'est là la pratique de toute occupation où qu'elle soit.

Al-Jazeera : Certains propos affirment que la résistance irakienne entreprendrait une opération destinée à délivrer Saddam, quelle en est la vérité ? Salah Al-Mokhtar : Cela n'est ni rigoureux, ni vrai, car le lieu d'emprisonnement du président Saddam Hussein est un camp américain entouré de blindés et d'avions. Or, la résistance ne dispose ni de blindés, ni d'avions, mais mène une guerre de partisans.

Certains responsables dans le gouvernement irakien affirment que le jugement sera exécuté avant la fin de l'année ? La décision ne relève pas de Maliki qui n'est qu'un jouet entre les mains de l'Amérique, laquelle est seule maîtresse de la décision.

Al-Jazeera : Quel est votre avis sur l'offre de réconciliation nationale de Maliki, qui est accompagnée de l'exclusion du parti Baas de toute activité politique ? Salah Al-Mokhtar : Ils rejettent le Baas parce que cette offre de réconciliation ne concerne que les agents de l'occupation américaine entre eux, et non pas les patriotes qui défendent l'Irak. L'appel est destiné à établir une entente entre des voleurs, venus avec l'occupation qui se sont disputés les dépouilles de l'Irak, après l'avoir détruit. Il ne s'agit pas de leur position par rapport à l'occupation. Le présent appel de Maliki ne s'adresse ni aux forces nationales, ni à celles de la résistance

Al-Jazeera : Et pourtant ils répètent être en contact avec des secteurs de la résistance ? Salah Al-Mokhtar : Ce sont des mensonges. Ils n'ont de contact avec aucun secteur réel de la résistance.

Qu'en est-il des forces américaines et des propos qui affirment qu'elles ont entrepris et continuent de maintenir des contacts avec la résistance armée ? Le Baas en fait-il partie ? Salah Al-Mokhtar : Cela est vrai. Et le parti Baas est la première des forces avec laquelle ils prennent contact. Mais le Baas a refusé de négocier à moins que l'Amérique n'accepte les conditions posées a priori.

Al-Jazeera : Et quelles sont ces conditions ? Salah Al-Mokhtar : Il s'agit du retrait total et inconditionnel de l'Irak, la présentation d'excuses au peuple et au gouvernement irakiens, le rétablissement du régime légitime précédent, le retour de l'armée et des forces de sécurité nationales , l'indemnisation des Irakiens qui ont subi en tant que citoyens des pertes de vies, d'argent et de biens colossales, l'indemnisation de l'Etat irakien qui a été totalement détruit, l'abolition de toutes les lois consécutives à l'occupation, à commencer par le décret de dissolution du Baas. Voilà les plus importantes conditions.

Al-Jazeera : Mais ces conditions paraissent irréalisables et les Etats-Unis d'Amérique ne sauraient les accepter ? Salah Al-Mokhtar : C'est pour cela que nous affirmons que c'est à l'Amérique d'y souscrire. Faute de quoi si l'Amérique persistait, elle subirait en Irak une catastrophe comparable à celle qu'elle a fait subir aux Irakiens.

Al-Jazeera : Et croyez-vous que le Baas redeviendra ce qu'il fut, un parti unique au pouvoir ? Salah Al-Mokhtar : Bien sûr qu'il reviendra. Mais pas tel qu'il a été.

Al-Jazeera : Y parviendra-t-il accompagné de l'ensemble des forces de la résistance islamique et nationale ? Salah Al-Mokhtar : Certainement qu'il retournera avec ses alliés, les combattants (moudjahidine) baasistes et non baasistes et avec toutes les forces nationalistes irakiennes qui ont combattu l'occupation. Tout cela s'inscrit dans le contexte d'un front nationaliste qui gouvernera l'Irak après la libération.

Al-Jazeera : Vous avez affirmé que, parmi vos conditions, se trouvait le retour au régime précédent, entendez-vous par là les structures et les institutions de l'Etat ou bien les personnes et le régime de pouvoir ? Salah Al-Mokhtar : J'entends par là l'Etat précédent avec sa légitimité populaire et constitutionnelle et tous ses instruments : ministères, armée et institutions techniques.

