la dérive nationaliste de la fausse gauche
La dérive nationaliste de la fausse gauche
collage de Robert Varlez
Le port de la burqa menace l'ordre républicain bourgeois. Au nom de la "fierté d'être français" on appelle au "combat commun droite/gauche" pour préserver "l'identité de la France". D'un mot, il s'agirait d'un "défi de civilisation" auquel nous invite non pas un quelconque parti fasciste ou agent particulièrement niais du parti républicain américain, mais tout bonnement le député du PCF, André Gérin, ex-maire de Vénissieux. L'homme est déjà bien connu pour ses prises de position nationalistes bornées qu'il a confirmé avec "Les ghettos de la République", un livre publié en 2007 où il justifiait les célèbres propos de Chirac de juin 1991, sur d'insupportables "bruits et odeurs" des familles immigrées, qui troubleraient le cadre de vie idyllique des familles autochtones...
Dans une lettre du 11 avril dernier, adressée au premier ministre, Gérin réclame la convocation d'une commission d'enquête parlementaire pour barrer la route à la menace islamiste radicale "qui mène une lutte anti-France, anti-blancs"; il veut une commission pour enquêter et, bien sûr interdire, le port de la burqa qui "constitue, auprès de la population, une gène, un rejet et un trouble à l'ordre public"; il s'inquiète au nom de milliers de ses concitoyens "de voir sur nos marchés, nos lieux de commerces et de loisirs des femmes emprisonnées, entièrement voilées", pretend-il.
Mais quelle est donc l'ampleur de cette menace? Ça presse, prévient Gérin, le phénomène s'est "amplifié ces dix dernières années" et notamment depuis un certain 11 Septembre — évènement qui a opportunément permis de mettre à l'ordre du jour la théorie du "choc des civilisations"... et le besoin impérieux d'une nouvelle croisade guerrière en Orient.
Mais combien sont-elles ces femmes "prosélytes", ces "fantômes ambulants" soumises "au mari" ou à une "conception radicale de la religion" (pour utiliser le langage de Gérin)? Curieusement ce sont les services de police qui viennent désarmer l'ardeur anti-intégriste du imprécateur au ruban tricolore. Une note de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) datée du 8 juillet dernier révèle "que seules 367 femmes en France seraient voilées intégralement sous une burqa ou un niqab". Ça étonne de prime abord : si peu et si précis?! On se demande comment la police a procédé à un tel comptage et à plus forte raison comment est-elle arrivée à un chiffre d'un telle précision... suisse! Bien entendu, on n'a pas besoin d'être un fin limier pour que chacun se rende compte que "l'invasion de la burqa" n'existe pas, sinon sous la forme d'une hallucination ancrée dans le cerveau surchauffé d'un Gérin probablement gavé de soleil ...et sottises.
Néanmoins, l'appel républicain du député "communiste" n'a pas laissé indifférent Sarkozy qui devant le Congrès réuni à Versailles le 22 juin, déclarait : "Je veux le dire solennellement : la burqa n'est pas la bienvenue sur le territoire de la République française". Et, à la vitesse d'un éclair à laquelle le chef suprême de la bourgeoise nous a habitué, la commission d'enquête réclamée par Gérin, muée en "commission d'information", s'est installée le 1er juillet à l'Assemblée Nationale pour dresser "l'état des lieux", dont elle doit rapporter les conclusions en début d'année 2010. Et le voilà Gérin à la tête de sa commission parlementaire composée de 32 membres, réunissant la fine fleur de la réaction parlementaire française, tous, bien entendu, avec "la main tendue vers les musulmans" pour "faire reculer l'intégrisme".
Voilà un Gérin populiste marchant côte à côte avec l'une des droites les plus chauvines et coloniales de l'Europe avec la complicité implicite de son parti — appelé toujours communiste — et qui laisse faire son poulain sans piper le moindre mot... Tout cela, sous prétexte de laïcité et de lutte contre l'intégrisme, sous prétexte de défendre l'Occident et la République, et surtout, sous prétexte de protéger, défendre et étendre les droits des femmes. Les voilà partis en guerre une fois de plus contre l'islam pratiqué en France : il serait la seule religion répressive à l'égard des femmes et cela en raison de la visibilité de l'apparat vestimentaire des fidèles (et les menaces cachées intrinsèques), tout en épargnant la critique des autres religions du Livre. La conséquence évidente et immédiate d'une telle tempête dans un verre d'eau, tempête unilatérale et provocatrice, sera l'aggravation inévitable des tensions raciales déjà criantes au sein de la population. En pleine crise, devant les nouvelles vagues de licenciement qui pointent, devant une législation de plus en plus liberticide, Gérin sert objectivement les dessins transparents de la bourgeoisie réactionnaire dirigée par Sarkozy : faire diversion en attisant les haines religieuses entre les communautés, diviser particulièrement la classe ouvrière suivant une ligne religieuse.
