voix de la résistance n°14
Voix de la résistance : Palestine - Liban
N° 14 - 19 décembre 2006
• Les Saraya al-Quds (groupe du martyr Hussam Jaradat) attaquent l'armée de l'occupation à Jénine - 19/12
La formation militaire du Jihad islamique a annoncé avoir attaqué une patrouille
israélienne lors de son passage à l'entrée de Jénine. Des affrontements ont
aussitôt eu lieu entre l'occupant et la résistance, la zone fut bouclée. Le
porte-parole de la résistance islamique a déclaré que les opérations entrent
dans le cadre de la résistance légitime contre l'occupation et en réaction à ses
crimes et agressions.
Nida' al-Quds.
• Les Brigades des martyrs d'al-Aqsa lancent des fusées sur la colonie Sderot
LE 18/12, les Brigades des martyrs d'al-Aqsa ont lancé deux fusées sur la
colonie Sderot (construite sur le village et les terres du village palestinien
Najd), dans les terres de 48, pour riposter aux attaques de l'armée de
l'occupation contre la population à Gaza et en Cisjordanie.
• L'occupant assassine deux membres des Brigades des martyrs d'al-Aqsa
Deux résistants sont tombés ce matin, le 19 décembre, des Brigades des martyrs
d'al-Aqsa, l'un au camp de Balata, près de Nablus et l'autre à Tulkarm. Alaa
Annab, 22 ans, a été assassiné ce matin, ainsi que Muhammad Hamad.
• Communiqué des forces nationales et islamiques - 19 décembre 2006
Les forces nationales et islamiques se sont réunies à Ramallah pour étudier les
conséquences graves de la situation interne, les luttes intestines, l'anarchie
sécuritaire, les accusations réciproques, l'utilisation néfaste des médias et
leurs conséquences sur la situation palestinienne. Les forces ont décidé ce qui
suit :
"1 - Les forces affirment la nécessité de retourner aux discussions engagées,
pour parvenir à un accord d'entente nationale entre tous de manière à briser le
blocus et l'agression et pour faire face aux plans dangereux qui menacent la
situation palestinienne. Elles demandent de mettre en avant l'intérêt national
et non les intérêts partisans. Elles affirment que le discours du président a
laissé la porte ouverte à une entente nationale et à la poursuite du dialogue,
afin de parvenir à l'unité, au lieu de laisser les ennemis profiter et dévier la
contradiction principale qui doit être avec l'occupation. Elles appellent à la
reprise du dialogue pour parvenir à l'entente nationale, sur la base du document
de l'entente nationale qui représente une base commune pour tous, et appliquer
ce qui a été convenu concernant l'activation et le développement de l'OLP, le
représentant légitime et unique de notre peuple. Elles appellent au retrait de
tous les hommes armés, de cesser toutes les accusations et notamment dans les
médias, de cesser les marches et manifestations de soutien à telle ou telle
force, de punir les assassins des enfants et du juge, tout comme elles affirment
le refus de toutes les interventions étrangères dans les affaires internes, leur
opposition à la visite de Blair, qui essaie de faire passer le plan
américano-sioniste. Les forces nationales et islamiques saluent les décisions de
l'assemblée générale de l'ONU qui réaffirment les droits de notre peuple, y
compris le droit au retour, la création d'un Etat palestinien avec al-Quds pour
capitale, ainsi que la décision concernant l'illégalité de la colonisation sur
les terres palestiniennes, y compris al-Quds.
Gloire et Eternité pour nos martyrs
Liberté pour nos prisonniers héroïques
Intifada et résistance jusqu'à la victoire"
• Déclaration du prisonnier Ali Saffouri (camp de Jénine, du Jihad islamique)
Nida' al-Quds
Le prisonnier Ali Saffouri, un des dirigeants des Saraya al-Quds, a déclaré que
l'explosion de la situation dans les territoires palestiniens est un crime
contre le peuple palestinien, sa lutte et ses sacrifices, et qu'il est
nécessaire de s'y mettre fin immédiatement. Dans un entretien de sa prison, Hajj
Ali Saffouri qui est condamné à 5 perpétuités plus vingt ans de prison, a
déclaré : nous suivons les événements avec douleur, le sang palestinien coule au
moment où la guerre de l'occupant se poursuit, au moment où il poursuit ses
crimes et son blocus injuste, et nous nous demandons : à qui profite ce qui se
passe ? qui est responsable pour mettre fin à cette anarchie qui a dépassé
toutes les bornes, qui profite de cette tension interne et de cet effondrement,
sinon l'occupation ? Nous levons notre voix et reprenons, au nom de tous les
prisonniers du mouvement du Jihad islamique et des Saraya al-Quds, l'appel lancé
par le secrétaire général du mouvement du Jihad, à retirer toutes les milices et
les forces armées des rues, à revenir au dialogue national et à l'unité, à
repousser toutes les divergences. Ce n'est pas honteux d'avoir des analyses
différentes, mais c'est une calamité que les accusations par médias interposées,
les déclarations insensées, puissent mener la rue palestinienne à ce niveau.
L'appel à sortir dans les rues est une façon de jeter de l'huile sur le feu.
Hajj Ali Saffouri a appelé le Hamas et le Fateh à cesser toutes les campagnes
qui ont dévié le parcours de la lutte, disant : "nous sommes épuisés par les
accusations réciproques alors que notre peuple paie et vit la souffrance
quotidienne, avec le blocus, les arrestations, les assassinats et les troubles
divers, et malgré cela, il est déterminé à résister et à se sacrifier, et au nom
de ces sacrifices et du sang des martyrs, les plaintes des blessés et la
ténacité des prisonniers, nous demandons à l'ensemble de revenir à la table du
dialogue national pour régler toutes les contradictions et cesser de profaner
les armes pures. Toute goutte de sang de notre peuple qui coule à cause d'une
balle palestinienne est un crime odieux, qui ne doit pas resté impuni. Tous
doivent assumer leurs responsabilités.