Al-Jazeera : Qu'en est-il alors des personnes ? Saddam redeviendra-t-il président ? Salah Al-Mokhtar : Nous ne parlons pas du retour des personnes, dont le président Saddam Hussein. Lui-même ne veut pas redevenir président. L'important est que l'Irak soit libéré de l'occupation. Et il n'y a de notre côté aucun problème pour savoir qui sera président. En revanche, pour nous,  le problème politique principal est de savoir comment l'Irak sera totalement libéré. Il y a à cela une condition impérative : les forces de la résistance à l'occupation doivent disposer du pouvoir, qu'elles soient baasistes ou non baasistes.

Al-Jazeera : La résistance irakienne est-elle uniquement baasiste ? Qu'en est-il des autres forces islamiques et nationales ? Salah Al-Mokhtar : Bien sûr que non. Les baasistes constituent la portion majeure de la résistance irakienne, mais il existe une résistance islamique, une autre nationaliste non baasiste et  aussi la résistance des chefs des confédérations tribales, celle des Ulémas (savants en religion). Elles sont peu nombreuses, bien que  très actives. Quant au Baas, il dispose d'un demi million de combattants.

Al-Jazeera : Y a-t-il eu des opérations combinées entre le Baas et les autres forces islamiques et nationales ? Salah Al-Mokhtar : Oui. D'ailleurs, la plupart des unités ont passé des alliances avec les baasistes et s'épaulent en confiance depuis le début de l'invasion anglo-américaine et jusqu'à ce jour. Le programme pour la libération et l'indépendance précise ce point en disant que le pouvoir qui surgira après la libération sera un pouvoir national représentant tout ceux qui auront participé à la lutte pour la libération de l'Irak, qu'il s'agisse de forces islamiques ou nationalistes, arabes, kurdes ou turkmènes. Ce sera un pouvoir de rassemblement qui ne représentera pas un seul parti.

Al-Jazeera : Quelle conviction anime le combat des Baasistes en Irak, est-elle nationale ou religieuse ? Salah Al-Mokhtar : Notre conviction a toujours été religieuse et son nationalisme affirme que l'arabisme est un corps dont l'âme est l'Islam. On ne saurait dans le parti Baas dissocier l'arabisme de l'Islam. Il s'agit d'un parti nationaliste dont l'essence spirituelle est l'Islam.

Al-Jazeera : Avez-vous des relations avec l'organisation d'al Qaïda en Irak ? Salah Al-Mokhtar : Nous sommes d'accord avec toutes les forces de la résistance armée pour combattre l'occupant, l'expulser et liquider les collaborateurs. Mais, cet accord n'empêche pas l'existence de divergences idéologiques. Cependant, chacun de ceux qui prend un fusil est pour moi un camarade et un être cher.

Par ailleurs, l'organisation d'al Qaïda en Irak a annoncé que but ultime et unique de notre lutte en Irak était l'expulsion de l'occupation américaine. Et dès lors que l'occupant américain aura été expulsé, les armes se tairont, seules restant celles du gouvernement irakien. Cette décision a été prise et al Qaïda en a fait part. Au cas où al Qaïda refusait cela, nous aurions à ce moment là un autre rapport avec elle.

Al-Jazeera : Quel est l'objectif des combattants baasistes après la libération, est-ce l'établissement d'un Etat national arabe selon le modèle précédent, ou bien y aurait-il un projet différent quant au futur Etat irakien ? Salah Al-Mokhtar : Après la libération, un gouvernement et une assemblée consultative (choura) provisoires seront constitués à partir de toutes les unités qui auront combattu l'occupation et de toutes les forces nationales, pour une durée de deux ans. Durant cette période, nous ramènerons immédiatement l'ordre en Irak. Nous rétablirons progressivement les services publics : eau, électricité, etc. Nous panserons les blessures des Irakiens. Nous organiserons des élections libres. Après ces élections libres, une constitution sera proposée à l'Irak. Au cas où elle serait acceptée, la nature de l'Etat irakien sera définie après les débats et les décisions du parlement irakien élu.

