albatroz - images, songes & poésies

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israël poursuit ses crimes : 8 martyrs tombés

Israël poursuit ses crimes : 8 martyrs tombés
 

Les unités spéciales de l'occupation ont assassiné ce samedi trois dirigeants
des Brigades des martyrs al-Aqsa et des Saraya al-Quds dans la ville de Jénine.
Il s'agit de Abbas Ghâlib Damj, 21 ans, du camp de Jénine, Ahmad Muhammad Issa, 21 ans, du village Sanour et tous les deux sont membres de la direction de la
branche armée du mouvment Fateh et le martyr Mahmud Afif Sirhan, 24 ans, du camp de Jénine, dirigeant des Saraya al-Quds, branche militaire du mouvement du Jihad islamique.

Les sources palestiniennes ont rapporté que les trois martyrs ont été assassinés
par le commando des musta'ribîn qui a tiré des coups de feu sur eux.  Des
témoins ont affirmé que le commando de l'occupation était vêtu en civil et
utilisait une voiture palestinienne.

Falastin Turkmân, un témoin, a affirmé que le commando a surpris les trois
jeunes qui se trouvaient dans une voiture, près de l'école al-Zahrâ', dans le
camp de Jénine. Il a tiré des coups de feu directement sur eux alors qu'il avait
les moyens de les arrêter. Mahdi Shibani, autre témoin, a rapporté que deux
voitures attendaient les résistants, et juste lorsque leur voiture est arrivée
près de l'école, les membres du commando ont fermé la route, quatre d'entre eux
sont sortis de voiture et ont tiré des coups de feu directement sur les
résistants, qui se trouvaient toujours dans leur voiture.

Il poursuit : à peine les tirs se sont arrêtés, des membres du commando se sont
jetés sur la voiture, car ils avaient remarqué qu'un des résistants bougeait
encore. Il s'agissait du jeune Mahmud Sirhan, ils l'ont sorti de la voiture et
l'ont tiré puis ont tiré des coups de feu sur lui, avant qu'ils ne reprennent la
voiture pour s'en aller. Au même moment, une quinzaine de véhicules de l'armée
de l'occupation étaient postées à l'entrée de Jénine. Ces véhicules sont partis
après l'assassinat des militants.

Juste à l'annonce des assassinats, des milliers de citoyens se sont dirigés vers
l'hôpital du martyr Khalil Sulayman, très en colère, et se sont regroupés
spontanément dans des manifestations pour dénoncer les crimes israéliens.

Les Brigades des martyrs d'al-Aqsa ont dénoncé l'opération. Zakaria Zubaydi a
déclaré que les Israéliens ont franchi toutes les limites rouges et que ce
message israélien est clair : franchement hostile à notre peuple, il inaugure
une nouvelle intensification de la politique des assassinats. Il n'y aura plus
après aujourd'hui ni trêve, ni négociations, ou rencontres, puisqu'Israël a
choisi la voie des assassinats, des incursions et de la mort pour notre peuple,
nous avons le droit de résister, de défendre nos vies. Il a réclamé l'arrêt de
toutes les rencontres entre la direction palestinienne et les dirigeants
israéliens, tant que les assassinats se poursuivent.
Abu Mujâhid, au nom des Saraya al-Quds, a déclaré que les massacres et
assassinats commis par l'occupation se poursuivent, et la seule réponse doit
être l'intensification de la résistance pour protéger les acquis et les
constantes du peuple palestinien.

Cet assassinat vient quelques heures après l'assassinat d'un jeune palestinien,
dans le village de Kfardan, à l'ouest de Jénine, lors d'une invasion de l'armée
de l'occupation, sous prétexte d'arrêter les recherchés. Des coups de feu ont
été tirés par les soldats de l'occupation tuant le jeune Muhammad Saïd Abed, 22
ans, alors qu'il se trouvait sur le toit de sa maison.

Dans la place du village, des affrontements ont opposé les jeunes palestiniens
aux soldats de l'occupation, comme c'est le cas plusieurs jours par semaine.

Le frère du martyr Muhammad a déclaré que son frère a été touché au visage, vers
5 heures du matin, par une balle tiré par un tireur israélien qui s'était posté
avec d'autres, pas très loin de la maison.
Suite à des fouilles dans les maisons, les forces de l'occupation ont arrêté 10
jeunes, dont Ibrahîm Nimr, Muhammad Nimr et leur frère Ahmad, Ya'qub Sami Nimr
27 ans et Ramzi Ahmad Nimr, 25 ans.
Shafi' Muhammad Salah, boulanger, a affirmé que les soldats ont fait explosé son
four et la boulangerie. Ils ont arrêté ses quatre fils, Amin, Ahmad, Muhammad et
Mahmud.

Le village de Kfardan a été déclaré en deuil pour toute la journée.