• Déclaration de Rabah Mhanna, membre du bureau politique du FPLP :
1 - La décision du président Abu Mazen est un pas précipité, bien qu'il ait
laissé la porte ouverte pour la poursuite des discussions.
2 - Le meilleur choix pour régler la situation et préserver l'unité des rangs
palestiniens est de poursuivre les discussions, qui doivent limitées dans le
temps, sur la base du document de l'entente nationale, pour former un
gouvernement d'unité nationale.
3 - La situation palestinienne est tendue et ne supporte pas ce genre de choix
surtout s'il est loin du chemin de l'entente. Notre peuple n'a pas besoin de
tensions supplémentaires.
16 décembre 2006
• Le professeur Abdel Sattar Qasim écrit dans "Journal de l'Egypte libre" le 13 décembre
"La question de la formation du gouvernement d'unité nationale palestinienne se
complique de jour en jour, parce qu'en réalité ce n'est pas un gouvernement
d'unité nationale, et il n'est pas prévu qu'il exprime la volonté libre du
peuple palestinien. Pour que ce gouvernement soit unitaire, il faut qu'il
s'appuie sur une base constitutionnelle ou un traité qui soit un cadre
rassemblant les Palestiniens de l'intérieur et de l'extérieur. Le peuple
palestinien n'a pas actuellement une charte sur laquelle il peut s'appuyer après
que l'OLP ait supprimé en 1996 plusieurs des articles de sa charte, qu'elle ne
respectait pas d'ailleurs. Il y a une déclaration de principe pour l'Autorité
palestinienne, mais qui a de grandes failles et qui ne peut rassembler tout le
peuple palestinien là où il se trouve.
... Ce qui est proposé actuellement, c'est un gouvernement pour briser le blocus
et non un gouvernement d'unité nationale. Les médias ont probablement remarqué
que les Palestiniens, du côté de la présidence, parlent de plus en plus d'un
gouvernement capable de briser le blocus financier imposé contre le peuple
palestinien, ils ne parlent pas d'un gouvernement qui brise le blocus par la
force, mais d'un gouvernement accepté par ceux qui font le blocus. Le problème
est que la question n'est pas présentée clairement au peuple palestinien.
Pour que le gouvernement puisse briser leblocus, il faut que le mouvement Hamas
reconnaisse Israël et non pas seulement le gouvernement formé par Hamas.
Ensuite, il devra se défaire des armes et désarmer la résistance, puis
normaliser les relations avec Israël puis coordonner la sécurité avec lui, ce
qui signifie que Hamas doit suivre les pas de l'OLP, rapidement et largement.
Ainsi, Israël et les Etats-Unis pourront être satisfaits de Hamas et du
gouvernement qui sera formé, qu'il soit du Hamas ou avec d'autres formations
palesitniennes.
Colonisation, judaïsation, nettoyage ethnique
• Dans la vallée du Jourdain :
Des paysans agressés et interdits d'entrer à leurs terres : Les forces de
l'occupation ont empêché les paysans de la région de Bqay'a d'arriver à leurs
terres, qui ont été fermées sous prétexte de mesures sécuritaires. Plusieurs
paysans ont été battus.
Ibrahim Zayed a déclaré qu'il était arrivé le matin, pour travailler sa terre
comme d'habitude, mais il a été surpris par les forces de l'occupation qui
avaient installé un barrage dans la région. Plusieurs soldats étaient dispersés,
"ils m'ont arrêté et m'ont demandé de quitter immédiatement la zone" mais il
leur a dit qu'il voulait travailler sa terre, et qu'ils n'avaient pas le droit
de le lui interdire, mais les soldats ont pointé leurs armes contre lui et lui
ont dit que la zone était fermée.
Zayed a refusé d'obéir aux mesures des soldats. Plusieurs dizaines de paysans
sont arrivés. "Les soldats nous ont tous arrêtés, ils nous ont empêché de
passer, ils nous ont menacés, et aucun n'a voulu nous dire pourquoi. Le seul mot
est d'un officier qui a dit que cette zone était fermée par décision militaire.
Les paysans sont restés, ils ont pris une route de contournement pour arriver à
leurs terres, mais les soldats étaient là aussi. Mahmoud Daraghme a déclaré :
"nous nous sommes heurtés à une force militaire, et une fois encore, ils nous
ont empêché de passer, ils nous ont attaqués, frappés, insultés et nous ont
obligés, par les amres, à quitter la zone.
Nida' al-Quds
• Décision de détruire une maison dans al-Bqay'a, dans la vallée du Jourdain
Le tribunal sioniste approuve la destruction d'une maison dans un village situé
dans la vallée du Jourdain, soumis à une opération de nettoyage ethnique. Les
habitants déclarent : l'occupation accorde aux colons la légalité de vivre sur
nos terres et nous prive du droit de construire nos maisons.
Riyad Hamdane du village al-Bqay'a est en colère contre la décision du tribunal
sioniste, auquel il avait fait appel, avec plusieurs de ses concitoyens, pour
annuler la décision de destruction de leurs maisons que les autorités sionistes
avaient prise, prétextant des mesures de sécurité. Il a déclaré : "nous ne nous
attendions pas beaucoup à ce que nous gagnions, mais nous avons quand même
essayé pour sauver nos biens et nos moyens de vie".