Al-Jazeera : Quelle sera la position des nouveaux gouvernants de Baghdad dans vos plans après la libération ? Salah Al-Mokhtar : Ce sont des agents qui sont venus avec l'occupation et repartiront avec elle. S'ils demeurent en Irak, ils seront traduits devant les tribunaux comme traîtres et criminels. Déjà se sont enfuis Ibrahim al Jaafari et Ahmad Chalabi, qui résident aujourd'hui à Londres et tous ceux qui sont venus cachés sous l'uniforme de soldats de l'occupation sont sortis d'Irak.

D'autres, de troisième rang, fuient l'Irak. Quant à ceux d'entre eux qui sont restés, ils occupent des responsabilités gouvernementales sous l'occupation. Mais même ceux-là passent la majeure partie de leur temps hors d'Irak ou ils ne peuvent sortir de la zone verte à Bagdad. La résistance réclame que les occupants les leur livrent. Une des conditions de la résistance dans les négociations est la livraison des traîtres et des agents qui ont participé à l'invasion et la destruction de l'Irak. Il n'y a aucune possibilité de réconciliation avec eux.

Al-Jazeera : Mais ils disposent de larges appuis populaires en particulier au sud et dans les agglomérations populeuses ? Salah Al-Mokhtar : Je peux vous assurer qu'ils s'échapperont dès la première heure qui suivra la libération. Il n'en restera aucun, parce qu'ils sont coupables de haute trahison, qu'ils ont détruit l'Irak et aidé l'occupation.

Al-Jazeera : Comment vous situez-vous par rapport à l'appel au pardon mutuel de Saddam ? Salah Al-Mokhtar : Nous nous réconcilions avec ceux qui acceptent le programme de la résistance. Non avec ceux qui ont commis des crimes contre le droit des Irakiens et qui persistent dans leur comportement en faveur de l'occupant.

Al-Jazeera : Espérez-vous libérer l'Irak de l'occupation anglo-américaine d'ici à deux ans ? Salah Al-Mokhtar : Bien plus tôt que vous ne l'imaginez. Car l'Irak va se libérer bientôt, très bientôt. Les Américains ramassent actuellement leurs effets pour se retirer. Toutes leurs déclarations et leur menace de tuer Saddam Hussein sont toutes des préludes à leur fuite d'Irak.

Al-Jazeera : Croyez-vous que l'Amérique abandonnera aussi facilement et qu'elle acceptera de se retirer d'Irak sans imposer la moindre condition ou le moindre engagement et ce, en dépit des énormes pertes financières, matérielles et humaines qu'elle a subies ? Salah Al-Mokhtar : Il est certain que l'Amérique ne sortira pas facilement de l'Irak. Cependant, si nous prenons en considération la nature de l'Amérique et de la société américaine, ainsi que les objectifs de l'Amérique en Irak, alors, nous réalisons la proximité de son retrait de l'Irak car la société américaine est bâtie sur le principe qu'il n'y a qu'un seul dieu, le dollar. Seule, une toute petite proportion croit au christianisme, l'écrasante majorité n'est motivée que par le dollar et les impôts qu'elle est amenée à payer au gouvernement. Aussi, celui qui décide de continuer ou de terminer la guerre est le citoyen américain qui paye des impôts.

D'ailleurs, c'est lorsque la guerre du Vietnam est devenue un problème intérieur américain, que le citoyen américain subissait dans ses biens et dans le sang de ses enfants, que la guerre s'est achevée. Ce ne fut pas une victoire militaire vietnamienne, mais plutôt une victoire politique et psychologique. L'Amérique a été vaincue parce que le maintien de sa présence n'était plus glorieux. Elle faisait face à une hémorragie de sang et d'argent, aussi a-t-elle décidé de se retirer. En Irak, cette même situation se reproduit de manière plus accentuée qu'au Vietnam.

Al-Jazeera : Pourtant les pertes humaines des forces américaines ne dépassent pas trois mille morts, contrairement à leurs pertes au Vietnam ? Salah Al-Mokhtar : Il s'agit là de statistiques officielles américaines. Il y a deux semaines, j'ai lu une étude américaine non officielle, rédigée par une association qui suit la conquête de l'Irak . Dans son estimation  des pertes de l'Amérique, elle affirme que le nombre de morts Américains en Irak ne serait pas inférieur à 20 mille morts. Quant aux invalides mentaux ou physiques, ils seraient 48 mille.

