brás da costa — avril précoce
Avril précoce
D'un vol rasant
Je traverse l'Alentejo
Ici et là
dans la plaine ondoyante et brune
les taches rouges des coquelicots
touent le paysage
et le souvenir salé de Catarina aussi
Soudain
sur une suave coline — Monsaraz
aux voiles blanches du désir
Attablé à la terrasse de chez Lumumba
je lorgne les cornes d'une lune
trop blonde pour touristes
A mes pieds
échouent par vagues
les murmures des voix
les gémissements de la nuit
Au loin
un cheval trotte
sur la mer étoilée
Du fond de la mémoire
émergent riants
des vers épars de la romance du somnambule
Je résiste aux appels du large
Pénélope
que disent-ils les les coeurs des pierres primitives?
Ceinturé à six chevaux
fiscaux titaniques
Ulysse
revient
Solaire
solitaire
Brás da Costa
1994
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