Depuis des années, les autorités de l'occupation visent à expulser la population
palestinienne du village d'al-Bqay'a. 5 maisons sont menacées de destruction,
les autorités sionistes ont avancé le fait qu'elles n'ont pas de permis de
construire, mais elles sont sur des terres palestiniennes (ce qui en reste), et
le village est encerclé par les colonies.
Hajja Nasra Sulayman (80 ans), menacée également par cette décision, dit : "Nous
ne partirons pas, et ceux qui pensent que nous allons nous plier à la décision
du tribunal sont fous, c'est du terrorisme, je suis née ici, mes enfants et
petits-enfants aussi. Je n'ai jamais espéré que le tribunal allait prendre une
décision en notre faveur. C'est pour cela que ma vie ne va pas s'arrêter à cette
décision, ils peuvent détruire la maison, mais sur nos corps, c'est avec notre
sang, notre peine, notre sueur que nous avons construit cette maison, nous y
avons dessiné nos rêves, nos espoirs et notre avenir".
Nida' al-Quds
• 528 barrages en Cisjordanie, augmentation de 40% au cours d'une année
Le bureau de la coordination des affaires humaines, de l'ONU a déclaré
que le nombre de barrages en Cisjordanie a augmenté de 40% par rapport à l'année
dernière, soit 528 barrages actuels.
Il y avait en août 2005 367 barrages "ce qui rend la vie difficile pour les
Palestiniens, ces barrages divisent la Cisjordanie en plusieurs zones séparées,
et les gens ont du mal à circuler.
PRISONNIERS PALESTINIENS ET ARABES : LIBERATION IMMEDIATE
• Appel pour fermer la sinistre prison sioniste de Damoun
Cette prison a été fondée au cours du mandat britannique, dans les sous-bois du
Carmel, près de Haïfa, en tant que hangar pour le tabac. Il devait être humide
pour préserver l'humidité du tabac. Après 1948, Israël a mis la main dessus et
l'a transformé en prison.
Il y a cinq sections pour les prisonniers politiques et une pour les prisonniers
de droit commun chargés de maintenir la prison en état.
500 prisonniers palestiniens sont détenus dans cette prison alors que ses murs
ne supportent pas plus de 300, même si les autorités sionistes avaient ajouté
quelques cellules et pièces supplémentaires.
A cause de la vétusté de ce bâtiment, la prison avait été fermée en 2000, mais
vite réouvert en 2001 pour accueillir le nombre impressionnant de prisonniers
palestiniens, au cours de l'Intifada al-Aqsa.
• Dans la prison de Damoun, les prisonniers refusent les fouilles à nu Jénine
15/12
Pour le troisième jour consécutif, les prisonniers ont poursuivi leur grève de
la faim contre les mesures oppressantes prises par les autorités carcérales
contre les prisonniers et leurs familles. Les visites ont été interdites. Les
membres des familles qui avaient voulu visiter les prisonniers avaient été
surpris, la fois précédente, lorsqu'ils sont arrivés, par l'annulation de la
visite, alors qu'ils avaient fait un long chemin pénible pour y arriver et
obtenir les autorisations. De plus, les prisonniers avaient refusé de se mettre
à nu pour les fouilles.
Les prisonniers revendiquent le respect de leurs droits et réclament des
pressions internationales pour que les autorités sionistes appliquent le droit
humain.
• Condamnation du docteur Muhammad Ghazal, membre de la direction politique du Hamas
Il a été condamné par un tribunal de l'occupation à 22 mois de prison ferme. Il
est membre de l'équipe enseignante de l'université d'al-Naajh, et avait été
arrêté le 25 septembre 2005 dans le cadre d'une campagne hystérique
d'enlèvements, avant les élections législatives.
• L'avocat Diqmâq expose la situation des Palestiniennes dans les prisons de
l'occupation
L'avocat de la fondation Mandela pour la protection des prisonniers et détenus,
Buthayna Diqmaq, a exposé le 11 décembre dernier la situation des femmes
prisonnières.
Elle a rappelé que 111 femmes palestiniennes sont détenues, 95 dans la prison de
Telmond, 9 dans la prison de Neve Terza (Ramleh), 4 dans la prison de Jalameh et
3 qui sont dans les centres d'interrgatoire. Les arrestations se poursuivent.
Les prisonnières en détention administrative sont cinq, celles qui sont
condamnées à moins de 10 ans de prison, 59, celles qui sont condamnées à plus de dix ans, sont 8 et les condamnées à perpétuité sont 5.
Concernant la situation sociale des prisonnières, 33 sont mariées, dont 26 ont
des enfants, certaines ont leur enfant en prison avec elles, comme la
prisonnière Samah Sbayh et son fils Barra', six prisonnières sont détenues en
même temps que leurs maris, 4 prisonnières sont veuves dont trois veuves de
martyr, 7 prisonnières sont divorcées.
Parmi les prisonnières en détention administrative : Itaf Alayyan, arrêtée
depuis le 22 décembre 2005, Noha Bushnaq, arrêtée depuis le 8 août 2006, Noura
Jaber, arrêtée depuis le 16 août 2006 dont le mari est aussi détenu, Rifqa
Jaabari et Khitam Yuosef Ashtiyeh.
Maître Diqmaq a exposé la situation lors des visites familiales, soulignant que
les autorités sionistes transfèrent les prisonniers afin qu'ils ne puissent pas
rencontrer leurs familles. Cela s'est passé le 23 novembre dernier (2006) avec
la prisonnière Su'ad Abu Hamad, lorsque ses parents sont venus la visiter à Neve
Terza où elle se trouvait, mais elle a été transférée le jour même à al-Jalameh.
