le crif et l'iran
A la suite de cet appel, j'ai constitué un dossier regroupant quelques articles qui vont à l'encontre de cette propagande et que l'on peut mettre en parallèle. A lire aussi l'initiative pour la paix de ContreInfo. Eric.
Le Crif appelle à la mobilisation "contre la menace iranienne"
11 février 2007
10:29
Agence France Presse PARIS, 11 fév 2007 (AFP) -
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) organise mardi à la Mutualité un meeting "contre la menace iranienne", destiné à mobiliser l'opinion publique française, auquel devraient participer plusieurs candidats à la présidentielle.
"En défiant le concert des nations par un programme nucléaire militaire, en organisant une conférence négationniste internationale à Téhéran (ndlr, en décembre dernier), en multipliant les appels à rayer Israël de la carte, l'Iran représente un danger mortel pour la paix du monde", écrit le Crif dans un communiqué.
Interrogé par l'AFP, le président du Crif Roger Cukierman insiste sur la gravité de la menace, soulignant qu'il est rare que le Crif organise un tel meeting de sensibilisation. "L'Iran représente un danger considérable pour la planète", estime-t-il. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad "est un fanatique qui veut éradiquer Israël -un pays avec lequel il n'a pas de frontières communes-, il veut étendre le chiisme à la terre entière, et s'il a la bombe, plusieurs pays arabes vont essayer de l'avoir à leur tour. C'est un processus très dangereux pour la paix du monde, la menace iranienne est effrayante", dit-il.
Il faut tout faire pour "freiner les intentions belliqueuses du président de ce pays", plus dangereuses encore que ses opinions négationnistes, ajoute-t-il.
Plusieurs personnalités politiques ont "donné leur accord de principe pour participer à ce meeting", ajoute le Crif, citant Ségolène Royal (qui a donné un accord ferme), Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Bertrand Delanoë, François Léotard, Christian Poncelet, président du Sénat, Nicole Borvo, présidente du groupe communiste au Sénat, Corinne Lepage, candidate à la présidentielle.
Le président du Crif prononcera un discours et les invités politiques auront ensuite sept minutes chacun pour s'exprimer.
Le meeting sera précédé d'un rassemblement au Mémorial du Martyr juif inconnu, rue Geoffroy l'Asnier, avec de nombreuses associations juives. Ensuite les participants se rendront à pied à la Mutualité où le meeting doit commencer vers 19H30.
La menace iranienne était un des principaux thèmes du discours prononcé par Roger Cukierman à l'occasion du dîner annuel du Crif le mois dernier, présidé par le Premier ministre Dominique de Villepin.
En novembre dernier, le Crif avait organisé ses premières assises nationales, sur le thème "Etre juif en France en 2007, les nouveaux enjeux".
De nombreux ateliers avaient été proposés sur la vie en banlieue, les perspectives Israël-Palestine, la guerre au Liban et aussi l'Iran, et c'est ce dernier qui avait été suivi avec le plus d'assiduité, rappelle Roger Cukierman.
Nous devons nous opposer à une attaque contre l'Iran
Source : Guardian "We must oppose any attack on Iran" http://www.guardian.co.uk/letters/story/0,,2007937,00.html
Quatre députés anglais et plusieurs personnalités publient une lettre ouverte demandant que le gouvernement britannique condamne et s'oppose à toute forme d'intervention militaire en Iran.
Une initiative de cette nature devrait également être prise en France.
Toutes suggestions des lecteurs sur la manière de la mettre en place sont les bienvenues.
Attaques virulentes de Poutine à l'encontre de Washington
L'approche "très dangereuse" des relations internationales par Washington nourrit une nouvelle course à l'arme nucléaire, a déclaré Vladimir Poutine lors d'une conférence sur la sécurité à Munich. Le correspondant défense de la BBC à Munich, Rob Watson, affirme que le discours de M. Poutine fut une performance "stridente" qui pourrait marquer un vaste tournant dans les relations internationales.
La Maison Blanche s'est dite "surprise et déçue" par le discours du président russe.
Extraits :
"Un seul Etat, les Etats-Unis, a débordé de ses frontières nationales dans tous les domaines. Ceci est très dangereux. Plus personne ne se sent en sécurité, car plus personne ne peut s'abriter derrière le droit international."
"Tant que nous ne nous serons pas défaits de l'unilatéralisme dans les affaires internationales, tant que nous n'aurons pas exclu la possibilité, pour un pays, d'imposer ses vues aux autres, nous n'aurons pas la stabilité."
http://newsvote.bbc.co.uk/mpapps/pagetools/print/news.bbc.co.uk/2/hi/europe/6349287.stm
( "A political bombshell from Zbigniew Brzezinski" http://www.wsws.org/articles/2007/feb2007/brze-f02.shtml )
Un ancien conseiller américain à la sécurité déclare que Bush cherche un prétexte pour attaquer l'Iran
Par Barry Grey, à Washington
5 février 2007
Source : World Socialist Web Site http://wsws.org/francais/index.shtml / article en ligne sur ContreInfo.info + l'audition de Zbigniew Brzezinski http://contreinfo.info/article.php3?id_article=504
article original : Counterpunch "Charging Iran with "Genocide" Before Nuking It"
http://www.counterpunch.org/leupp02092007.html
Le mois dernier, dans une analyse très intéressante, l'ancien chef d'état-major de l'Armée Russe, le Général Léonide Ivashov, a prédit une attaque nucléaire des Etats-Unis contre l'Iran d'ici avril prochain. "Dans quelques semaines", a-t-il écrit, "nous allons voir une machine de guerre informationnelle se mettre en marche. L'opinion publique est déjà sous pression. Il y aura une hystérie militariste anti-iranienne croissante, des nouvelles fuites d'information, de désinformation, etc." J'ai bien peur que cela sonne juste.
