manifestations aux etats-unis et dans le monde contre la guerre en irak
Manifestations aux Etats-Unis et dans le monde contre la guerre en Irak
Le quatrième anniversaire de l'invasion de l'Irak a mobilisé samedi aux Etats-Unis les pacifistes, alors que des manifestations contre l'agression américaine étaient organisées aussi en Corée du Sud, en Espagne, en Grèce, en Turquie et en République Tchèque.
Les militants antiguerre répondaient à l'appel de l'organisation Answer qui attendait des "dizaines de milliers" de personnes venant de tout le pays. Des manifestations étaient également organisées à San Francisco et Los Angeles (Californie, ouest).
A Washington, une "marche sur le Pentagone" devait démarrer à 12H30 (16H30 GMT), en écho à celle d'octobre 1967 contre la guerre du Vietnam.
A des milliers de km de distance, une manifestation similaire a réuni environ mille personnes à Séoul, pour réclamer le retrait des forces sud-coréennes d'Irak.
En Grèce, des centaines de personnes ont manifesté à Athènes et Salonique (nord), réclamant "l'arrêt de l'occupation".
Rassemblés sur la place centrale de Syntagma, les manifestants ont assisté à un concert avant d'entamer une marche vers l'ambassade des Etats-Unis, située à deux kilomètres du centre-ville et encerclée d'importantes forces policières.
Dès vendredi soir, le parti communiste grec et des organisations pacifistes avaient organisé à Athènes une manifestation "contre la guerre" rassemblant des centaines de personnes.
Environ 6.000 personnes ont manifesté samedi à Istanbul en dénonçant l'"occupation" américaine.
Près de 3.000 personnes, dont de nombreux militants du parti communiste (TKP), ont manifesté à Taksim, sur la rive européenne d'Istanbul, et quelque 3.000 autres sur la rive asiatique, à l'appel d'organisations pacifistes.
En Espagne, des manifestations étaient attendues dans une dizaine de villes, dont Madrid et Barcelone, Saragosse et Valladolid.
A Madrid, la plate-forme citoyenne Foro Social (30 organisations sociales et syndicales), a convoqué une manifestation sous le slogan "Pour la paix, non à la guerre, non à la violence, pour la fin de l'occupation de l'Irak et pour la fermeture de Guantanamo".
Soutenue par le Parti socialiste, les écolo-communistes d'Izquierda Unida et les deux grands syndicats UGT et Comisiones Obreras, cette marche devait parcourir le centre de Madrid.
A Copenhague, quelques centaines de personnes se sont rassemblées devant l'ambassade américaine pour protester contre la participation du Danemark à la guerre en Irak.
A Prague, quelque 150 personnes ont manifesté à la fois contre la guerre en Irak et contre l'installation sur le sol tchèque d'un radar antimissile américain.
Des chrétiens américains
Des milliers de chrétiens ont prié pour la paix vendredi soir dans la cathédrale nationale de Washington, donnant le coup d'envoi d'un week-end de manifestations aux Etats-Unis pour protester contre la guerre en Irak, commencée le 20 mars 2003. George Bush se trouve pendant ce temps dans la résidence d'été de Camp David, dans le Maryland.
Une foule de jusqu'à 30.000 personnes a été autorisée à marcher samedi du mémorial pour la Guerre du Vietnam au Pentagone, et d'autres défilés moins importants étaient prévus dans des villes du reste du pays.
Après le service vendredi soir, les protestataires ont bravé le vent et la neige pour marcher sur la Maison Blanche, où la police a commencé les arrestations peu avant minuit. Le lieutenant Scott Fear a affirmé que les personnes interpellées n'avaient pas respecté la consigne de continuer d'avancer.
L'un des participants, John Pattison, 29 ans, est venu avec son épouse de Portland, dans l'Oregon, pour leur première manifestation contre la guerre. "La nuit où (l'offensive américaine) a commencé, mes amis et moi avons porté un toast à la puissance militaire des Etats-Unis. Nous étions très fiers et nous pensions que ce que nous faisions était bien", se rappelle-t-il. Puis le doute s'est insinué. "La rhétorique des chrétiens était largement dominée par le droit religieux et prônait la guerre. Ce n'est pas de cette façon que je lis les Evangiles."
La coalition oecuménique à l'initiative du week-end de protestation, Christian Peace Witness for Iraq, a distribué 3.200 billets pour le service de vendredi soir dans la cathédrale, tandis que deux églises de moindre taille accueillaient les fidèles trop nombreux pour le premier édifice.
"Cette guerre, d'un point de vue chrétien, est moralement mauvaise et l'est depuis le début. Cette guerre est une offense à Dieu", a déclaré le révérend Jim Wallis, fondateur de l'un des groupes organisateurs, Sojourners/Call to Renewal. Le révérend baptiste d'Atlanta (Géorgie) Raphael Warnock, a, lui, fustigé le Congrès pour avoir été "moralement trop inepte pour intervenir" contre la guerre, mais c'est le président très pieux qui a surtout fait les frais de son discours. "M. Bush, mon frère chrétien, nous avons besoin d'un renfort de troupes. Nous avons besoin d'un renfort de l'armée non-violente du Seigneur. Nous avons besoin d'un renfort de conscience, d'un renfort d'activisme et d'un renfort de vérité", a-t-il lancé.
Celeste Zappala, de Philadelphie, a raconté comment elle avait appris la mort de son fils, le sergent Sherwood Baker de la Garde nationale. Des hommes en uniforme se sont présentés à sa porte et lui ont demandé si elle était la mère de Baker. Elle a répondu oui. "'Oui', et je suis tombée par terre alors que quelque part en moi j'entendais quelqu'un hurler, et hurler."
source : http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=3758
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