La famille a rappelé que cela a déjà eu lieu auparavant, lorsqu'ils ont voulu
visiter leur fille à al-Jalameh mais elle était à Ayalon (Ramleh). Selon les
données de l'institut Mandela, la prisonnière a été transférée quatre fois en
l'espace de 60 jours.
Maître Diqmaq a évoqué la situation des enfants en visite à leur mère, où les
enfants de moins de six ans ont le droit d'embrasser leur mère, mais pas les
autres, qui ne font que lui parler à travers une vitre, par téléphone. Certaines
prisonnières n'ont pas le droit de recevoir des visites.
Concernant les mauvais traitements et la torture, les prisonnières sont
constamment soumises au shabeh, méthode largement utilisée par les autorités
carcérales sionistes pour épuiser et détruire le moral des détenus : positions
pénibles assises ou debout, mais aussi d'autres méthodes pour humilier et casser
le moral des prisonnières, comme l'interdiction d'utiliser les douches ou les
toilettes.
Liban
wa'd, al-Manar
• Les Israéliens tirent des coups de feu sur des bergers - 14/12
Deux chars israéliens ont pénétré entre les deux villages de Bastara (libéré) et
Zabdîn (occupé), près des fermes de Shebaa, accompagnés par une patrouille de 60
membres, à trois kilomètres à l'intérieur des frontières libanaises. Les forces
sionistes ont tiré des coups de feu sur deux bergers, Omar et Hisham Abdel Al,
qui se sont enfuis vers la ferme de Hilta. Du bétail a été touché.
• Israël transgresse la ligne bleue - 14/12
Devant la FINUL, l'armée sioniste, composée de deux chars Merkeva et quarante
soldats ont franchi la ligne bleue tracée par la FINUL dans la région de
Bastara. Des parties méridionales du village de Kfarshouba ont été violées par
la présence des troupes sionistes.
Une explosion d'une mine lancée par les sionistes au cours de la guerre de
juillet-août a explosé dans la région entre Yarin et Dahira, tuant un officer de
l'armée libanaise, Majid Hammoud, et belssant les soldats Qassim Zein, Dia'
Younis et Ahmad Bazoun.
De nouveau, les avions de l'armée sioniste transgressent l'espace aérien
libanais dans les régions du sud-Liban (centre et ouest) et au dessus de Bint
Jbeil, au cours de toute la nuit du 13 au 14 décembre.
• Déclaration du ministre démissionnaire, Muhammad Finnish (Hizbullah)
Au cours d'une conférence à Sour, dans le Sud du Liban, il a déclaré : "les
risques de la guerre civile sont éloignés, et celui qui parie sur son
embrasement supportera les conséquences, car il se fera brûler les doigts.. la
solution n'est ni à Paris, ni à Washington, ni à Moscou, et la légitimité ne
vient pas des Etats étrangers, mais de la volonté populaire, et personne ne peut
s'appuyer sur l'étranger pour accroître son pouvoir, alors qu'il est incapable
d'exercer ce pouvoir."
De son côté, le député Hussayn Hajj Hassan (Hizbullah) a déclaré à Baalbek : "le
Hizbullah accorde une grande importance aux relations sunnites-shiites et aux
relations islamo-chrétiennes... Nous ne sommes pas contre le tribunal
international mais contre le fait que la décision se prenne sans une vraie
étude. Hier, le député Walid Jumblatt a déclaré qu'il ne permettait pas une
modification, mais peut-on admettre que les grandes puissances décident pour
nous et nous interdisent de discuter un dossier alors que nous sommes concernés,
comme Walid Jumblatt, dans ce pays ? Nous sommes pour la création d'un tribunal
pour juger les assassins du président martyr Rafic al-Hariri mais pas à partir
d'un texte que nous devons signer sans lire. Nous voulons un projet que nous
discutons et modifions ensemble". Le député a accusé les Etats-Unis et la France
d'avoir annulé l'accord de Jeddah qui avait eu lieu avec le président du bloc
al-Mustaqbal, Saad al-Hariri, se demandant : "pourquoi exigent-ils des élections
anticipées en Palestine alors qu'ils les refusent au Liban ? Ils veulent des
gouvernements qui leur plaisent. Les Américains ne peuvent nous entraîner vers
la guerre civile... Les ambassadeurs nous contactent, mais nous n'abandonnerons
pas la rue. Nous avons le temps, nous n'abandonnerons pas la rue tant qu'il n'y
a pas un gouvernement d'unité nationale, un mois, deux mois, un an..."
• Intervention française dans les affaires intérieures
L'ambassadeur français fixe les conditions pour un accord intere entre Libanais.
Dans son communiqué, il aborde la mission du responsable de la Ligue arabe et
sans vergogne, annonce les conditions de toute solution. Une personnalité de
l'opposition a déclaré à ce propos : "le fait de poser les cadres pour tout
accord futur n'est qu'une intervention insolente dans les affaires internes
libanaises". (Al Manar)
• Le rassemblement de l'opposition se poursuit pour la troisième semaine
Sur les places Riad el-Solh et des Martyrs, les masses populaires de
l'opposition sont toujours rassemblées, et à l'approche des fêtes, des
décorations animent les places. Malgré le froid, les participants ont décidé de
fêter sur les places, où se trouvent à présent deux grandes tentes pouvant
contenir 10.000 participants.