Le fait religieux ("radical" ou pas), n'est pas le produit d'un complot, d'une conspiration ourdie dans le secret par un groupe de cléricaux fanatiques cachés miraculeusement dans une grotte au fin fond d'une montagne inaccessible, manipulant à dessin et au moyen de "sortilèges divins" des millions d'hommes et de femmes à travers la planète, téléguidant au moyen de multiples et innombrables "mains invisibles" des réseaux redoutables équipés à la manière de James Bond... et qu'on traque patiemment dans les halls de gare et les SAS des aéroports... C'est pourtant ainsi qu'on décrit le tableau général des troubles dans le pays et dans le monde. C'est bien ainsi que tous les organes de médiation bourgeoise véhiculent l'image de l'ennemi actuel de l'Occident, donc, de notre supposé ennemi commun — ce n'est plus le rouge, le totalitaire, le communiste mais le terroriste, l'intégriste, l' islamiste. C'est ainsi que l'appareil de propagande bourgeois réduit la lutte politique majeure de notre temps à une sombre histoire compliquée entre flics et malfrats. Nous sommes là au coeur même du paradigme culturel type — décliné maintes fois en récits romanesques, biographies express, reportages haletants, représentations dramatiques, séries audiovisuelles, cinéma hollywoodien — auquel sont réduits les conflits de classes, qu'ils soient quotidiens ou de longue haleine, dans un monde qui au fond ne reconnaît qu'un seul dieu, l'argent. Cette représentation politique simple et simplette, entre le bien et le mal, entre les bons et les méchants, répondant aux archétypes bien rodés du réel réinterprété par la machine idéologique dominant, d'une religion hostile à l'ordre impérial dominante, justifie donc le recours naturel à la guerre sur le plan extérieur et à la vigilance policière accrue et toute une floppée de lois scélérates à l'intérieur des frontières.
Or, la religion est une représentation idéologique globale du monde, un reflet inversé du réel dans la conscience. L'illusion religieuse est bel et bien le produit du réel. Elle a donc ses racines dans le monde social tel qu'il est. Lutter contre la religion est d'abord lutter contre ce monde, pour son dépassement. "Il est clair que tout bouleversement historique des conditions sociales entraîne en même temps le bouleversement des conceptions et des représentations des hommes et donc de leurs représentations religieuses" (Marx, "l'idéologie allemande, 1846).
D'autre part, comme l'a souligné Nadine Rosa-Rosso lors de son intervention au Forum international de Beyruth du 17 janvier 2009, si la religion est "l'opium du peuple", phrase lapidaire de Marx si souvent citée par ses adeptes, elle est bien précédée d'une réflexion fort instructive : "La misère religieuse est à la fois l'expression de la misère réelle et d'autre part la protestation contre cette misère. La religion est le soupir de la créature accablée, le coeur d'un homme sans coeur, comme elle est l'esprit des temps privés d'esprit. Elle est l'opium du peuple". ("Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel", 1844). Certes, elle est bien un opium, une consolation, un paradis artificiel, un frein à la conscience critique du monde. Mais elle est aussi "la protestation contre la misère", elle est aussi "l'esprit dans un temps privé d'esprit". Il y a donc dualité dans le phénomène idéologique religieux.
Si on ne tient pas compte du double caractère dialectique de la religion, souvent comme légitimation de la société existante et parfois comme foyer de contestation de celle-ci, on n'est pas en mesure de comprendre l'ampleur grandissante de l'islam parmi les peuples opprimés du Proche et Moyen Orient victimes d'expropriations et massacres d'une violence inouïe pratiqués par les impérialistes. Les larges masses de ces contrées sont la cible d'agressions high-tech barbares venant de cet Occident laïcisé, bien pensant et professant des idées religieuses "civilisées" — "non-radicales" comme le dirait Gérin. Il ressort à l'évidence que dans la conjoncture historique actuelle, les peuples opprimés du monde oriental ont fait de l'islam leur bannière dans la lutte de résistance contre l'agression américaine et ses alliés.