Nablus:

A l'aube du dimanche, les forecs spéciales de l'occupation ont mené une
opération sanguinaire dans la ville de Nablus, assassinant deux résistants des
Brigades des martyrs d'al-Aqsa. Des affrontements violents ont eu lieu entre les
jeunes de la résistance et les soldats de l'armée de l'occupation, qui s'était
infiltrée dans les quartiers et les camps de la ville.

Les sources médicales palestiniennes ont affirmé que les deux martyrs sont Amin
Labbada, 21 ans et Fadl Nour, 22 ans. Ils ont été atteints de plusieurs balles
après que les forces israéliennes aient encerclé la maison où ils se trouvaient,
dans le quartier Ras el-'Ayn.

La veille, dans le camp de Jénine, les forces de l'occupation avaient également
assassiné Bushra Naji al-Wahsh. C'est au cours d'une nouvelle invasion du camp,
à laquelle les résistants se sont opposés, par les armes et les pierres, que les
soldats de l'occupation ont tiré sur Bushra, la tuant sur le coup.


Ali Samoudi  (Jénine , 21 avril)

Le Triangle des martyrs : les scènes de l'Intifada reviennent
Les enfants affrontent les soldats de l'occupation avec des pierres

Le déploiement intense des forces de l'occupation n'empêche pas la population du
village le Triangle des martyrs, situé à l'ouest de Jénine, de sortir dans les
rues et de monter sur les toits pour affronter ouverment les dizaines de soldats
puissamment armés. De telles scènes rappellent les premiers jours de l'Intifada
al-Aqsa.
Les jeunes et les enfants, soutenus par les femmes, affrontent ouvertement les
soldats de l'occupation et leurs balles, avec tout ce qui leur tombe dans les
mains, des pierres, des morceaux de verre, des bouteilles. Les soldats étaient
venus dès l'aube, pour lancer une nouvelle campagne de fouilles, à la recherche
des militants et combattants de la résistance. La résistance de la population a
contraint l'armée de l'occupation à faire appel à des renforts pour disperser la
foule, mais en vain. La foule a réussi à empêcher les fouilles.

Ce soulèvement populaire indique le degré de mobilisation de la population et sa
détermination à affronter l'occupation. Réveillée en plein sommeil par les
bruits des bottes et des véhicules blindés, la population a vite pris le dessus
en se mobilisant et se lançant contre les soldats.

Parallèlement à cette scène qui restera gravée dans les mémoires, d'autres
forces de l'occupation se dirigeaient vers le quartier est du village où raconte
Abdel Hakim Wishâhi que les forces de l'occupation ont tiré intensivement en
pleine nuit tout comme elles ont fait exploser des bombes, puis les soldats se
sont mis à crier, après s'être barbouillés de noir, pour faire peur à la
population, lorsqu'ils entreraient dans les maisons.

Avant le lever du jour, le village "Triangle des martyrs" était transformé en
caserne militaire. Les maisons ont été investies par le soldats, la population
expulsée. de chez elle. Ibrâhîm Muhammad dit que les soldats ont utilisé des
chiens policiers, quand ils ont pénétré chez lui, ils ont mis toute la famille
dehors, pour interrogatire. Les soldats ont pris alors place près des fenêtres
dans les maisons occupées, les armes dirigées contre toute personne qui bouge
dans la rue.

Durant les fouilles, raconte Abdallah Wishâhî, les soldats ont
intentionnellement humilié la population. Ils ont confisqué plusieurs cartes
d'identité et ont obligé plusieurs jeunes à se tenir debout, le long d'un mur,
pendant plusieurs heures. Ces actes ont gêné l'ouverture des écoles.

Les forces de l'occupation se sont dirigées vers la maison de Musa As'ous,
prétendant que son fils Samer est recherché par les appareils sécuritaires
israéliens. La mère de Samer raconte: ils nous ont demandé de sortir de la
maison en quelques minutes, menaçant de sa destruction. Nous n'avions alors pas
le choix, ils nous ont maintenus dehors, debout, gardés par de nombreux soldats.
Mon mari s'est trouvé mal, il a perdu connaissance lorsqu'il a entendu les coups
de feu et les bombes exploser à l'intérieur de la maison. Puis, les soldats ont
kidnappé mon fils Ahmad et l'ont emmené et nous ont menacés de le tuer si Samer
ne se rendait pas. Lorsqu'ils sont repartis, nous sommes entrés à la maison et
avons découvert qu'ils avaient volé les bijoux.

Les forces de l'occupation ont échoué à attraper Samer, elles se vengent contre
la population entière. Les habitants ont affirmé que les soldats tiraient des
coups feu à l'intérieur des maisons pour détruire ce qui s'y trouve, de façon
intentionnelle. Ils ont ensuite kidnappé 5 jeunes qui ont été emmenés avec eux,
bien qu'ils ne soient pas recherchés. Ils ont également agressé plusieurs
jeunes, leur donnant des coups.