Centre d'Information sur la Résistance en Palestine
N° 14 - 19 décembre 2006
• Les Saraya al-Quds (groupe du martyr Hussam Jaradat) attaquent l'armée de l'occupation à Jénine - 19/12
La formation militaire du Jihad islamique a annoncé avoir attaqué une patrouille
israélienne lors de son passage à l'entrée de Jénine. Des affrontements ont
aussitôt eu lieu entre l'occupant et la résistance, la zone fut bouclée. Le
porte-parole de la résistance islamique a déclaré que les opérations entrent
dans le cadre de la résistance légitime contre l'occupation et en réaction à ses
crimes et agressions.
Nida' al-Quds.
• Les Brigades des martyrs d'al-Aqsa lancent des fusées sur la colonie Sderot
LE 18/12, les Brigades des martyrs d'al-Aqsa ont lancé deux fusées sur la
colonie Sderot (construite sur le village et les terres du village palestinien
Najd), dans les terres de 48, pour riposter aux attaques de l'armée de
l'occupation contre la population à Gaza et en Cisjordanie.
• L'occupant assassine deux membres des Brigades des martyrs d'al-Aqsa
Deux résistants sont tombés ce matin, le 19 décembre, des Brigades des martyrs
d'al-Aqsa, l'un au camp de Balata, près de Nablus et l'autre à Tulkarm. Alaa
Annab, 22 ans, a été assassiné ce matin, ainsi que Muhammad Hamad.
• Communiqué des forces nationales et islamiques - 19 décembre 2006
Les forces nationales et islamiques se sont réunies à Ramallah pour étudier les
conséquences graves de la situation interne, les luttes intestines, l'anarchie
sécuritaire, les accusations réciproques, l'utilisation néfaste des médias et
leurs conséquences sur la situation palestinienne. Les forces ont décidé ce qui
suit :
"1 - Les forces affirment la nécessité de retourner aux discussions engagées,
pour parvenir à un accord d'entente nationale entre tous de manière à briser le
blocus et l'agression et pour faire face aux plans dangereux qui menacent la
situation palestinienne. Elles demandent de mettre en avant l'intérêt national
et non les intérêts partisans. Elles affirment que le discours du président a
laissé la porte ouverte à une entente nationale et à la poursuite du dialogue,
afin de parvenir à l'unité, au lieu de laisser les ennemis profiter et dévier la
contradiction principale qui doit être avec l'occupation. Elles appellent à la
reprise du dialogue pour parvenir à l'entente nationale, sur la base du document
de l'entente nationale qui représente une base commune pour tous, et appliquer
ce qui a été convenu concernant l'activation et le développement de l'OLP, le
représentant légitime et unique de notre peuple. Elles appellent au retrait de
tous les hommes armés, de cesser toutes les accusations et notamment dans les
médias, de cesser les marches et manifestations de soutien à telle ou telle
force, de punir les assassins des enfants et du juge, tout comme elles affirment
le refus de toutes les interventions étrangères dans les affaires internes, leur
opposition à la visite de Blair, qui essaie de faire passer le plan
américano-sioniste. Les forces nationales et islamiques saluent les décisions de
l'assemblée générale de l'ONU qui réaffirment les droits de notre peuple, y
compris le droit au retour, la création d'un Etat palestinien avec al-Quds pour
capitale, ainsi que la décision concernant l'illégalité de la colonisation sur
les terres palestiniennes, y compris al-Quds.
Gloire et Eternité pour nos martyrs
Liberté pour nos prisonniers héroïques
Intifada et résistance jusqu'à la victoire"
• Déclaration du prisonnier Ali Saffouri (camp de Jénine, du Jihad islamique)
Nida' al-Quds
Le prisonnier Ali Saffouri, un des dirigeants des Saraya al-Quds, a déclaré que
l'explosion de la situation dans les territoires palestiniens est un crime
contre le peuple palestinien, sa lutte et ses sacrifices, et qu'il est
nécessaire de s'y mettre fin immédiatement. Dans un entretien de sa prison, Hajj
Ali Saffouri qui est condamné à 5 perpétuités plus vingt ans de prison, a
déclaré : nous suivons les événements avec douleur, le sang palestinien coule au
moment où la guerre de l'occupant se poursuit, au moment où il poursuit ses
crimes et son blocus injuste, et nous nous demandons : à qui profite ce qui se
passe ? qui est responsable pour mettre fin à cette anarchie qui a dépassé
toutes les bornes, qui profite de cette tension interne et de cet effondrement,
sinon l'occupation ? Nous levons notre voix et reprenons, au nom de tous les
prisonniers du mouvement du Jihad islamique et des Saraya al-Quds, l'appel lancé
par le secrétaire général du mouvement du Jihad, à retirer toutes les milices et
les forces armées des rues, à revenir au dialogue national et à l'unité, à
repousser toutes les divergences. Ce n'est pas honteux d'avoir des analyses
différentes, mais c'est une calamité que les accusations par médias interposées,
les déclarations insensées, puissent mener la rue palestinienne à ce niveau.
L'appel à sortir dans les rues est une façon de jeter de l'huile sur le feu.
Hajj Ali Saffouri a appelé le Hamas et le Fateh à cesser toutes les campagnes
qui ont dévié le parcours de la lutte, disant : "nous sommes épuisés par les
accusations réciproques alors que notre peuple paie et vit la souffrance
quotidienne, avec le blocus, les arrestations, les assassinats et les troubles
divers, et malgré cela, il est déterminé à résister et à se sacrifier, et au nom
de ces sacrifices et du sang des martyrs, les plaintes des blessés et la
ténacité des prisonniers, nous demandons à l'ensemble de revenir à la table du
dialogue national pour régler toutes les contradictions et cesser de profaner
les armes pures. Toute goutte de sang de notre peuple qui coule à cause d'une
balle palestinienne est un crime odieux, qui ne doit pas resté impuni. Tous
doivent assumer leurs responsabilités.