On ne comprendra pas non plus, la percée de l'islam parmi les masses prolétaires issus de l'immigration qui s'entassent par centaines de milliers dans nos banlieues lointaines. Ici, l'islam apparaît, comme "le soupir de l'âme souffrante" devant l'ampleur de l'exploitation d'une bourgeoisie médiocre, assoiffée de profits, ne respectant même pas ses propres règles; devant un appareil d'Etat décrétant loi sur loi contre leur présence "clandestine" et pénalisant leurs moeurs vestimentaires religieux "ostentatoires". Ils l'ont déjà fait en 2004 en interdisant le port du voile à l'école, ils recommencent désormais avec le port (imaginaire) de la burqa dans l'espace public.
En 1909, Lénine abordant la religion et ses interférences dans la lutte des classes de son époque, synthétisait ainsi la question : "Pourquoi la religion se maintient‑elle dans les couches arriérées du prolétariat des villes, dans les vastes couches du semi-prolétariat, ainsi que dans la masse des paysans ? Par suite de l'ignorance du peuple, répond le progressiste bourgeois, le radical ou le matérialiste bourgeois. Et donc, à bas la religion, vive l'athéisme, la diffusion des idées athées est notre tâche principale. Les marxistes disent : c'est faux. Ce point de vue traduit l'idée superficielle, étroitement bourgeoise d'une action de la culture par elle-même. Un tel point de vue n'explique pas assez complètement, n'explique pas dans un sens matérialiste, mais dans un sens idéaliste, les racines de la religion. Dans les pays capitalistes actuels, ces racines sont surtout sociales. La situation sociale défavorisée des masses travailleuses, leur apparente impuissance totale devant les forces aveugles du capitalisme, qui causent, chaque jour et à toute heure, mille fois plus de souffrances horribles, de plus sauvages tourments aux humbles travailleurs, que les événements exceptionnels tels que guerres, tremblements de terre, etc., c'est là qu'il faut rechercher aujourd'hui les racines les plus profondes de la religion. « La peur a créé les dieux. » La peur devant la force aveugle du capital, aveugle parce que ne pouvant être prévue des masses populaires, qui, à chaque instant de la vie du prolétaire et du petit patron, menace de lui apporter et lui apporte la ruine « subite », « inattendue », « accidentelle », qui cause sa perte, qui en fait un mendiant, un déclassé, une prostituée, le réduit à mourir de faim, voilà les racines de la religion moderne que le matérialiste doit avoir en vue, avant tout et par‑dessus tout, s'il ne veut pas demeurer un matérialiste primaire" ("De l'attitude du parti ouvrier à l'égard de la religion").
De nos jours, à cela doit s'ajouter une autre misère encore plus grave, une misère morale et politique qui frappe le prolétariat dans son ensemble et isole particulièrement la fraction du prolétariat issu de l'immigration — les uns et les autres se trouvent abandonnés d'une gauche moribonde, capitularde et à la dérive... et qui en bien des situations se drape ostensiblement, comme c'est le cas du philistin Gérin, des vieux oripeaux d'une droite fidèle aux valeurs de l'occident, à la barbarie civilisatrice de l'accumulation capitaliste. N'est ce pas significatif que Xavier Mathieu, leader syndical CGT de l'usine de pneumatiques Continental de Clairoix (Oise) en lutte pour l'indemnisation des 1 120 ouvriers licenciés, vient de qualifier Thibault, secrétaire général de confédération, de "parasite"? Parlant des bonzes syndicaux, Mathieu ajoute, "Les Thibault et compagnie, c'est juste bon qu'à frayer avec le gouvernement, à calmer les bases. Ils servent juste qu'à ça, toute cette racaille!", tout en précisant, "J'attaquais uniquement les fédérations. J'ai un respect immense pour la base qui se bat au quotidien mais qui voit qu'en haut, ça ne suit pas". Si la gauche bien pensante, politique ou syndicale, vient à penser que les ouvriers combatifs,comme ceux de "Continental", ne sont qu'une bande de "voyous", elle n'est pas loin de penser que tous ces prolétaires d'origine immigrée qui s'engagent au nom d'Allah dans le soutien à la résistance, à l'agression impérialiste ne sont que des "terroristes" menaçant l'occident et l'homme blanc. Comme l'a souligné fort à propos Alain Badiou, "La "montée des intégrismes" n'est que le miroir dans lequel les Occidentaux repus considèrent avec effroi les effets de la dévastation des consciences à laquelle ils président" ("Derrière la loi foulardière, la peur", Le Monde, 22 février 2004).