Pendant plusieurs heures, les coups de feu s'entendaient sur la place principale
du village.  Les affrontements entre les jeunes et les forces de l'occupation se
sont poursuivis jusqu'à leur retrait. Les soldats ont promis de revenir et de se
venger. Mais jusqu'au dernier soldat retiré, les jeunes ont poursuivi leur
résistance, lançant les pierres et affrontant l'occupation


Exécuté de sang-froid par l'occupation : la population de Qabatieh témoigne
Ali Samoudi, 19 avril 2007


La décision de l'exécution fut prise à l'avance par les appareils de la sécurité
israélienne. Ils voulaient tuer le jeune Ashraf Mahmud Hanaysha, 24 ans, du
village de Qabatieh, dirigeant des Brigades des martyrs d'al-Aqsa, bien qu'ils
pouvaient l'arrêter sans l'exécuter.
Les récits des témoins de ce crime commis par les unités de musta'ribin
(israéliens déguisés) vêtus en civils, qui se sont infiltrés dans le village en
tirant des coups de feu sur Hanaysha, sont nombreux. L'un des médecins qui a
reçu sa dépouille à l'hôpital du martyr Khalil Slayman, dit que son corps est
troué de plus de dix balles, dans la tête, le coeur, la poitrine, et il est
décédé rapidement.

Détails du crime

Vers midi, dans le village Qabatieh, Ashraf a pris sa voiture avec quatre
personnes pour se diriger à Jénine. Au même moment, des unités de musta'ribin se
préparaient à le tuer. Elles arrêtent une voiture palestinienne et la
confisquent et se cachent sur la route Qabatieh-Jénine, attendant le passage du
résistant. Au milieu de la route, la voiture volée par les sionistes devance
celle de Ashraf puis contourne pour lui faire face, vers le village "Triangle
des martyrs".

Issam Nazzal, qui a vu toute la scène, étant chauffeur de taxi sur le trajet,
raconte : "j'ai vu la voiture couper la route, trois personnes armées en
sortent, elles étaient masquées et étaient vêtues en civil. D'autres membres de
l'unité sont restés dans la voiture. Ceux qui sont sortis ont tiré des coups de
feu en direction de la voiture de Hatayshe, qui a essayé de les éviter et de
s'éloigner. Mais sa voiture s'est arrêtée.

"Lorsque la voiture d'Ashraf s'est arrêtée, les membres du commando ont demandé
aux personnes s'y trouvantde sortir de la voiture, ils ont été jetés à terre.
Mais apparemment, ils ont réussi à savoir qui était Ashraf. Ils l'ont troué de
balles, directement. Les membres du commando ont piétiné les têtes des autres,
puis ont tiré sans s'arrêter sur le corps de Ashraf. Ensuite, ils ont pris le
corps et l'ont jeté en l'air, vers la route. Le commando s'est ensuite vite
retiré du lieu du crime. Lorsque l'ambulance est arrivée, elle a emmenée le
corps d'Ashraf à l'hôpital.

Une exécution

Issam Nazzal et les autres témoins qui se trouvés sur le lieu du crime ont
affirmé qu'il s'agit bien d'une exécution, Nazzal ajoutant : "ils auraient pu
très bien l'arrêter mais ils avaient probablement reçu l'ordre de l'assassiner".

Les institutions et organisations palestiniennes ont exprimé leurs vives
inquiétudes après ce crime. Le mouvement Fateh a demandé aux institutions
internationales, dans un communiqué, une enquête immédiate sur ce nouveau crime
de l'occupation, où l'occupant a exécuté un militant après l'avoir arrêté. Il
est devenu clair pour les organisations palestiniennes que l'occupation a repris
la politique des exécutions et le travail des commandos infiltrés. Les forces
nationales et islamiques ont condamné ce nouveau crime et réclamé à la
communauté internationale d'assumer ses responsabilités en protégeant le peuple
palestinien. Dans leur communiqué, les forces nationales et islamiques affirment
que les forces de l'occupation ne se privent pas de commettre des crimes et des
massacres, indiquant que l'assassinat de sang froid du martyr Hanayshe peut être
considéré comme le début d'une série d'actes terroristes et sanguinaires que le
gouvernement de l'occupation a l'intention de reprendre. Les Brigades des
martyrs d'al-Aqsa parlent, dans leur communiqué, de riposter à ce nouveau crime.
Les Saraya al-Quds appellent à intensifier la lutte contre l'occupant tout comme
les Comités de la résistance populaire qui ont déclaré que l'exécution est une
déclaration israélienne claire qui vise le peuple palestinien. Le mouvement
Hamas a dénoncé également ce nouveau crime et rappelant que la vague sanguinaire
de l'occupant ne mettra pas fin à la résistance. Tous les groupes de la
résistance ont insisté sur la nécessité d'intensifier la résistance et de
dénoncer les crimes de l'occupation, et notamment la politique des exécutions.

Ali Samoudi et Rami D'aybes (arabs48.com)
22 avril 2007

 
Traduit par Centre d'Information sur la Résistance en Palestine



26/04/2007
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