• Déclaration de Rabah Mhanna, membre du bureau politique du FPLP :
1 - La décision du président Abu Mazen est un pas précipité, bien qu'il ait
laissé la porte ouverte pour la poursuite des discussions.
2 - Le meilleur choix pour régler la situation et préserver l'unité des rangs
palestiniens est de poursuivre les discussions, qui doivent limitées dans le
temps, sur la base du document de l'entente nationale, pour former un
gouvernement d'unité nationale.
3 - La situation palestinienne est tendue et ne supporte pas ce genre de choix
surtout s'il est loin du chemin de l'entente. Notre peuple n'a pas besoin de
tensions supplémentaires.
16 décembre 2006
• Le professeur Abdel Sattar Qasim écrit dans "Journal de l'Egypte libre" le 13 décembre
"La question de la formation du gouvernement d'unité nationale palestinienne se
complique de jour en jour, parce qu'en réalité ce n'est pas un gouvernement
d'unité nationale, et il n'est pas prévu qu'il exprime la volonté libre du
peuple palestinien. Pour que ce gouvernement soit unitaire, il faut qu'il
s'appuie sur une base constitutionnelle ou un traité qui soit un cadre
rassemblant les Palestiniens de l'intérieur et de l'extérieur. Le peuple
palestinien n'a pas actuellement une charte sur laquelle il peut s'appuyer après
que l'OLP ait supprimé en 1996 plusieurs des articles de sa charte, qu'elle ne
respectait pas d'ailleurs. Il y a une déclaration de principe pour l'Autorité
palestinienne, mais qui a de grandes failles et qui ne peut rassembler tout le
peuple palestinien là où il se trouve.
... Ce qui est proposé actuellement, c'est un gouvernement pour briser le blocus
et non un gouvernement d'unité nationale. Les médias ont probablement remarqué
que les Palestiniens, du côté de la présidence, parlent de plus en plus d'un
gouvernement capable de briser le blocus financier imposé contre le peuple
palestinien, ils ne parlent pas d'un gouvernement qui brise le blocus par la
force, mais d'un gouvernement accepté par ceux qui font le blocus. Le problème
est que la question n'est pas présentée clairement au peuple palestinien.
Pour que le gouvernement puisse briser leblocus, il faut que le mouvement Hamas
reconnaisse Israël et non pas seulement le gouvernement formé par Hamas.
Ensuite, il devra se défaire des armes et désarmer la résistance, puis
normaliser les relations avec Israël puis coordonner la sécurité avec lui, ce
qui signifie que Hamas doit suivre les pas de l'OLP, rapidement et largement.
Ainsi, Israël et les Etats-Unis pourront être satisfaits de Hamas et du
gouvernement qui sera formé, qu'il soit du Hamas ou avec d'autres formations
palesitniennes.
Colonisation, judaïsation, nettoyage ethnique
• Dans la vallée du Jourdain :
Des paysans agressés et interdits d'entrer à leurs terres : Les forces de
l'occupation ont empêché les paysans de la région de Bqay'a d'arriver à leurs
terres, qui ont été fermées sous prétexte de mesures sécuritaires. Plusieurs
paysans ont été battus.
Ibrahim Zayed a déclaré qu'il était arrivé le matin, pour travailler sa terre
comme d'habitude, mais il a été surpris par les forces de l'occupation qui
avaient installé un barrage dans la région. Plusieurs soldats étaient dispersés,
"ils m'ont arrêté et m'ont demandé de quitter immédiatement la zone" mais il
leur a dit qu'il voulait travailler sa terre, et qu'ils n'avaient pas le droit
de le lui interdire, mais les soldats ont pointé leurs armes contre lui et lui
ont dit que la zone était fermée.
Zayed a refusé d'obéir aux mesures des soldats. Plusieurs dizaines de paysans
sont arrivés. "Les soldats nous ont tous arrêtés, ils nous ont empêché de
passer, ils nous ont menacés, et aucun n'a voulu nous dire pourquoi. Le seul mot
est d'un officier qui a dit que cette zone était fermée par décision militaire.
Les paysans sont restés, ils ont pris une route de contournement pour arriver à
leurs terres, mais les soldats étaient là aussi. Mahmoud Daraghme a déclaré :
"nous nous sommes heurtés à une force militaire, et une fois encore, ils nous
ont empêché de passer, ils nous ont attaqués, frappés, insultés et nous ont
obligés, par les amres, à quitter la zone.
Nida' al-Quds
• Décision de détruire une maison dans al-Bqay'a, dans la vallée du Jourdain
Le tribunal sioniste approuve la destruction d'une maison dans un village situé
dans la vallée du Jourdain, soumis à une opération de nettoyage ethnique. Les
habitants déclarent : l'occupation accorde aux colons la légalité de vivre sur
nos terres et nous prive du droit de construire nos maisons.
Riyad Hamdane du village al-Bqay'a est en colère contre la décision du tribunal
sioniste, auquel il avait fait appel, avec plusieurs de ses concitoyens, pour
annuler la décision de destruction de leurs maisons que les autorités sionistes
avaient prise, prétextant des mesures de sécurité. Il a déclaré : "nous ne nous
attendions pas beaucoup à ce que nous gagnions, mais nous avons quand même
essayé pour sauver nos biens et nos moyens de vie".