La religion est bien incompatible avec la libération de l'humanité de ses sujétions millénaires, issues des différentes sociétés divisées en classes qui nous ont précédé. De ce point de vue, elle ne doit pas échapper pour des "raisons tactiques" à la critique idéologique, mais il serait absurde de penser que l'arme de la critique suffirait, voire même, supplanterait la dimension politique du développement de la lutte de classes. Pour toute la période historique qui nous sépare de la chute du capitalisme, la religion sera là bien vivante, comme produit spirituel de ce monde, à la fois comme un frein et un levier. Un frein la plupart du temps, lorsqu'elle épouse la cause des oppresseurs et devient "une espèce d'alcool spirituel dans lequel les esclaves du capital noient leur image humaine", un ferment de révolte, quand les opprimés l'épousent comme bannière de leur cause. Aux révolutionnaires, à une véritable gauche qui doit renaître de ses cendres, de démontrer qu'il est possible de faire mieux et plus, en s'affirmant concrètement comme "la fraction la plus résolue des partis ouvriers de tous les pays, la fraction qui stimule toutes les autres" ayant l'avantage de maîtriser "l'intelligence claire des conditions, de la marche et des fins générales du mouvement prolétarien", comme le préconisait le manifeste communiste de 1848. Aux révolutionnaires de transformer la révolte en révolution, d'épouser sans réticences la cause des opprimés, d'effacer au sein des prolétaires toute ligne de démarcation entre croyants et non-croyants. "L'unité dans la lutte réellement révolutionnaire de la classe opprimée pour la création d'un paradis sur terre est plus importante pour nous que l'unité de l'opinion prolétarienne sur le paradis aux cieux", soulignait opportunément Lénine (Le socialisme et la religion, 1905). La transformation radicale des conditions matérielles de vie au cours du processus révolutionnaire, autrement dit dans la révolution en train de se faire, est le socle sur lequel s'érigera une humanité nouvelle, la condition aussi du dépassement de la religion comme conception général du monde. Le chantier est devant nous, béant.
MV
24 août 2009
article publié par Mudar de Vida : http://www.jornalmudardevida.net/?p=1757
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Le retour du caniche et l'appel aux nouveaux « croisades »
On se souvient que Nicolas Sarkozy a été élu président de la République française au mois de mai 2007. Le passage du relais US en Europe étant donc assuré, Tony Blair, le caniche de Bush, qui a apporté son soutien inconditionnel, contre le gré du peuple britannique, aux guerres d'agression contre l'Irak et contre l'Afghanistan, pouvait enfin céder son poste de premier ministre britannique. Ce qu'il fit en juin 2007.
Dans la foulée, Blair fut remercié pour ses efforts dans la défense des « bonnes » causes pour mater et civiliser les « sauvages », en étant nommé comme représentant du Quartet au Proche Orient pour y apporter la « paix ». Une tâche dont il s'est brillamment acquittée car il a su se montrer silencieux et patient en attendant que les sionistes finissent leur folie meurtrière de grande envergue à Gaza. Il s'est finalement rendu sur la bande de Gaza début mars 2009, en vrai gentleman, et pour la première fois depuis sa nomination comme représentant du Quartet, afin de faire part à l'humanité de son émotion devant la destruction massive, mais aussi de sa détermination à tout faire pour reconstruire Gaza. Nobles sentiments !
Des beaux parleurs comme Blair, on peut toujours en avoir besoin et on saura toujours leur trouver une place sur la scène internationale. En effet, voilà que le Times nous fait part ce jeudi 23 avril 2009 de son appel au monde pour faire la guerre contre « l'islam militant ». Monsieur Blair semble se préparer maintenant à une autre grande destinée pour mobiliser en faveur des nouvelles guerres « défensives » ou « préventives » contre le « terrorisme islamique », voire des guerres d' « ingérence humanitaire », que s'apprête à mener le nouvel-ancien conseil d'administration de l'empire US en s'appuyant sur une « coalition internationale » de ses alliés bien connus, et pour promouvoir sa « démocratie » qu'il veut appliquer dans les territoires conquis.
Le journal rapporte que Blair s'est adressé à un forum sur la religion et la politique à Chicago au soir du mercredi 22 avril, pour appeler à combattre ce qu'il a appelé « l'islam militant », à l'instar du combat qui a été mené contre le communisme révolutionnaire !