Ensuite, il y a le Général Oded Tira, l'artilleur en chef des Forces de Défense d'Israël qui a déclaré le mois dernier qu'une "frappe américaine sur l'Iran est essentielle" pour l'existence même de l'Etat Juif. Suggérant que "le Président Bush n'a pas assez de pouvoir politique pour attaquer l'Iran", il a lancé un appel urgent au Parti Démocrate renaissant de travailler en direction de cet objectif israélien. "Etant donné qu'une frappe américaine sur l'Iran est essentielle pour notre existence", a-t-il déclaré, "nous devons l'aider à paver le chemin en faisant du lobbying auprès du Parti Démocrate (qui se conduit de façon stupide) et des rédacteurs en chef des journaux américains. Nous devons faire cela afin de transformer la question iranienne en sujet bipartisan et sans la relier à l'échec en Irak".
Tira a exhorté de façon explicite le lobby d'Israël aux Etats-Unis à "se tourner vers Hillary Clinton et les autres candidats démocrates potentiels à l'élection présidentielle américaine, afin qu'ils soutiennent une action immédiate de Bush contre l'Iran". Le lobby semble faire un très bon travail là-dessus, en dépit des critiques de Tira sur la stupidité des Démocrates. Tous les favoris démocrates à la présidentielle ont assuré à l'AIPAC ou aux auditoires israéliens qu'il sont au moins aussi bellicistes vis-à-vis de l'Iran que l'impopulaire Bush. En attendant, l'accusation israélienne, selon laquelle l'Iran lui pose une menace "existentielle", portée l'année dernière par Ehoud Olmert devant le Congrès américain, s'est insinué dans le discours américain officiel.
Se référant d'une manière générale à la "guerre contre la terreur", définie de façon vague, Cheney a récemment déclaré à Fox News : "C'est un conflit existentiel. C'est la sorte de conflit qui va conduire notre politique pour les 20, 30 ou 40 prochaines années". Sa fille Elizabeth (Secrétaire d'Etat adjointe en charge des Affaires au Proche-Orient et liaison du vice-président avec le nouveau et sinistre "Bureau des Affaires Iraniennes") a écrit dans un édito du Washington Post, le mois dernier, "L'Amérique est confrontée à une menace existentielle. A un moment, quelque part, nous devrons combattre ces terroristes jusqu'à la mort. Nous ne pouvons pas négocier avec eux ou 'résoudre' leur Djihad". L'administration, toujours dirigée par les néocons rassemblés autour de Cheney, a embrassé la rhétorique israélienne consistant à faire des prophéties paranoïaques. Ils ont décidé d'attaquer la République Islamique, pour mettre fin à son existence, pour l'autodéfense d'Israël et de l'Amérique. Pour obtenir le soutien, ils doivent semer la peur et diaboliser l'Iran, en faisant monter la rhétorique semaine après semaine.
La "machine de guerre informationnelle" à laquelle Ivashov fait allusion a déversé la désinformation plus vite que ne peut le digérer le public. Il n'y a aucun doute que les rumeurs, même lorsqu'elles sont plus tard réfutées, peuvent utilement nuire aux réputations et préparer des cibles pour des attaques. Les néoconservateurs Straussiens, qui ont fait campagne sans relâche pour imposer leurs Nobles Mensonges au peuple américain sur l'Irak jusqu'à l'attaque de ce pays en mars 2003, se fichent probablement pas mal si les mensonges qu'ils racontent aujourd'hui sur l'Iran sont exposés ci-dessous. Ce qu'ils veulent est un changement de régime, bientôt, et, par conséquent, un casus belli convaincant — ou deux.
Pendant la montée en guerre contre l'Irak, l'accusation principale contre Bagdad (reçue avec scepticisme aux Nations-Unies) était que ce pays possédait des armes de destruction massive menaçant le monde entier, y compris New York City. Le Président Bush, Condoleeza Rice et d'autres responsables de l'administration ont mis en garde que ces ADM pourraient résulter en un nuage atomique au-dessus de New York. Bush et Cheney ont fait savoir à certaines audiences que l'Irak posait une menace particulière à Israël, mais, en général, cette question a été minimisée, probablement parce que l'administration voulait éviter d'être accusée de partir en guerre "pour Israël" par opposition à l'Amérique ou à la "communauté internationale" mythique mais impressionnante.
Cette fois-ci, c'est différent. Bien qu'Israël ait attaqué et détruit en 1981 le réacteur nucléaire irakien construit par les Français, Osirak, (dans une action illégale, puis condamnée par l'administration Reagan et apparemment par tous les gouvernements, mais dans laquelle Cheney et ses néocons y trouvent aujourd'hui une inspiration), et bien que le gouvernement israélien ait accueilli avec enthousiasme l'invasion de l'Irak, il n'a pas fait ouvertement campagne pour la guerre. Mais à présent, il bat fiévreusement tambour pour une guerre américaine contre l'Iran. Et comme Cheney l'a fait ostensiblement remarquer, si les Etats-Unis n'attaquent pas l'Iran, "Israël pourrait le faire sans qu'on lui demande". Il est plus que probable, si cela se produit, que ce sera une collaboration. Remarquez comment l'accusation contre l'Iran, articulée en Israël, forme le plus gros du dossier de l'administration Bush.
A SUIVRE …
Traduit de l'anglais par Jean-François Goulon
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