Depuis des années, les autorités de l'occupation visent à expulser la population
palestinienne du village d'al-Bqay'a. 5 maisons sont menacées de destruction,
les autorités sionistes ont avancé le fait qu'elles n'ont pas de permis de
construire, mais elles sont sur des terres palestiniennes (ce qui en reste), et
le village est encerclé par les colonies.
Hajja Nasra Sulayman (80 ans), menacée également par cette décision, dit : "Nous
ne partirons pas, et ceux qui pensent que nous allons nous plier à la décision
du tribunal sont fous, c'est du terrorisme, je suis née ici, mes enfants et
petits-enfants aussi. Je n'ai jamais espéré que le tribunal allait prendre une
décision en notre faveur. C'est pour cela que ma vie ne va pas s'arrêter à cette
décision, ils peuvent détruire la maison, mais sur nos corps, c'est avec notre
sang, notre peine, notre sueur que nous avons construit cette maison, nous y
avons dessiné nos rêves, nos espoirs et notre avenir".
Nida' al-Quds
• 528 barrages en Cisjordanie, augmentation de 40% au cours d'une année
Le bureau de la coordination des affaires humaines, de l'ONU a déclaré
que le nombre de barrages en Cisjordanie a augmenté de 40% par rapport à l'année
dernière, soit 528 barrages actuels.
Il y avait en août 2005 367 barrages "ce qui rend la vie difficile pour les
Palestiniens, ces barrages divisent la Cisjordanie en plusieurs zones séparées,
et les gens ont du mal à circuler.
PRISONNIERS PALESTINIENS ET ARABES : LIBERATION IMMEDIATE
• Appel pour fermer la sinistre prison sioniste de Damoun
Cette prison a été fondée au cours du mandat britannique, dans les sous-bois du
Carmel, près de Haïfa, en tant que hangar pour le tabac. Il devait être humide
pour préserver l'humidité du tabac. Après 1948, Israël a mis la main dessus et
l'a transformé en prison.
Il y a cinq sections pour les prisonniers politiques et une pour les prisonniers
de droit commun chargés de maintenir la prison en état.
500 prisonniers palestiniens sont détenus dans cette prison alors que ses murs
ne supportent pas plus de 300, même si les autorités sionistes avaient ajouté
quelques cellules et pièces supplémentaires.
A cause de la vétusté de ce bâtiment, la prison avait été fermée en 2000, mais
vite réouvert en 2001 pour accueillir le nombre impressionnant de prisonniers
palestiniens, au cours de l'Intifada al-Aqsa.
• Dans la prison de Damoun, les prisonniers refusent les fouilles à nu Jénine
15/12
Pour le troisième jour consécutif, les prisonniers ont poursuivi leur grève de
la faim contre les mesures oppressantes prises par les autorités carcérales
contre les prisonniers et leurs familles. Les visites ont été interdites. Les
membres des familles qui avaient voulu visiter les prisonniers avaient été
surpris, la fois précédente, lorsqu'ils sont arrivés, par l'annulation de la
visite, alors qu'ils avaient fait un long chemin pénible pour y arriver et
obtenir les autorisations. De plus, les prisonniers avaient refusé de se mettre
à nu pour les fouilles.
Les prisonniers revendiquent le respect de leurs droits et réclament des
pressions internationales pour que les autorités sionistes appliquent le droit
humain.
• Condamnation du docteur Muhammad Ghazal, membre de la direction politique du Hamas
Il a été condamné par un tribunal de l'occupation à 22 mois de prison ferme. Il
est membre de l'équipe enseignante de l'université d'al-Naajh, et avait été
arrêté le 25 septembre 2005 dans le cadre d'une campagne hystérique
d'enlèvements, avant les élections législatives.
• L'avocat Diqmâq expose la situation des Palestiniennes dans les prisons de
l'occupation
L'avocat de la fondation Mandela pour la protection des prisonniers et détenus,
Buthayna Diqmaq, a exposé le 11 décembre dernier la situation des femmes
prisonnières.
Elle a rappelé que 111 femmes palestiniennes sont détenues, 95 dans la prison de
Telmond, 9 dans la prison de Neve Terza (Ramleh), 4 dans la prison de Jalameh et
3 qui sont dans les centres d'interrgatoire. Les arrestations se poursuivent.
Les prisonnières en détention administrative sont cinq, celles qui sont
condamnées à moins de 10 ans de prison, 59, celles qui sont condamnées à plus de dix ans, sont 8 et les condamnées à perpétuité sont 5.
Concernant la situation sociale des prisonnières, 33 sont mariées, dont 26 ont
des enfants, certaines ont leur enfant en prison avec elles, comme la
prisonnière Samah Sbayh et son fils Barra', six prisonnières sont détenues en
même temps que leurs maris, 4 prisonnières sont veuves dont trois veuves de
martyr, 7 prisonnières sont divorcées.
Parmi les prisonnières en détention administrative : Itaf Alayyan, arrêtée
depuis le 22 décembre 2005, Noha Bushnaq, arrêtée depuis le 8 août 2006, Noura
Jaber, arrêtée depuis le 16 août 2006 dont le mari est aussi détenu, Rifqa
Jaabari et Khitam Yuosef Ashtiyeh.
Maître Diqmaq a exposé la situation lors des visites familiales, soulignant que
les autorités sionistes transfèrent les prisonniers afin qu'ils ne puissent pas
rencontrer leurs familles. Cela s'est passé le 23 novembre dernier (2006) avec
la prisonnière Su'ad Abu Hamad, lorsque ses parents sont venus la visiter à Neve
Terza où elle se trouvait, mais elle a été transférée le jour même à al-Jalameh.