Son discours intervient presque dix ans depuis sa première intervention à Chicago aussi lors de la crise de Kosovo où il a défini une « doctrine de la communauté internationale » qui rend légitime toute intervention, y compris militaire, en cas de crise humanitaire ou de grave oppression de la population civile.
Tony Blair a maintenu sa position en justifiant son intervention en Irak et en Afghanistan et en affirmant qu'il était pour le renversement de ceux qui opprimaient leurs citoyens.
Pour Blair les raison de la doctrine qu'il avait proposée il y a dix ans sont toujours aussi fortes aujourd'hui. Il rappelle les attentats à Mumbai, en Irak, et en Afghanistan, les tentatives de déstabilisation au Yémen et les camps d'entrainement des rebelles en Somalie, pour souligner qu'il ne s'agit pas d'un mouvement et d'un commandement unique, mais qu' « il y a une idéologie commune », de « l'extrémisme jihadiste ». Et il pointe « des éléments parmi les dirigeants d'un grand pays, à savoir l'Iran, qui soutiennent et viennent à l'aide de ceux qui font recours à cette idéologie ».
Blair apporte tout de même son soutien à la politique de la main tendue d'Obama envers l'Iran pour ne pas donner prétexte au gouvernement iranien que l'Occident refuse le dialogue. Cependant il affirme que le but de ce dialogue doit être « de mettre un terme à la politique de déstabilisation menée par le régime iranien et à son soutien au terrorisme ».
Blair énumère différents conflits dans le monde, d' « Israël » à l'Irak en passant par les Philippines et l'Algérie et il insiste qu'il est temps de se rendre compte qu'il y a un factor principal commun dans ces conflits ; parmi ceux qui se battent il y en qui le font « au nom de l'islam ».
Bien sûr Blair prend garde de souligner que le vrai islam est opposé à ce que « prêchent les extrémistes » et il soutient l'ouverture du président Obama envers le monde musulman, mais il avertit que cela pourrait créer « l'illusion de croire qu'il y a une autre alternative que de mener ce combat à son terme ».
Car pour lui il s'agit de vaincre « l'idéologie en tant que mouvement au sein de l'islam », car cette idéologie est incompatible non pas seulement avec l'Occident mais même avec les « musulmans ouverts et tolérants ». Il souligne l'importance de « soutenir les musulmans qui croient profondément à l'islam tout en croyant en la coexistence pacifique, et à s'associer à eux pour affronter et vaincre les extrémistes qui n'y croient pas. »
Blair affirme que cela ne suffit pas de renverser un régime despotique pour créer les conditions du progrès, mais qu'il faut mener un combat pour une victoire plus globale et mieux définie.
Ensuite, il définit une stratégie en six points qui inclut l'usage des forces armées en cas de nécessité. « Nous devons comprendre une seule chose : quand nous sommes appelés à nous battre, nous devons le faire. Si nous sommes vaincus quelque part, nous risquons d'être vaincus partout ».
Enfin Blair finit par nous offrir une fleur en affirmant qu'il « n'accepte pas du tout le point de vue qui prétend que la démocratie est irréalisable ou refusée dans le monde musulman. Bien on contraire, c'est seulement en incitant à plus de démocratie, bien que graduellement, que ce combat sera gagné ».
Merci Monsieur Blair, voilà ce qui est clair. Cependant, vous ne nous dites pas combien de nouveaux morts collatéraux cela risque de faire ?
Et puis, il en est où la reconstruction promise de Gaza, Monsieur Blair ?
Iyad Abbara
Le 25 avril 2009
PS. :
• Pour être complet, je n'ai pas eu à traduire le texte du Times. En effet je suis tombé sur une traduction intégrale du texte sur un site canadien dont l'objectif déclaré est de « s'attaque à l'islamisme » et qui était ravi du discours de Blair tout en trouvant que Blair ne va pas suffisamment loin sur la vérité de l'islam.
• L'autre site qui cite des extraits du discours de Blair est le site d'un conseil représentatif français bien connu pour son soutien farouche de l'état sioniste, dont le président a prétendu que 95% des juifs français soutiennent la politique de cet état, et qui mène un combat tambour battant contre tous ceux, en France ou ailleurs, qui osent afficher leur soutien aux mouvements de résistance palestinien ou libanais. C'est tout dit.
http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/faith/article6153607.ece
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