Si nous nous limitons à considérer ces chiffres, il apparaît que les pertes de l'Amérique en Irak sont plus importantes que celles subies au Vietnam parce que la guerre du Vietnam a duré plus de dix ans et que 48 mille Américains y furent tués. Alors que, pendant les trois années de guerre de libération de l'Irak, l'Amérique aurait perdu 20 mille hommes selon cette source. En revanche, si nous prenons en considération les sources de la résistance, le nombre de morts ne serait pas inférieur à 38 mille. On trouve plusieurs fosses communes destinées aux Américains dans différentes régions d'Irak. Elles ont été découvertes par des citoyens irakiens qui les ont photographiées.

Finalement, après une longue occultation, George Bush a admis que la situation en Irak était comparable à celle du Vietnam. La guerre d'Irak est donc devenue un problème intérieur américain confirmé par le résultat des dernières élections au Congrès. Les démocrates ont profité de la défaite américaine en Irak pour faire chuter les Républicains au Congrès. Je ne révèlerai pas un secret en disant que des négociations seront engagées entre les Démocrates et le président George Bush afin de définir un programme pour le retrait d'Irak.

Al-Jazeera : Des négociations entre les Américains et le parti Baas ou d'autres mouvements armés, destinées à préciser leur processus de retrait, de sorte à ne pas leur faire perdre la face, ont-elles abouti ? Salah Al-Mokhtar : Les Américains savent avec certitude qu'une solution en Irak sans les baasistes ne peut aboutir qu'à un échec. De sorte que s'ils négocient avec d'autres portions de la résistance ou avec d'autres courants, ils savent que l'opinion des baasistes déterminera la réussite ou l'échec de n'importe quel accord. Car aujourd'hui le parti Baas tient la terre d'Irak et sa force de frappe est constituée d'un demi million de combattants baasistes. Actuellement, les Américains affrontent de très grosses difficultés, tout comme les Irakiens. En particulier, tout retrait américain sans négociation laisserait dans le monde l'image d'une défaite américaine en Irak.

En revanche, si l'Amérique négocie avec la résistance, avec en tête le parti Baas et ses alliés, elle devra consentir des concessions à la résistance. Si elle se refusait à de telles concessions, il n'y aurait pas de négociations. Alors, continuerait le broyage ; broyage des Américains et broyage des Irakiens, jusqu'à ce que l'Amérique s'effondre en Irak. Aussi va-t-elle désormais se trouver face à une alternative : soit l'effondrement militaire total, soit la négociation. Si elle choisissait la fuite, ce serait le pire des solutions pour elle.

Al-Jazeera : Craignez-vous une guerre civile au cas où l'Amérique se retirerait soudainement d'Irak, sans négociations ? Salah Al-Mokhtar : Il n'y aura pas de guerre civile. La résistance contrôlera l'Irak et imposera l'ordre en moins de cinq heures. Ceci est la vérité. A l'heure présente la résistance contrôle la majeure partie des régions de l'Irak, y compris Bagdad, à l'exception du quartier al Shu'lat et de Saddam City, qu'ils qualifient de Sadr City. Celle-ci est encerclée de tous côtés par la résistance et, en son sein, on trouve aussi la résistance.

Al-Jazeera : Que craignez-vous alors ? Salah Al-Mokhtar : Ce que nous craignons, c'est une intervention directe iranienne, au cas où l'Amérique se retirait sans négocier avec la résistance. L'intervention de l'aviation, des blindés et des forces armées iraniennes. Comme vous le savez, le but principal de l'intervention américaine est de diviser l'Irak en trois mini Etats : un Etat kurde au nord, un Etat sunnite au centre et un Etat chiite au sud. L'Iran serait le facteur décisif dans la mise en œuvre de ce plan, puisqu'il est le principal instrument de l'occupation américaine de l'Irak.

source : Amitiés Franco-irakiennes AFI-Flash n°67



03/12/2006
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