La famille a rappelé que cela a déjà eu lieu auparavant, lorsqu'ils ont voulu
visiter leur fille à al-Jalameh mais elle était à Ayalon (Ramleh). Selon les
données de l'institut Mandela, la prisonnière a été transférée quatre fois en
l'espace de 60 jours.
Maître Diqmaq a évoqué la situation des enfants en visite à leur mère, où les
enfants de moins de six ans ont le droit d'embrasser leur mère, mais pas les
autres, qui ne font que lui parler à travers une vitre, par téléphone. Certaines
prisonnières n'ont pas le droit de recevoir des visites.
Concernant les mauvais traitements et la torture, les prisonnières sont
constamment soumises au shabeh, méthode largement utilisée par les autorités
carcérales sionistes pour épuiser et détruire le moral des détenus : positions
pénibles assises ou debout, mais aussi d'autres méthodes pour humilier et casser
le moral des prisonnières, comme l'interdiction d'utiliser les douches ou les
toilettes.
Liban
wa'd, al-Manar
• Les Israéliens tirent des coups de feu sur des bergers - 14/12
Deux chars israéliens ont pénétré entre les deux villages de Bastara (libéré) et
Zabdîn (occupé), près des fermes de Shebaa, accompagnés par une patrouille de 60
membres, à trois kilomètres à l'intérieur des frontières libanaises. Les forces
sionistes ont tiré des coups de feu sur deux bergers, Omar et Hisham Abdel Al,
qui se sont enfuis vers la ferme de Hilta. Du bétail a été touché.
• Israël transgresse la ligne bleue - 14/12
Devant la FINUL, l'armée sioniste, composée de deux chars Merkeva et quarante
soldats ont franchi la ligne bleue tracée par la FINUL dans la région de
Bastara. Des parties méridionales du village de Kfarshouba ont été violées par
la présence des troupes sionistes.
Une explosion d'une mine lancée par les sionistes au cours de la guerre de
juillet-août a explosé dans la région entre Yarin et Dahira, tuant un officer de
l'armée libanaise, Majid Hammoud, et belssant les soldats Qassim Zein, Dia'
Younis et Ahmad Bazoun.
De nouveau, les avions de l'armée sioniste transgressent l'espace aérien
libanais dans les régions du sud-Liban (centre et ouest) et au dessus de Bint
Jbeil, au cours de toute la nuit du 13 au 14 décembre.
• Déclaration du ministre démissionnaire, Muhammad Finnish (Hizbullah)
Au cours d'une conférence à Sour, dans le Sud du Liban, il a déclaré : "les
risques de la guerre civile sont éloignés, et celui qui parie sur son
embrasement supportera les conséquences, car il se fera brûler les doigts.. la
solution n'est ni à Paris, ni à Washington, ni à Moscou, et la légitimité ne
vient pas des Etats étrangers, mais de la volonté populaire, et personne ne peut
s'appuyer sur l'étranger pour accroître son pouvoir, alors qu'il est incapable
d'exercer ce pouvoir."
De son côté, le député Hussayn Hajj Hassan (Hizbullah) a déclaré à Baalbek : "le
Hizbullah accorde une grande importance aux relations sunnites-shiites et aux
relations islamo-chrétiennes... Nous ne sommes pas contre le tribunal
international mais contre le fait que la décision se prenne sans une vraie
étude. Hier, le député Walid Jumblatt a déclaré qu'il ne permettait pas une
modification, mais peut-on admettre que les grandes puissances décident pour
nous et nous interdisent de discuter un dossier alors que nous sommes concernés,
comme Walid Jumblatt, dans ce pays ? Nous sommes pour la création d'un tribunal
pour juger les assassins du président martyr Rafic al-Hariri mais pas à partir
d'un texte que nous devons signer sans lire. Nous voulons un projet que nous
discutons et modifions ensemble". Le député a accusé les Etats-Unis et la France
d'avoir annulé l'accord de Jeddah qui avait eu lieu avec le président du bloc
al-Mustaqbal, Saad al-Hariri, se demandant : "pourquoi exigent-ils des élections
anticipées en Palestine alors qu'ils les refusent au Liban ? Ils veulent des
gouvernements qui leur plaisent. Les Américains ne peuvent nous entraîner vers
la guerre civile... Les ambassadeurs nous contactent, mais nous n'abandonnerons
pas la rue. Nous avons le temps, nous n'abandonnerons pas la rue tant qu'il n'y
a pas un gouvernement d'unité nationale, un mois, deux mois, un an..."
• Intervention française dans les affaires intérieures
L'ambassadeur français fixe les conditions pour un accord intere entre Libanais.
Dans son communiqué, il aborde la mission du responsable de la Ligue arabe et
sans vergogne, annonce les conditions de toute solution. Une personnalité de
l'opposition a déclaré à ce propos : "le fait de poser les cadres pour tout
accord futur n'est qu'une intervention insolente dans les affaires internes
libanaises". (Al Manar)
• Le rassemblement de l'opposition se poursuit pour la troisième semaine
Sur les places Riad el-Solh et des Martyrs, les masses populaires de
l'opposition sont toujours rassemblées, et à l'approche des fêtes, des
décorations animent les places. Malgré le froid, les participants ont décidé de
fêter sur les places, où se trouvent à présent deux grandes tentes pouvant
contenir 10.000 participants.
Centre d'Information sur la Résistance en Palestine
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